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jeudi 6 avril 2017

Near Dark de Kathryn Bigelow (1987) - ★★★★★★★☆☆☆



On connaît surtout la réalisatrice Kathryn Bigelow pour avoir réalisé son plus grand succès en 1991 avec Point Break. Celle qui épousa le cinéaste James Cameron en 1989 avant que le couple ne divorce deux ans plus tard confiera plusieurs des rôles principaux de Near Dark à des acteurs que l'on aura d'abord croisé dans certains longs-métrages de son compagnon d'alors. Lance Henriksen joua effectivement dans Piranha 2 : Les Tueurs volants, le premier Terminator ainsi que dans Aliens, le Retour. Bill Paxton lui également fait une apparition dans Terminator. Mais pas seulement puisqu'entre autre, on le vit dans True Lies et Titanic. Quant à l'actrice Jenette Goldstein, elle débuta sa carrière grâce à James Cameron qui l'embaucha sur le tournage de Aliens, le Retour. Une histoire de famille donc, puisque chacun d'entre eux interprétera l'un des vampires modernes de Near Dark.
Une œuvre qui se démarque très nettement de l'approche habituelle du genre puisque le film de Kathryn Bigelow emprunte autant au western qu'à la mythologie du vampirisme. Finis les gousses d'ail, les crucifix et la Transylvanie. Tout ce qui perdure du mythe tient dans la nécessité de boire du sang et de s'abriter du soleil, les conséquences d'un contact avec l'étoile de notre système solaire se révélant alors très surprenantes. Si Kathryn Bigelow a su redorer le blason d'un genre qui s'était longtemps contenté d'adapter l'ouvrage de Bram Stocker Dracula, le film ne rencontrera malheureusement pas le succès escompté puisque d'un budget initial de cinq millions de dollars, il ne rapportera à ses producteurs que la somme de 3 369 000 de dollars. Bien en dessous donc des frais embarqués à l'origine.

Near Dark aurait dû être un pur western selon la volonté de Kathryn Bigelow. Mais le genre étant depuis tombé en désuétude, elle mélangea cette approche à l'horreur qui, elle, était déjà très prisée à l'époque. Bien qu'à aucun moment le terme de vampire ne soit évoqué, il est évident que le mythe est au cœur de l'intrigue. Mais en choisissant de ne pas donner de nom précis à l'étrange mal qui dévore le personnage de Caleb Colton (l'acteur Adrian Pasdar) lorsqu'il est mordu au cou par Mae (Jenny Wright), l'ombre des maladies sexuellement transmissibles et plus précisément du SIDA plane sur l’œuvre de la réalisatrice comme cela sera le cas également huit ans plus tard avec The Addiction d'Abel ferrara.

Near Dark sortira avec un an de retard dans notre pays, ce qui ne l'empêchera par de remporter la même année la Licorne d'or au Festival international de Paris du film fantastique et de science-fiction en 1988. Il remportera d'ailleurs, et ce, malgré le peu de succès rencontré dans les salles américaines, plusieurs récompenses et nominations aux États-Unis et en Belgique. L’envoûtement ressenti à la vision de l’œuvre de Kathryn Bigelow n'est pas uniquement dû la réalisation et à l'interprétation, mais également grâce au score du groupe allemand Tangerine Dream qui signe ici, une bande originale véritablement angoissante. Une œuvre romantico-gore très pessimiste. On peut alors comprendre que le public soit resté réfractaire. Pourtant, Near Dark, trente ans plus tard, demeure comme l'un des meilleurs représentants du genre...

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