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jeudi 3 août 2017

L'imprécateur de Jean-Louis Bertuccelli - ★★★★★★☆☆☆☆



A la suite du décès d'Arangrude, cadre chez Rosserys & Mitchell, tous les employés de l'entreprise siégeant à la tour Montparnasse reçoivent des rouleaux contenant des messages qui inquiètent chaque membre de la multinationale franco-américaine, du plus petit d'entre eux jusqu'au plus haut cadre. Au sommet de la hiérarchie, Saint-Ramé. L'homme envers lequel le directeur à le plus confiance est le directeur des relations humaines. Alors qu'un message audio a été diffusé par celui que tout le monde appelle désormais l'Imprécateur dans les locaux de Rosserys & Mitchell, c'est à ce dernier qu'est confié la lourde tâche d'enregistrer la voix de chaque employé afin de découvrir qui parmi eux est le trouble-fête.
Mais alors même que la situation s'aggrave, et que les soupçons se portent selon les américains sur l'homme de confiance de Saint-Ramé, l'immeuble est semble lui-même en proie à des défaillances techniques et des incidents au niveau des fondations de l'édifice. En effet, construit au dessus d'un vaste réseau de galeries souterraines, l'Imprécateur a usé de malveillances et a mis en danger la structure même de la tour. C'est ainsi qu'une équipe est formée autour de Saint-Ramé, du directeur des relations humaines, des américains et d'un proche collaborateur, Roustev, afin de découvrir le repaire de celui qui semble s'être frayé un chemin entre les locaux de Rosserys & Mitchell et le cimetière qui jouxte la tour...

Adapté du roman éponyme de l'écrivain français René-Victor Pilhes, L'Imprécateur est un film étrange. Presque un songe, un entrelacs de vision froides, rudes, et désenchantées d'une entreprise dont les fondations vont faillir à cause de la seule présence d'un homme dont on ne connaîtra l'identité qu'à la toute fin du long-métrage signé par le réalisateur et scénariste français Jean-Louis Bertuccelli, lequel a été assisté par le metteur en scène, scénariste et réalisateur Jean-Claude Sussfeld. Des fondations à prendre dans les différentes définitions du terme puisqu'au delà même des structures bétonnées qui maintiennent debout cet immense édifice comptant des milliers d'employés, c'est toute la mesure d'une entreprise rompue qui est mise à mal au travers de campagnes de dénigrement considérées injustes, le directeur espérant pouvoir compter sur l'appui de ses collaborateurs pour inverser la vapeur.

L'Imprécateur, c'est aussi et surtout des interprètes de premier choix : Michel Piccoli, Jean Yanne, Jean-Pierre Marielle, Jean-Claude Brialy, Michael Lonsdale, ou encore Marlène Jobert, l'une des rares représentantes féminine du métrage. Eux mais aussi quelques interprètes internationaux tels l'acteur américain Charles Cioffi et l'allemand Anton Diffring. Plus encore que la femme, s'il persiste une catégorie remisée au placard et pourtant représentée dans la réalité par le plus grand nombre : les petits salariés. Car oui, l'intrigue repose uniquement sur ses cadres les plus importants. Ce sont même ces derniers qui iront jusqu'à patauger dans la merde lors d'une scène située dans les égouts assez curieuse. Un ballet chaotique, une danse à la lumière des torches filmée en contre-plongée assez confuse mais laissant curieusement une drôle d'impression.
Nous sommes à la lisière d'une œuvre fantastique cauchemardesque se concrétisant à travers des dialogues et une interprétation qui ne cherchent jamais vraiment à divertir les spectateurs, la musique composée par  Richard Rodney Bennett participant vivement à l'ambiance générale du film. Une austérité que se ressent de la première à la dernière minute. Réalisé en 1977, L'Imprécateur demeure à ce jour une curiosité. À découvrir...

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