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samedi 22 octobre 2016

Cujo de Lewis Teague (1983)



On le sait, les saint-bernard sont de très gros, mais très sympathiques chiens de montagne. Connus pour leur intelligence, l'homme a réussi à en faire d'efficaces sauveteurs en cas d'avalanches. Cujo lui aussi est un affectueux saint-bernard. Mais alors qu'un jour il poursuit un lapin jusque dans une grotte, il est mordu par une chauve-souris enragée. Et là, les choses vont changer. Le gentil saint-bernard va se transformer en une créature effroyable. Un monstre des placards libéré dans la ferme de ses propriétaires. Toutes les peurs du jeune Tad Trenton vont prendre ici la forme de ce chien aux yeux injectés de sang et à la gueule dégoulinante de bave lorsque sa mère et lui vont se retrouver piéger dans leur voiture tombée en panne dans la propriété des Camber. Donna Trenton n'avait pas prévu d'être condamnée avec son fils à rester enfermés dans la voiture familiale, sans presque rien à boire et un soleil tapant sur le capot du véhicule. Dehors, Cujo, transformé pour l'occasion en chien de l'enfer, veille. Non pas sur sa famille dont le fils et la mère son partis une semaine en vacances et le père dont le cadavre se décompose dans la demeure d'un ami après avoir été victime de son propre chien, mais sur Donna et Tad.
Cujo n'a aucune empathie pour cette mère de famille et son enfant. Il attend d'eux un faux pas, une erreur d'évaluation pour assouvir son irrépressible besoin de mordre et de tuer.

Le cinéaste Lewis Teague l'a bien compris : il a entre les main un scénario simple mais dont l'efficacité peut se révéler diablement redoutable. Adapté de l'oeuvre littéraire éponyme de Stephen King, Cujo n'a pas pour héros un jeune enfant doté de pouvoirs mais bien un chien qui tient entre les crocs, celui de vie et de mort sur tous ceux qui pénètrent son territoire. S'il n'y a pas d'âge pour découvrir Cujo, tous ceux qui croient encore que le monstre des placards n'est pas qu'une illusion créée par leur imaginaire risquent d'être déçus. Car il existe bien. Et même si cette fois-ci, Stephen King lui a fait prendre l'apparence d'un chien, on peut le retrouver représenté sous n'importe quelle forme. Un monstre personnifié ici également sous les traits de l'ancien amant de Donna, et qui tente toujours de nuire au couple qu'elle forme avec Vic, son époux.

Plus qu'un simple film d'épouvante, Cujo met en place une stratégie basée sur le mensonge. Donna couche avec Steve Kemp. Donc, Donna ment et trompe Vic. Tad a peur du monstre qui se tapie dans l'ombre de sa chambre. Vic tente de rassurer son fils sur l'inexistence de ce monstre. Une créature qui prend la forme de Cujo. Et donc, dans l'esprit de Tad, son père l'a trompé et donc, lui ment. L'abandon est également la source de nombreux ennuis qui malheureusement vont mener à des tragédies. Joe Camber, abandonné durant une semaine par sa femme et son fils partis chez la sœur de celle-ci va mourir des morsures infligées par son propre chien. Quant à Vic, en abandonnant son épouse adultère et par là-même son fils Tad, il les condamne à une mort presque certaine.

Principalement interprété par l'une des grandes dames du cinéma fantastique et d'horreur (Dee Wallace que l'on a pu voir notamment dans La Colline a des Yeux de Wes Craven, Hurlements de Joe Dante ou bien E.T. L'Extra-Terrestre de Steven Spielberg) et par le tout jeune Danny Pintauro qui personnifie totalement l'innocence, Cujo est surtout admirablement mis en scène par un Lewis Teague capable de transformer un sympathique saint-bernard en une bête de cauchemar. Le film devait à l'origine être réalisé par le cinéaste Peter Medak qui signait trois ans plus tôt l'extraordinaire The Changeling mais c'est finalement Lewis Teague qui eut la responsabilité d'adapter l'une des œuvres littéraires de Stephen King. Il demeure une différence essentielle entre le roman de l'écrivain et son adaptation cinématographique qui se situe à la toute fin. Sans trop vouloir en dévoiler pour ceux qui n'auraient pas encore découvert le film, disons Stephen King a imaginé une fin beaucoup plus noire et cruelle que Lewis Teague. Je vous laisse deviner laquelle...

2 commentaires:

  1. Le roman de Stephen King, à l'époque où j'étais un vrai fan du romancier, ne m'avait pas trop plu... peut-être à cause de sa fin justement (il paraît que King avait reçu des menaces de mort pour avoir imaginé une telle fin). Du coup, je n'ai jamais voulu voir le film, même si je savais que la fin était différente (je crois que ce qui m'avait déplu dans le roman, c'est plutôt l'absence de "fantastique" proprement dit, malgré l'histoire du tueur en série qui, laisse-t'on entendre dans le roman, se serait en quelque sorte réincarné en Cujo, mais sans approfondir).
    En revanche, on s'est maté The Dead Zone de Cronenberg, il y a quelques jours : à l'époque, j'avais été fort déçu par l'adaptation, je sortais du roman ; ici, sans avoir relu le roman, j'ai apprécié le film, qui est un peu à part dans la filmographie de Cronenberg, bien moins percutant que "Vidéodrome" ou "Scanner" mais agréable à regarder.

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  2. impressionnant de réalisme ! et pas de CGI !

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