
Une heure et six minutes,
pas une de plus. C'est le temps que dure cet autre volet de la
collection espagnole « Películas para no
dormir » . Des
téléfilms sensés empêcher ceux qui les ont regardé de dormir. Je
ne sais pas si de ce fait, le contrat est rempli, toujours est-il que
Para Entrar a Vivir
demeure très efficace. De par sa très courte durée, Jaume
Balaguero ne prend presque jamais le temps de laisser respirer ses
interprètes. Dès lors qu'Adrià Collado et Macarena Gomez sont
enfermés dans le sordide appartement, tout va très vite. Celle qui
se prétend agent immobilier change assez rapidement de visage et
montre sa vraie nature : celle d'une psychopathe anéantie par
la destruction de cet immeuble auquel elle a consacré une très
grande partie de son existence. Ayant eu du mal à accepté
l'évidence, elle a cherché, à sa manière, une façon de repeupler
cet immeuble qui dans le passé était vivant. Mais l'installation de
mannequins figurant la présence de nouveaux locataires n'ayant pas
fait illusion très longtemps, Portera (l'actrice Muria Gonzalez)
choisi de tendre un piège à tous ceux qui désirent acquérir un
appartement.
D'où
cette confrontation nerveuse entre les deux héroïnes, la présence
du mari ayant été remise à plus tard après un vif échange avec
la psychopathe. Deux interprètes qui vont aller au bout de leur
forces. Une Macarena Gomez convaincante et qui excelle dans le rôle
de la victime traquée. Une actrice qui sept ans plus tard apparaîtra
dans l'excellent Les Sorcières de Zugarramurdi
du compatriote Alex de la Iglesia. Plongés dans des décors
incroyablement glauques et prégnant, les interprètes font face à
un certain nombre d'épreuves où le sang coule parfois à flots. On
regretterait presque que ce petit téléfilm n'aie pas eu les
honneurs d'une sortie en salle (du moins chez nous et aux États-Unis
puisque dans son pays d'origine, il sortit au cinéma en mars 2006)
d'autant plus que malgré son faible budget Jaume Balaguero a réalisé
là un film d'horreur très efficace, tout à fait dans la lignée de
ses précédents longs-métrages...
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