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mardi 1 août 2017

Cinéma de l'étrange: Eraserhead de David Lynch (1977) - ★★★★★★★★☆☆



Henry traverse à pieds une zone industrielle sinistre au beau milieu de laquelle se situe l'appartement dans lequel il vit. Avant d'y parvenir, il doit traverser une multitude de passages étroits, sombres , humides et enfumés dont il est difficile d'imaginer que l'homme puisse y vivre. Il semble que le chômage y ait fait des ravages puisqu'on n'y croise pas âme qui vive. Réfugié à l'abris de l'immeuble l'hébergeant, il reçoit par l'entremise d'une bien étrange voisine, une invitation à dîner des parents de son ex petite amie Marie.

Il s'y rends alors et retrouve cette dernière ainsi que le couple de parents dont une mère au caractère visiblement bien trempé. Autoritaire, froide et intolérante, elle semble avoir un détail à régler avec henry. Le père lui, au chômage et au comportement totalement opposé à celui de sa femme, est un homme visiblement perturbé par l'opération qui l'a handicapé et poussé à se retrouver sans travail ressassant sans cesse qu'il a retrouvé ses capacités physiques pour, et cela c'est au spectateur de l'imaginer, reprendre le travail. Il justifie notamment par là son incapacité à couper la viande lorsque la petite famille est réunie à table et demande alors à Henry de s'en occuper. Ce dernier va alors assister à une bien curieuse scène qui parait ne toucher que lui lors de laquelle le poulet tout juste sortit du four va prendre vie.

Avant même que le dîner soit consommé, la mère de Mary invite Henry à l'écart pour lui annoncer que sa fille vient d'avoir un bébé, prématuré, mais aussi qu'il en est le père. Il accepte alors l' exigence de la mère de son ex fiancée qui lui demande de l'épouser, ce qu'il s'empressera de faire bien évidemment.
Mary et lui vont désormais vivre ensemble dans le petit appartement d'Henry accompagnés de leur bébé qui plus qu'à l' apparence d' un être prématuré ressemble à une monstrueuse petite créature passant le plus clair de son temps à pleurer. Mary n'y tenant plus, décide de quitter le "cocon" familial et alors Henry, seul face à lui même et à leur enfant difforme va s'enfoncer dans un monde de fantasmes, un univers qui le fera échapper à la dure réalité de son existence...

Premier long métrage de David Lynch, "Eraserhead" inaugure une filmographie longue d' une dizaine de productions "fantastiques" où se côtoient des êtres en marge de la société vivant des situations plus rocambolesques les unes que les autres. Filmé sur une période de cinq années, le film est une vision cauchemardesque sur la solitude d'un être auquel rien ne réussi. Abandonné par sa femme qui ne supporte plus la présence de leur enfant il va tenir le rôle de père mais aussi celui de la mère, s'enfonçant toujours plus loin dans l' horreur d'une situation à laquelle il n' était pas préparé.
Comme très souvent chez Lynch, on a l'impression de se perdre dans un univers qui nous échappe pour arriver au bout du compte à cerner l'intrigue qui alors se révèle limpide. C'est pourtant toujours à ce moment très précis qu'il retourne la situation à son avantage en changeant la donne et en prenant une direction qui finit de nous achever et de nous retourner l'estomac.

Un film à part mais essentiel, unique et culte, à ranger aux cotés d'autres monuments cinématographiques tels que "Tetsuo" de Shinya Tsukamoto, "Lune Froide" de Patrick Bouchitey ou encore "kitchen Sink" d'Alison MacLean.

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