En préambule au cycle
que je vais bientôt lui consacrer, j'ai décidé de commencer par
dresser une filmographie distincte et dispersée du comédien,
acteur, réalisateur, auteur, metteur en scène, chanteur, et, ne
l'oublions pas (mais d'ailleurs, qui pourrait l'oublier ?)
homme politique (il créa TRES SERIEUSEMENT le mouvement DIVERS -
'Démocrates indépendants
voulant ensemble le renouveau de la société' en 2002)
Bernard Menez. Si j'en entends qui rigolent au fond de la salle,
sachez que j'avais le choix entre lui et Aldo Maccione et que ma
compagne a eu le dernier mot. Et puis, sait-on jamais. Peut-être mon
esprit aura retrouvé d'ici là toute sa raison ? Étant donné
que l'interprète de Jolie Poupée en 1984 a joué dans une
cinquantaine de longs-métrages, je ne résumerai succinctement que
ceux que j'ai vu, OU, entraperçus. Il ne sera donc pas
question de télévision, ni de théâtre. Encore moins de politique,
tous ceux qui me connaissent sachant à quel point le sujet m'ennuie.
Croyez-le ou non, mais
c'est sans savoir que Bernard Menez est le fils d'un ancien postier
que j'ai décidé de me lancer dans l'aventure pittoresque de cet
acteur culte et nanardesque, travaillant moi-même dans cette
branche. Seul acteur parmi un fratrie composée de quatre frangins,
c'est après avoir été admis à l'école normale supérieure de
l'enseignement technique en 1964 qu'il décide de mettre un frein à
ses études et faire son service militaire. Il devient moniteur de
colonie, puis, finalement, instituteur et professeur de
mathématiques, et de sciences physiques. Bien décidé à faire du
cinéma et du théâtre, Bernard Menez débute en 1973 dans Du
Côté d'Orouet de Jacques Rozier. La même année, il est
engagé par François Truffaut sur La Nuit Américaine,
et on le retrouve dans La Grande Bouffe de Marco
Ferreri, ou Les Quatre Charlots Mousquetaires d'André
Hunebelle.
Mais comment prendre au
sérieux un tel acteur. Cette voix nasillarde, son visage si
particulier orné d'un regard aussi triste que parfois peu engageant.
Si je vous racontait qu'un jour ma compagne a déjeuné en sa
compagnie... mais chut !!! c'est un secret...et puis, des
rôles qui ne lui permettront pas de grandir comme a pu le faire
l'immense Louis de Funès, longtemps cantonné à de petits rôles.
Le cinéaste Pascal Thomas semble en avoir pourtant fait son chouchou
puisque entre 1973 et 1980, il a engagé l'acteur sur six des onze
longs-métrages qu'il tourna durant cette période. Au hasard, Pleure
pas la Bouche Pleine (leur première collaboration), Le
Chaud lapin, ou Celles qu'on n'a pas Eues. Les
deux hommes se sont même retrouvé trente ans plus tard, en 2010,
sur le plateau de Ensemble nous allons vivre une très, très
grande histoire d'amour.
Bernard Menez a tourné
auprès de Thomas, Truffaut, Rozier, Ferreri et Hunebelle, donc, mais
également pour Didier Kaminka (Trop c'est Trop),
Georges Lautner (pour l'un des meilleurs films de Menez, Pas de
Problème), Robert Lamoureux (Opération Lady Marlène),
Edouard Molinaro (dans un improbable rôle de vampire dans Dracula
père et fils aux côtés du Grand Christopher Lee, tout de même !), Louis de Funès (L'Avare),
Jean-Pierre Mocky (Les Saisons du Plaisir, et plus récemment le
Cabanon Rose), ou encore Laurent Baffie pour Les Clefs de
Bagnole. S'il demeure un long-métrage considéré par
beaucoup de cinéphiles comme un chef-d’œuvre, c'est le
Maine-Ocean de Jacques Rozier que tourna Bernard Menez
en 1986. Peut-être d'ailleurs commencerai-je le cycle qui lui sera
consacré par ce film...
génial !
RépondreSupprimerun acteur à nanars, mais qui me fait rire :D
RépondreSupprimerJ'ai fait partie, à l'orée de mes 10 printemps, des heureux (?) détenteurs du 45 tours de "Jolie poupée" (misère, j'avais aussi du Jeanne Mas, du Gold et du Jean-Pierre Mader... Le pire c'est que je ne renie rien et que je ne rechigne pas à écouter leurs "tubes" à l'occasion, vu le "désert de Gobi" qu'est devenue la chanson française actuelle). Mais je n'ai plus tous ces disques vinyles, je me demande même ce qu'on en avait fait... Sans doute revendus... Bref, pour en revenir au bonhomme, je l'avais vu complètement bourré (à peine plus présentable que sur cette dernière photo) à une séance promo pour le disque dans une literie de ma ville (Marseille), donc en 84 ou 85.
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