L'Île des Insectes
Mutants... voilà bien un titre qui sent la fosse à purin et
pourtant, il s'agit bien d'une production très agréable à regarder
si l'on n'est justement, pas trop regardant... sur la qualité des
effets-spéciaux, de la mise en scène et de l'interprétation. Il
eut été dommage de débourser une poignée d'euros pour aller voir
l’œuvre américano-canadienne de Jack Perez au cinéma, mais
n'étant qu'un téléfilm condamné à une diffusion télévisée,
pourquoi ne pas perdre une heure trente environs pour voir de quoi il
en retourne ? Contrairement aux apparences, L'Île des
Insectes Mutants demeure
une sympathique aventure, sans prétention aucune, et interprétée
par une bande de joyeux interprètes qui pour le coup, n'aura pas eu
à nous en donner pour notre argent puisque c'est calés bien au fond
de notre fauteuil que nous aurons eu la veine d'y assister.
Bien
entendu, le téléfilm nous assène sont lot de clichés,
standardisant au maximum son récit même si l'originalité est
parfois au rendez-vous. Comme la présence de la délicieuse Carmen
Elektra, actrice, chanteuse, mannequin, danseuse et surtout, modèle
pour le magasine Playboy
qui à l'occasion du tournage de L'Île des
Insectes Mutants interprète
son propre rôle. A ses côtés, l'actrice Mary
Elizabeth Winstead, une habituée des films d'horreur qui a tenu la
vedette en 2016 dans l'excellent 10
Cloverfield Lane
de Dan Trachtenberg. Dans le rôle de Josh, l'amoureux transit,
Daniel Letterle. A leurs côtés, quelques interprètes venus prêter
main forte dans cette aventure pittoresque rendant hommage au
créateur d'effets-spéciaux en animation volumétrique Ray
Harryhausen et à toute une série de films ayant mis en scène des
créatures dont l'animation fut confiée à ce véritable génie du
septième art.
Tout
commence (et se termine) sur une île aux abords du Triangle des
Bermudes (faut quand même être sacrément stupide pour penser
organiser un événement dans un tel endroit) sur laquelle sont
regroupés des centaines d'adolescents venus assister à une fête
lors de laquelle la chanteuse Carmen Elektra a prévu de donner un
concert. Événement qui va bientôt dégénérer puisque sur l'île,
des insectes mutants vont bientôt faire leur apparition. Devenus
géants, ils vont semer la panique parmi les convives, et surtout
parmi les quelques résistants qui ont choisi de partir à la
recherche de Carmen Elektra qui vient d'être enlevée par une
fourmis reine et a été emmenée jusqu'au repère de la bête. La
majeure partie des adolescents, morts de trouille sont repartis
prendre le bateau afin de quitter l'île. Josh, Maddy, Andy, Stack
et deux journalistes ayant couvert l'événement de la soirée,
partent donc en plein cœur de la forêt direction une montagne au
sommet de laquelle doit normalement se trouver la chanteuse. En
chemin, ces courageux aventuriers vont croiser la route de créatures
monstrueusement grandes : mantes religieuses, fourmis et autres
araignées. Au sommet de la montagne, ils découvriront de plus que
des indigènes célèbrent la fourmi reine comme une déesse. C'est
là qu'est retenue prisonnière Carmen Elektra...
Voilà
pour l'histoire. Un sympathique voyage au pays des créatures géantes
et du nucléaire. Des bidons de produits radioactifs renversés. Un
message écologique qui ne fait pas long feu et qui laisse la place à
une aventure pleine d'humour. Concernant les clichés évoqués plus
haut, on a droit au sempiternel personnage d'adolescent prétentieux,
sûr de sa valeur et dont l'ambition aveugle tout discernement. En
bref, le gros con de l'histoire. C'est assez bien interprété même
si aucun acteur ne mérite évidemment le moindre oscar. Un téléfilm
qui se laisse regarder grâce à des effets-spéciaux qui
contrairement aux craintes que nous pourrions formuler ne sont pas si
catastrophiques que cela. Il s'agit ici surtout de l'occasion de
prendre du bon temps sans avoir un seul instant à se prendre la
tête. Mission réussie !
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