La Terre n'est plus
qu'une ruine, elle, sa faune et sa flore ayant été réduits à
néant depuis qu'une guerre nucléaire l'ait détruite. L'homme a
pratiquement disparu de sa surface et les quelques survivants sont
retournés à l'état sauvage. La faune quant à elle a été victime
de curieuses mutations génétiques et il ne subsiste désormais plus
que d'immenses et dangereux dinosaures. Dans ce monde où la
civilisation s'est presque totalement éteinte survit Lea, jeune et
jolie jeune femme que d'innombrables dangers guettent. Assaillie par
trois survivants de l'apocalypse, elle est sauvée in-extremis par
Marn, un bel étalon qui l'aide à échapper aux trois assaillants.
Mais alors qu'ils font route ensemble, ils sont à nouveau les proies
de créatures étranges. Des reptiles commandés par une brute
sauvage connue sous le nom de Clon et qui veut faire de Lea son
esclave sexuelle. Lors du combat qui oppose Marn aux reptiles, le
jeune homme est laissé pour mort et Lea emportée par Clon et sa
tribu reptilienne.
Lorsque Marn se réveille,
il fait la connaissance d'un vieux sage qui lui confie une arme à
feu. Dès lors, Marn se lance à la poursuite de Clon et de ses
reptiles afin de libérer Lea de l'emprise du monstre. Mais n'étant
pas très malins, les reptiles laissent s'échapper la jeune femme
qui trouve plus tard refuge auprès d'un étranger masqué, fort et
musclé qui va la prendre sous sa coupe. Du moins jusqu'à ce que
Clon tombe sur eux. S'engage alors un duel entre ce dernier et
l'étranger...
A Nymphoid
Barbarian in Dinosaur Hell... Avec un titre pareil,
cette minuscule production avait de quoi exciter l'imagination des
amateurs de la célèbre Troma. Quelle désillusion... Si l'on
retrouve bien l'esprit de la firme dans les premières minutes, avec
ses références à Tromaville, sa centrale nucléaire, et ses
autochtones tous aussi barrés les uns que les autres, le fait que
l'histoire se déroule bien après une catastrophe nucléaire change
radicalement la donne. Plus de punks éructant des insanités, plus
de rues jonchées de déchets radioactifs, mais quelques sauvages
vêtus de peaux de bêtes et la nature, entre désert et forêts.
Durant trente bonnes minutes, A Nymphoid Barbarian in Dinosaur
Hell se
révèle réellement éprouvant à suivre. Le film de Brett Piper
interprété par les inconnus Paul Guzzi, Linda Corwin, Alex Pirnie
et Mark Deshaies est insupportable d'ennui.
Le cinéaste a beau croire dur comme fer que son œuvre restera dans
l'histoire du septième art, les combats sont d'une affligeante
mollesse et les dialogues insipides. D'ailleurs, le film ne doit pas
dépasser la centaine de lignes de dialogues, le reste du temps,
l'expression verbale de ses habitants n'étant constituée que de
borborygmes insupportables eux aussi.
Les
effets-spéciaux, fort heureusement, et si l'on tient compte du fait
qu'il s'agit d'une petite production, sauvent A
Nymphoid Barbarian in Dinosaur Hell du
naufrage. Très fortement inspirés par la technique de Dynamation
chère au célèbre concepteur d'effets-spéciaux londonien Ray
Harryhausen, les dinosaures du titres sont donc animés image par
image et intégrés dans les décors réels. On a vu mieux, oui, mais
on a vu pire également.
Par
contre, on attend toujours la barbare nymphomane du titre car si elle
se bat avec autant d'entrain que les créatures humanoïdes qu'elle
croise sur son chemin, Lea (Linda Corwin) est plutôt frileuse quant
il s'agit d'accéder aux faveurs de ces mâles en rut. Peut-être
s'offrira-t-elle alors hors champ pour son beau héros Marn (Paul
Guzzi) car devant la caméra, le film de Brett Piper est, en matière
d'érotisme, totalement stérile.
Ne
fuyez tout de même pas trop vite car malgré les défauts
qu'accumule A Nymphoid Barbarian in
Dinosaur Hell,
les plus courageux (s'entend ceux qui iront jusqu'au bout) auront
l'étonnante surprise de constater que le film finit pourtant par
avoir une curieuse emprise sur eux. L'histoire est creuse,
l'interprétation amorphe, les combats pitoyables et les décors
répétitifs et pourtant, malgré l'absence totale de sensualité de
l'héroïne et la vacuité du scénario (je passe la deuxième
couche), on finit par avoir envie d'en connaître le dénouement. Le
charme Troma, quoi... !
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