Inimaginable... comment
la cinéaste Mary lambert a pu ainsi trahir l’œuvre originale de
l'écrivain américain Stephen King et sa propre adaptation avec
cette suite ratée, inutile, grotesque et parodique. Une farce à
laquelle pas même Stephen King ne veut donner son aval et encore
moins participer. Et pourtant, Simetierre 2
voit bien le jour en 1992 et demeure l'exemple parfait de la suite
opportuniste qui n'a de sens que pour le portefeuille de ceux qui
aimeraient encore se faire un peu d'argent avec un nom (celui de
Stephen King) et une œuvre (l'ouvrage original en question) ayant
déjà porté leurs fruits dans les salles obscures en 1989.
La famille Creed ayant été totalement décimée dans un final
macabre lors du premier volet, il reste tout à refaire, tout à
réécrire et surtout, tout à réadapter. Stephen King ne
participant plus au projet, le scénario est cette fois-ci confié à
un certain Richard Outten qui la même année écrivit celui de
Little Nemo: Adventures in Slumberland.
Inconnu au bataillon, Il travaillera ensuite sur celui de Gremlins
2, la Nouvelle Génération
et d'un Goonies 2
qui ne verra finalement jamais le jour. Le résultat est au dessus de
tout soupçon. On nage en plein délire. Pas des plus engageant,
Simetierre 2
met en scène Jeff Andrews qui, harcelé par ses camarades de classe
vient de perdre sa mère qui lors d'un tournage (elle était actrice)
est morte électrocutée. Son seul ami, Drew Gilbert, est le
beau-fils du shérif Gus. Un homme violent et sadique marié à sa
mère Amanda. Alors que Gus tue un soir le chien de Drew, ce dernier
révèle à Jeff l'existence d'une légende selon laquelle il
existerait un cimetière indien permettant aux morts de revenir à la
vie. Et comme pour prouver sa bonne foi, Drew propose à Jeff de
l'accompagner au cœur des terres indiennes, dans un cimetière
micmac et de l'aider à enterrer son chien... qui, bien évidemment,
va revenir d'entre les morts. C'est le début d'une succession de
morts, de retours à la vie et de scènes toutes aussi bêtes et
affreusement mal tournées les unes que les autres.
L'implication de
Mary Lambert semble si éloignée de celle qui fut la sienne trois
ans plus tôt que cela transpire sur l'écran. Le casting a beau être
constitué de quelques acteurs célèbres tels que le jeune Edward
Furlong (qui fut repéré l'année précédente par le cinéaste
James Cameron qui lui confia le rôle de John Connor dans le film
Terminator 2 : Le Jugement
dernier),
Anthony Edwards (La
série Urgences
ou encore l'excellent long-métrage Miracle
Mile de
Steve de Jarnatt), ou encore Clancy Brown (Starship
Troopers ou Cowboys et Envahisseurs),
Simetierre 2 est, désolé de l'appeler ainsi, une merde absolue qui
n'a absolument aucune substance et surtout, pas le moindre intérêt
artistique. Dès les premières secondes, on sent le projet vicié.
La mort de la mère de Jeff est ridicule et les événements qui
découleront par la suite n'ont pas davantage d'intérêt. Le récit
est d'une incommensurable vacuité et l'interprétation navrante. Le
pire demeurant dans le jeu grotesque de Clancy Brown qu'à sa
décharge nous mettrons sur le dos d'une directrice d'acteurs
davantage motivée par les projets futurs qu'elle a en tête et qui
apparemment n'avaient de chance de voir le jour que si elle acceptait
de tourner elle-même la suite de son petit chef-d’œuvre.
S'il demeure bien une
suite à ne surtout pas regarder, c'est celle-ci. La légende de
moins en moins certaine entourant les piètres qualités des suites
données à des succès cinématographiques trouvait pourtant ici un
met de choix. Pas même après dix ans de réclusion sans eau, sans
nourriture et sans lumière. Une suite qui mériterait presque le
zéro pointé !
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