La jeune Angela est la
seule rescapée d'un accident de bateau qui a coûté la vie à son
père ainsi qu'à son frère Peter. Huit ans ont passé, et
l'adolescente est désormais envoyée en compagnie de son cousin dans
un camp de vacances où elle a bien du mal à s'adapter. Angela
refuse de participer aux activités et ne communique pratiquement pas
avec ses camarades. A part avec Paul, qui tombe amoureux d'elle, et
avec son cousin également, qui seul, prend sa défense lorsque
certaines des camarades de chambres s'en prennent à elle. Car le
comportement étrange d'Angela attise les moqueries et en ont font la
tête de turc du camp. Même certains moniteurs s'y mettent, une
adolescente et l'une d'entre eux se joignant pour faire subir des
sévices à la pauvre Angela.
Mais bientôt, un meurtre
est commis. Le cuisinier du camp est retrouvé abominablement brûlé
dans la cuisine. Puis c'est au tour de plusieurs gamins d'être tués
dans des conditions horribles. L'un d'entre eux est victime de
plusieurs centaines de piqûres d'abeilles et une jeune femme est
retrouvée morte sous la douche, le dos lardé de coups de couteaux.
Mike Kellin, le doyen du
camp, suspecte le cousin d'Angela d'être responsable des meurtres,
le gamin passant son temps à venir en aide à sa cousine et à
menacer ceux qui s'en prennent à eux...
Sleepaway Camp
est un petit slasher plus connu chez nous sous le titre
Massacre au Camp d’Été. Réalisé en 1983 par le cinéaste
et producteur américain Robert Hiltzik dont il s'agit ici de l'un
des deux seuls films qu'il a réalisé lui-même (le second datant de
2008 est une séquelle tardive fort logiquement titrée Return
to Sleepaway Camp), ce long-métrage marche sur les traces du
célèbre Vendredi 13 de Sean Cunningham. Pourtant,
Sleepaway Camp parvient à se marquer très nettement
de la majorité des slashers de l'époque en évoquant un trouble lié
à l'enfance particulièrement inattendu. Et même si l'on peut assez
vite deviner l'identité du tueur, il demeure un détail assez
saisissant qui lui ne nous est révélé qu'à la toute fin du film
lors d'un twist final plutôt efficace.
Les adolescents de
Sleepaway Camp sont comme très souvent d'une très
grande cruauté, mais ceux rencontrés ici peuvent prétendre à la
palme d'or. En effet, ce ne sont pas seulement les adolescents, mais
certains moniteurs également qui s'en prennent à la pauvre Angela,
interprétée par la jeune actrice Felissa Rose qui contrairement à
la grande majorité des acteurs et actrices ayant joué un jour dans
ce type de production, n'en est pas restée là puisqu'elle continue
à exercer son métier d'actrice après une étonnante cessation
d'activités dans le cinéma entre 1983 (année de sortie de
Sleepaway Camp donc) et 1991, où elle reprend sa
carrière sans plus jamais l'interrompre. Une interruption qui
s'explique par une implication exclusive dans le domaine télévisuel.
Comme dans tout bon
slasher, on ne distingue du tueur qu'une vague silhouette et une main
se servant efficacement d'un couteau de boucher. Les meurtres de
Sleepaway Camp demeurent relativement avares en
hémoglobine mais curieusement, ce détail n'a aucun conséquence
néfaste sur l'intrigue qui repose presque exclusivement sur
l'énigmatique Angela. Robert Hiltzik se permet même quelques plans
« osés » pour l'époque. Un couple homosexuel
dénudé se caressant dans un lit, le tueur filmé intégralement nu
lors de la scène finale ou encore de nombreux dialogues extrêmement
crus ou vulgaires.
Le film ne manque
cependant pas de moments d'accalmie qui malheureusement nuit au
rythme de l'histoire. Une facette d'un genre qui a l'habitude d'un
peu trop ménager ses effets. Toujours est-il que Sleepaway
Camp demeure
un bon petit slasher qui marcha si bien aux États-Unis qu'une
ribambelle de suites furent mises en chantier par la suite...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire