Si le terme peut paraître
un tant soit peu exagéré, la seconde incartade de l'actrice Linda
Blair en prison est un peu plus... subtile que dans le précédent
(et navrant) Chained Heat.
Contrairement à ce que laisse envisager le titre du film de Paul
Nicholas, celui réalisé par Robert Collector n'a aucun rapport
scénaristique est n'est pas une suite. D'ailleurs, à ce propos,
Chained Heat fut
renommé en vidéo Red Heat II après
la sortie de Red Heat
afin d'assurer de nouvelles ventes. Mais ne nous y trompons pas, les
personnages ainsi que les interprètes, en dehors de Linda Blair
n'ont rien de commun. Exit donc Sybill Danning, Henry Silva et les
autres. Désormais, le casting est constitué de Sue Kiel, William
Ostrander et surtout Sylvia Kristel. Cette dernière se rendit
célèbre dans le monde entier grâce à son interrpétation
d'Emmanuelle dans le film éponyme de Just Jaexkin.
Linda
Blair campe désormais le rôle de Christine Carlson. En vacances en
Allemagne, la jeune femme tombe dans un piège fomenté par le KGB et
se retrouve enfermée dans une geôle berlinoise qui n'a rien à
envier aux prisons américaines. Chrsitine va devenir le témoin des
violences perpétrées par les codétenues ainsi que par les gardiens
dont la perversité n'a rien à envier aux prisonnières.
A
tous points de vue, Red Heat
enterre son homologue germano-américain. Saphisme, viols et
maltraitances sont au rendez-vous de ce Women in Prison fort
alléchant. Les filles se déshabillent avec toujours autant de
facilité et les sévices font preuve d'une grande imagination. A
croire que Robert Collector prend un malin plaisir à exhiber ses
actrices dans des situations plus humiliantes les unes que les
autres. Contrairement à Chained Heat,
la violence de Red Heat
pourra en rebuter certains. Les interprètes semblent s'être
investies dans leur rôle, ce qui n'était pas le cas précédemment.
La prison est bien plus inquiétante, Linda Blair beaucoup plus
convaincante et Sylvia Kristel à mille lieues du célèbre
personnage qu'elle interpréta onze années auparavant.
On
pourra toujours arguer que le scénario ne tient qu'en quelques
lignes, c'est vrai. D'une certaine manière, cela n'a pas
d'importance puisque le style et le genre s'y prêtent parfaitement.
L'une des principales distinctions que l'on puisse faire entre les
deux films, c'est l'approche moins érotique (d'un point de vue
nudité puisque les scènes de sexe, elles, demeurent toujours aussi
nombreuses) et plus violentes des actes perpétrés. Alors que l'on
se fichait du sort des 'pensionnaires'
de Chained Heat,
certains actes perpétrés dans Red Heat
pourraient retourner l'estomac des plus fragiles et notamment des
femmes qui pourraient, devant un tel étalage de violence critiquer
le caractère misogyne du film de Robert Collector.
Red Heat donne
parfois le sentiment de n'être qu'un sursaut vain offrant à deux
actrices dont le succès fut rapide et fulgurant (L'Exorciste
pour Linda Blair, et donc Emmanuelle
pour Sylvia Kristel), la possibilité de surnager dans l’impitoyable
univers qu'est le septième art. Les derniers soubresauts de deux
femmes qui ne retrouveront jamais l'état de grâce qu'elle connurent
des années en arrière. Des deux WIP interprétés par Linda Blair,
s'il fallait n'en voir qu'un, ce serait celui-là, sans doute
possible...
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