Cinq années se sont
écoulées depuis le premier volet des Class of Nuke 'Em High
initié en 1986 par les cinéastes Richard
W. Haines et Samuel Weil pour la célèbre firme TROMA. Alors qu'à
Tromaville le collège avait été détruit et les activités de la
centrale nucléaire interrompues, celle-ci a enfin été réactivée
et une nouvelle université à été construite à l'endroit même de
l'ancien collège. Les « crétins »
ne sont plus, mais à leur place, une nouvelle bande s'est formée
autour d'un certain Yoke, chef des « Ecureuils ».
Lorsque Class of Nuke’em High 2: Subhumanoid
Meltdown débute,
c'est le chaos. Cette fois-ci réalisé par le cinéaste Eric
Louzil, le film revient tout d'abord sur les événements du premier
épisode. Ceux-ci nous sont contés par le bodybuildé Roger Smith
qui écrit pour le journal du collège. S'adressant directement à
une certaine Diana, il porte dans ses bras la jolie Victoria dont il
est follement amoureux depuis leur première rencontre lors d'une
expérience organisée par le Professeur Melvina Host, et qui est en
train de mourir. Dehors, c'est l'apocalypse. Un écureuil géant
mesurant plusieurs dizaines de mètres piétine tout sur son passage,
détruisant les immeubles, broyant hommes et femmes et vomissant
d'énormes quantités d'une substance verte.
Pourtant,
il y a encore quelques semaines, tout allait pour le mieux. Depuis la
reconstruction du collège, tout était rentré dans l'ordre. Melvina
Host, avec le soutient du doyen Dean Okra, s'est lancé dans un
projet visant à rendre les sous-humanoïdes issue de la catastrophe
plus humains et parfaitement intégrable à la société. Sauf qu'un
étrange phénomène condamne chacun d'eux à périr dans d'atroces
souffrances : en effet, il se mettent à fondre et libèrent
alors un étrange hôte qui vit à l'intérieur de leur abdomen. Bien
que Roger ait été choqué d'apprendre que Victoria était elle-même
une mutante, il va cependant tout entreprendre pour la sauver du
triste sort qui l'attend...
Derrière
son titre à rallonge, Class of Nuke’em High 2:
Subhumanoid Meltdown cache
une œuvre toute aussi folle et immature que son aînée. Si l'on ne
retrouve pas les personnages du premier volet, ceux qui les ont
remplacé valent eux aussi le détour. Le cinéaste Eric Louzil
repousse les limites en matière d'accoutrements. Si déjà les
personnages étaient bigarrés, ils forment plus que jamais une faune
incroyablement colorée. Eric Louzil semble avoir eu la volonté
d'apporter davantage de corps à son œuvre par rapport au premier
Class of Nuke 'Em High
qui, d'un point de vue scénaristique, laissait plutôt à désirer.
Nous ne sommes toujours pas face à un récit d'une grande force
narratrice, mais cette fois-ci, un certain effort d'écriture est à
noter. Et puis, on est chez les gars de TROMA. Il ne faut donc pas
trop leur en demander. De toute manière, ce que l'on en attend,
c'est la même folie, le même délire visuel que le reste de la
production.
Donc,
ici encore, pas de grandes prouesses en matière d’interprétation
même si le personnage de Roger Smith campé par le jeune Brick
Bronsky semble croire à ce qu'il fait. Pour une fois, les rôles
sont inversés. Baignant dans un univers où la presque totalité des
personnes qu'il côtoie sont bas du front, le personnage de Roger
semble très éloigné de l'image que l'on se fait généralement de
ces individus avides d’haltères et de testostérones. A ses côtés,
la jolie Leesa Rowland dans le rôle de Victoria, Scott Resnick dans
celui du doyen Dean Okra, mais aussi et surtout l'actrice Lisa Gaye
qui fut la petite amie du célèbre Toxic Avenger dans les épisodes
deux, trois, et quatre de la célèbre franchise éponyme. Des deux
premiers volets de la saga Class of Nuke 'Em
High,
lequel est le meilleur ? Tout est histoire de goût. En réalité,
ce second épisode semble avoir bien mieux vieilli que le premier
même si dans le cœur des vrais fans, c'est bien ce dernier qui
demeure comme étant le meilleur. La principale déception de ce
second épisode réside dans l'incroyable baisse de régime suivant
une introduction, elle par contre, tout à fait jubilatoire. Mais
finalement, et considérant qu'une suite n'est jamais tout à fait
une réussite, Class of Nuke’em High 2:
Subhumanoid Meltdown se
révèle plutôt satisfaisant. En tout cas, il apporte assez
d'arguments pour donner envie de découvrir le troisième épisode
tourné trois ans plus tard en 1994, et pas du tout sobrement
intitulé Class of Nuke 'Em High 3: The Good, the
Bad and the Subhumanoid...
J'ai commandé le premier volet après ton article. Et je commanderai certainement le second après avoir vu le premier. :)
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