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mardi 29 août 2017

C'est beau la vie quand on y pense de Gérard Jugnot (2017) - ★★★★★★★☆☆☆



C'est vrai, C'est beau la vie quand on y pense. Pour son onzième long-métrage en tant que réalisateur, le cinéaste, scénariste, producteur et acteur français Gérard Jugnot décide de l'aborder sous un angle chaleureux, sans même penser un seul instant exploiter la part sombre de l'humanité. Sans même voir dans le personnage de Hugo, ce petit voyou, cette petite frappe des cités qu'il aurait pourtant été si facile pour lui de caricaturer. Gérard Jugnot préfère y voir un jeune adulte au sortir de l'adolescence. Pas tout à fait mature, mais apte à prendre des décisions qui iront toutes, d'une manière ou d'une autre, dans le bon sens. C'est aidé de Guy Laurent, Thibault Vanhulle et Romain Protat que Gérard Jugnot écrit le scénario tiré d'une idée que lui a inspiré sa propre imagination. Une belle histoire d'amitié. Une rencontre. Quelques ficelles un peu usées (le coup de la voiture de rallye à réparer) mais un cœur GROS comme ça. Jugnot aime les marginaux (Une Époque Formidable), les flics maladroits (Pinot Simple Flic), les Directeurs des Ressources Humaines (Fallait Pas !), Et les coiffeurs breton (Meilleur Espoir féminin). D'ailleurs, ici, il y retourne. En Bretagne. Et pas tout seul. Non, accompagné de Hugo, qui non content de vivre dans une cité, porte le cœur du fils de Loïc le Tallec que Jugnot campe lui-même.
Lassé de bosser pour un concessionnaire dont il possède des parts, il les revend et part à la recherche de Hugo dont il ne connaît tout d'abord pas l'identité. Il veut savoir qui porte le cœur de son fils. Peut-être sera-ce aussi l'occasion pour ce père qui ne s'est jamais trop occupé de son enfant, de rattraper ses erreurs avec Hugo. Et cela tombe bien puisque le jeune homme vit avec sa grand-mère. Se déplaçant jusqu'en Bretagne, patrie de Loïc, les deux hommes vont apprendre à se connaître. A s'apprécier, certes. Mais aussi, parfois, à se prendre la tête. Une belle amitié naît pourtant entre ces deux individus que tout ou presque sépare. Si à travers Hugo Loïc va tenter de rattraper ses erreurs passées, Hugo, lui, sans le savoir, va peut-être enfin savoir ce que c'est que d'être aimé, comme un fils...

Peut-être pas aussi fort et chargé en émotions que Une Époque Formidable, C'est beau la vie quand on y pense demeure tout de même une belle surprise. La rencontre entre l'ancien, Gérard Jugnot, et le petit nouveau, François Deblock. Même pas une dizaine de films au compteur, cet interprète qui semble préférer le théâtre au cinéma fera sûrement beaucoup parler de lui. De sa première apparition auprès de Gérard Jugnot, presque insignifiante, jusqu'aux échanges verbaux beaucoup moins drôles survenant vers la fin, François Deblock campe un Hugo fort attachant dont la verve arrache tout sur son passage. C'est beau la vie quand on y pense est une œuvre si optimiste que son auteur a préféré lui ôter tout ce que l'on aurait pu redouter du personnage de Hugo. On ne sait si lors de l'écriture, certains passages attendus ont été gommés par la suite, mais on ne saura sans doute jamais, hors témoignage du cinéaste, si à l'origine Gérard Jugnot avait de plus sombres projets pour le personnage d'Hugo. Que sont donc devenus les mystérieux projets entrepris par le jeune homme concernant la carte bleue de son hôte ou son étrange comportement face au site vente de voitures dont on devine qu'il projette de vendre celle de Loïc pour se faire un peu d'argent ?

Jugnot s'en fiche, et nous avec. On ne découvrira pas grand-chose de la Bretagne à part quelques paysages forts sympathique et surtout un village en Côtes-d'Armor, dans l'Ille-et-vilaine, à Toulon ainsi qu'à La Seyne-sur-Mer. Gérard Jugnot a convié pour l'occasion l'acteur Bernard Le Coq, la belle Gaia Weiss dont il s'agit ici du cinquième long-métrage, son fils Arthur Jugnot pour deux scènes irrésistibles de drôlerie, ainsi que Isabelle Mergault, seule fausse note commise par le réalisateur alors que Josiane Balasko s'imposait sans doute d'office. A part cela, C'est beau la vie quand on y pense est une comédie chaleureuse, pleine de bons sentiments. Des sentiments qui ne versent jamais dans la guimauve tant l'acteur-réalisateur parvient à saisir l'essentiel. Ah ! Une dernière chose, les plus attentifs auront sans doute remarqué la photo de Gérard Jugnot à l'époque où son personnage était censé être pilote de Rallye. Je ne voudrais surtout pas dire de bétises mais il me semble qu'elle provient du long-métrage que tourna Jugnot auprès d'Anémone en 1982, Le Quart d'Heure Américain. Si tel est le cas, c'aurait été une chouette idée que le personnage du onzième long-métrage de Gérard Jugnot porte alors le même nom... Non ?

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