Alors qu'en 2004 le tout juste quarantenaire James Wan connaît la
célébrité grâce à son premier long-métrage Saw,
lequel rempli parfaitement son contrat auprès des producteurs
puisque le film rapporte dix fois la mise de départ (un budget de
1200 000 de dollars pour un gain mondial de plus de 100 000 000,
ainsi qu'auprès de la presse et du public, une suite est très vite
mise en chantier et sort, à un jour près, à un an d'intervalle.
James Wan libère sa place de réalisateur au profit du cinéaste
américain Darren Lynn Bousman, lequel n'a tourné
jusqu'à maintenant qu'un seul long-métrage. Pour cette suite
sobrement intitulée Saw II,
le cinéaste bénéficie d'un budget gonflé à bloc puisque du gros
million de l'original, les finances sont revues à la hausse et son
montent à 24 millions de dollars (quatre pour la production et vingt
pour la publicité). En comparaison des sommes mises en jeu et
rapportées par le premier volet de la saga, les résultats de cette
suite se révèlent un brin décevants. A peu de chose près, les
résultats sont identiques.
Pour cette suite, Darren Lynn Bousman doit faire
face à un problème de taille : comment relancer la franchise
maintenant qu'est révélée l'identité de Jigsaw, l'homme
responsable des événements passés ? En réactualisant le
sujet tout en tentant une approche de grande ampleur. Finie la pièce
unique dans laquelle sont enfermés deux hommes. Cette fois-ci, le
théâtre des événements se situe dans une demeure parsemée de
pièges où sont enfermées huit personnes de tous âges et de toutes
origines. Toutes ont un point commun même si elles ne le savent pas
encore. L'un des kidnappés n'est autre que le fils d'Eric Matthews,
flic divorcé et donc, père de Daniel avec lequel il entretient des
rapports difficiles.
Un
policier, donc. Violent, un peu « ripoux » sur les bords,
et incapables d'assumer ses fonctions. Sa collègue Allison Kerry
tente de le secouer mas rien n'y fait. Du moins jusqu'au jour où il
espère pouvoir coincer le furieux psychopathe que les médias
nomment Jigsaw. Alors que celui-ci vient de laisser derrière lui un
nouveau cadavre, Eric, Allison et plusieurs policiers découvrent la
planque du John Kramer. Lequel ne tente même pas de se sauver. Bien
au contraire, il a l'intention de se laisser prendre et de proposer
un petit jeu dont il a le secret à Eric Matthews qui, désemparé,
vient de découvrir des caméras de surveillances postées dans la
demeure ou Daniel et les sept autres captifs sont enfermés. Eric n'a
que deux heures pour faire parler Kramer. En effet, un gaz
neurotoxique est déjà en train d'empoisonner l'air de la maison où
sont retranchés Daniel et les autres et s'ils ne trouvent un moyen
de récupérer l'une des seringues renfermant un antidotes parsemées
dans la demeure, c'est pour eux la mort assurée...
Alors
que Saw II perd
une partie de ce qui faisait la force et l'intérêt du premier opus,
Darren Lynn Bousman parvient cependant à relancer l'impitoyable
machine et ce, de manière brillante. Le cinéaste radicalise encore
davantage le propos avec des scènes beaucoup plus violentes et une
surenchère en terme de gore. On retrouve le personnage d'Amanda
Young, toujours interprété par l'actrice Shawnee Smith. Mais alors
que son personnage avait peu d'importance dans le premier volet,
cette fois-ci, son implication dans Saw
II est
d'une importance considérable. Campé par Danny Glover, le détective
David Tapp étant désormais décédé, c'est maintenant l'inspecteur
Eric Matthews qui prend la relève sous les traits de Donnie
Wahlberg. Pour ce second épisode, Darren Lynn Bousman fait preuve
d'une imagination et d'un sadisme hors du commun. Les pièges sont
plus vicieux les uns que les autres et les meurtres toujours plus
sanglants. La palme revenant sans doute à l'acteur Franky G dont le
sadisme n'a d'égal que celui de John Kramer. Bien que perdant
l'effet de surprise originel, le cinéaste américain parvient à
maintenir une certaine cohésion entre le premier Saw et cette
séquelle hautement jouissive. Autant dire que l'on est impatient de
voir le troisième opus que Darren Lynn Bousman a de nouveau
réalisé...
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