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lundi 26 juin 2017

Plus moche que Frankenstein tu meurs d'Armando Crispino (1975) - ★☆☆☆☆☆☆☆☆☆



Acteur italien, Aldo Maccione a surtout connu la célébrité en tournant sur le sol français. Parmi ses plus grands faits d'armes, on trouve L'Aventure c'est l'Aventure de Claude Lelouch, Mais où est donc passée la septième compagnie ? de Robert Lamoureux, ou encore Je suis timide mais je me soigne de Pierre Richard. Au delà de quelques 'grands' films, Aldo Maccione a beaucoup joué dans de piètres longs-métrages. Des comédies souvent navrantes qui font le régal des amateurs de nanars et dont Plus beau que moi, tu meurs de Philippe Clair reste l'un des modèles du genre et l'un des plus grands succès de son interprète. Désirant capitaliser sur le succès de ce film, les distributeurs vont remonter dans le temps. Chercher parmi les anciens films de l'acteur, celui ou ceux qui pourraient leur faire gagner davantage d'argent. L'un d'entre eux est le Frankenstein all'italiana de Armando Crispino. Un cinéaste qui se fit surtout connaître grâce (ou à cause) de son Giallo Macchie solari (chez nous, Frissons d'Horreur) qui sortit en 1975, la même année que Frankenstein all'italiana. Le cinéaste passant ainsi d'une œuvre éminemment glauque (le film est en effet réputé pour être l'un des gialli les plus malsain de l'histoire du genre), à l'une des parodies fantastiques les plus crétines à laquelle il ait été offert la possibilité d'assister.
Plus moche que Frankenstein tu meurs dont le titre français, vous l'aurez compris, fait directement référence à Plus beau que moi, tu meurs, est certainement ce que l'on pu faire de pire en matière de comédie. Les gags s'enchaînent sur un rythme effréné mais sans qu'aucun ne parvienne à nous arracher le moindre sourire. Les interprètes (!!!) gesticulent dans tous les sens, rigolent à gorge déployée (ils seront malheureusement les seuls), hurlent d'effroi devant une créature à l'allure pathétique et ne cesse de parler pour ne rien dire (ce que le film peut être bavard). Mary Shelley et Boris Karloff doivent se retourner dans leurs tombes respectives. Non pas que le principe de la parodie soit à remettre en cause (Mel Brooks réalisa un Frankenstein Junior admirable), mais lorsque l'on peut s'octroyer le droit de considérer le Frankenstein 90 d'Alain Jessua (avec Jean Rochefort dans le rôle du docteur et Eddy Mitchell dans celui de la créature) comme un authentique chef-d’œuvre en comparaison de la bouse intersidérale qu'est le film d'Armando Crispino, cela donne une idée assez précise de la chose.

Bon, alors, concernant le pitch: Cela commence par une cérémonie de mariage dans une église qui n'a de charme que le nom. L'union du docteur Frankenstein et de sa bien aimée Janet. L'édifice ressemble davantage à une bâtisse abandonnée, aux murs blancs et nus, lesquels le directeur artistique et le chef décorateur (le film ne sembla pas avoir eu le bon gout de faire appel à ce type de... techniciens) n'ont pas cru bon de décorer d'un crucifix, d'un vitrail ou de tout autre accessoire visible dans une chapelle, même la plus petite. Pas un tableau, mais une somme de figurants ne dépassant pas le nombre de doigts d'une paire de mains. Une créature qui débarque en pleine cérémonie et fait tomber les convives comme des mouches, s'évanouissant rien qu'à la vue de ce monstre doté d'un crâne plus haut encore que celui que portait l'acteur Boris karloff dans ses différentes interventions au cinéma dans le rôle de la créature.
Rejetant un à un les organes qui le constituent, il meurt. Et une fois marié, c'est grâce à l'impulsion d'une amie à lui que le docteur Frankenstein décide de recommencer l'expérience. Il envoie son assistant Igor (Ninetto Davoli) chercher les différents membres qui constitueront la créature (dont le cerveau d'un obsédé sexuel) et plusieurs litres de sang qu'Igor ira récupérer dans une auberge réservée aux vampires. Bien entendu, doté du cerveau récupéré par l'assistant du docteur Frankenstein, les résultats ne vont pas se faire attendre et la créature sera victime de pulsions sexuelles irrépressibles dont feront les frais Janet ainsi que les deux autres jeunes femmes conviées au château de Frankenstein...
Je sais, je sais. Ça fait réfléchir. Et dire que la mise en scène et l'interprétation sont au diapason du récit... A éviter de toute urgence...

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