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dimanche 23 octobre 2016

TROMA : Class of Nuke 'Em High de Richard W. Haines et Samuel Weil (1986)



Tromaville, capitale mondiale des produits chimiques toxiques. Située aux abords du collège de la ville, une usine de traitement des déchets radioactifs est la cible des médias depuis que Donald, un étudiant, s'est jeté par la fenêtre après avoir absorbé de l'eau contaminée et attaqué l'un de ses camarades de classe. Il n'y a aucune relation entre le malheureusement accident dont a été victime l'étudiant et la présence de l'usine de déchets radioactifs dans les parages. C'est Mr. Finley, le directeur de l'usine lui-même qui l'affirme. Il n'y a donc aucune raison de s'inquiéter. Et même si le corps de Donald s'est dissout après sa chute du deuxième étage du collège de Tromaville, même si d'étranges substances radioactives s'échappent du sol de l'établissement lui-même, et enfin, même si quatre des meilleurs élèves sont devenus depuis leur consommation d'herbe provenant de plans de marijuana poussant dans l'usine, les pires cancres du collège, il n'y a pas de soucis à avoir.

Tromaville est une cité imaginaire créée par les deux fondateurs de la société de production Troma Entertainment. Plus simplement connue chez nous sous l'appellation Troma, cette société s'est spécialisée dans les œuvres trash à petits budget mêlant horreur et humour. Tromaville est le berceau des étudiants du collège de Class of Nuke 'Em High mais aussi et surtout celui du plus célèbre héros de la firme, le Toxic Avenger (du nom du même film) qui avant de devenir un super-héros était connu comme le bouc émissaire de l'université, un certain Melvin. Réalisé par Richard W. Haines et Samuel Weil (ce dernier n'étant autre que le producteur Lloyd Kaufman), Class of Nuke 'Em High réunit tout ce que l'on peut attendre et désirer d'une production estampillée Troma.

Le film fait partie des meilleurs crus de la firme, au même titre que Toxic Avenger sorti l'année précédente en 1985, l’œuvre de Richard W. Haines et Samuel Weil ressemblant d'ailleurs fortement à cette dernière, on retrouve une critique sous-jacente des implications concernant la présence du nucléaire en ville tout comme la victimisation des plus faibles face aux plus forts. On notera également la mutation des corps donnant une force démultipliée aux victimes des retombées nucléaires, donnant lieu à d'atroces modifications physiologiques. Malgré un propos qui se veut engagé, ne nous leurrons pas : Class of Nuke 'Em High est tout sauf sérieux. Trente ans avant la décadente jeunesse du vingt et unième siècle, Richard W. Haines et Samuel Weil avaient déjà pressenti les dérives sexuelles de rejetons totalement soumis à la dictature du paraître. Sauf qu'ici, on est loin des portraits idylliques de Beverly Hills et consorts.

Les couloirs du collège sont encombrés de couple qui se gamellent sans la moindre retenue. Les filles se foutent à poil d'un simple claquement de doigts. Les fêtes ne servent que de prétextes pour baiser, la drogue dont les effets sont ici démultipliés et surtout inattendus est la principale source de 'nourriture intellectuelle' d'une bande de punks assoiffée de pouvoir et de violence. La dégénérescence neuronale est totale et la destruction des valeurs éducatives inéluctable.
Class of Nuke 'Em High est un concentré de tout ce qui naît dans la tête des pontes de la Troma. On n'a pas de pognon, mais on a des idées semblent vouloir nous dire Lloyd Kaufman et Michael Herz, les deux principaux artisans de la firme Troma. Et c'est vrai qu'ils en ont... des idées. Pas toujours très subtiles, mais ce qui fait le charme de leurs productions. Plus connu chez nous sous le nom de Atomic College, Class of Nuke 'Em High est trash, punk, crade, gore. Il est mal joué, mal réalisé, les effets-spéciaux craignent un peu et le scénario est quasiment inexistant mais bon Dieu, que c'est jouissif. On ne connaît pas le dixième des interprètes mais les plus observateurs reconnaîtront sans doute l'acteur Pat Ryan (le pantagruélique directeur de l'usine de produits chimiques) qui interpréta un an plus tard le propriétaire de la casse de voitures dans le cultissime Street Trash de Jim Muro. Class of Nuke 'Em Higha connu deux suites durant la décennie suivante en 1991 et 1994. Lloyd Kaufman nous a même fait la surprise d'un retour de la licence dès 2013 avec un inattendu Return to Nuke 'Em High Vol.1, le volume deux ayant été produit en 2016...

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