Quatre années se sont
écoulées depuis le récit de It's Alive, premier
volet de la trilogie consacrée aux bébés monstrueux du cinéaste
américain Larry Cohen. Comme l'indique le titre français, Les
Monstres sont Toujours Vivants. Larry Cohen voit plus grand,
plus ambitieux, mais toujours avec un petit budget. Même si l'un
de ses personnages annonce au début l'arrivé probables de milliers,
voire de millions de cas, cette suite ne mettra en scène que trois
bébés. Trois horribles petits monstres dont l'apparence n'a pas
vraiment évoluée depuis quatre ans. C'est d'ailleurs toujours le
maquilleur new-yorkais Rick Baker qui s'occupe des effets-spéciaux.
Des créatures et des scènes d'horreur que l'on espérait en plus
grand nombre mais malheureusement, çal n'est pas le cas. It
Lives Again semble même en proposer un peu moins cette
fois-ci. Les bébés possèdent toujours autant de faculté à se
dérober à la caméra, quant aux effets sanglants, ils se font de
plus en plus rares.
Reste à savoir si le
film est suffisamment bon pour pallier au manque d'horreur. La
réponse n'est pas vraiment évidente à apporter puisque Les
Monstres sont Toujours Vivants possède
autant de qualités que de défauts. Tout comme son ainé, le faible
budget se fait ressentir. Même si le spécialiste des
effets-spéciaux Rick Baker a su prouver plus tard qu'il faisait
partie des meilleurs dans son domaine (Il a notamment collaboré au
Loup-Garou de Londres,
à Greystoke
ou encore à Star Wars),
on sent encore ici qu'il débute presque sa carrière dans le
septième art. Ses bébés ressemblent trop à ce qu'il demeurent
être : de gros joujoux en latex plutôt mal animés. On aurait
pu espérer mieux.
On
retrouve avec plaisir l'acteur John P. Ryan qui interprétait le rôle
du père dans le premier volet de la trilogie ainsi qu'Andrew Duggan
dans celui du Docteur Perry. Aux côtés des deux hommes, on retrouve
John Marley qui joua notamment dans le très curieux Dead
of Night
de Bob Clark, et dans The Car de
Elliot Silverstein.
Nouveaux
venus, Frederic Forrest et Kathleen
Lloyd campent désormais le couple victime d'un traitement dont
l'intrigue de It's
Alive
faisait référence, principale cause des mutations chez les bébés.
John P. Ryan revient cette fois-ci sans celle qui partageait sa vie
dans le film précédent. Investit d'une mission de sauvetage, c'est en compagnie
de deux médecins qu'il va tenter de sauver les bébés à naître.
Car face aux trois hommes, le docteur Mallory et les autorités sont
officieusement chargés de les éliminer.
De
ce point de vue là, Les
Monstres sont Toujours Vivants est
plutôt réussi et assez dynamique durant la première moitié.
Malheureusement, cela ne dure pas. Le film retombe dans les travers
de son aîné avec, à savoir, des longueurs assez pénibles. Si
l'actrice qui campait la mère du premier rejeton demeurait parfois
étonnamment émouvante dans son rôle de femme cherchant à
retrouver son bébé, Kathleen Lloyd, bien qu'ayant pour rôle
d'exprimer le même genre de sentiments, a bien du mal à faire passer
une quelconque émotion. Cette suite est donc en demi-teinte...
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