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mardi 28 juin 2016

Evidence de Olatunde Osunsanmi (2013)



Les détectives Reese et Burquez sont dépêchés sur une scène de crime horrible : les corps de plusieurs personnes ont été découverts entièrement calcinés au sein même d'un garage abandonné en plein cœur du Nevada. Les téléphones portables ainsi que les caméras des victimes sont immédiatement rapportés au commissariat où les enregistrements sont scrupuleusement examinés. On y découvre une bande d'adolescents à bord d'un bus conduit par un certain Ben. Le véhicule accueille des individus qui, à part Rachel, Leann et Tyler ne se connaissent. Sur la route, le chauffeur prend un chemin de terre et alors qu'une passagère étrange se plaint d'être filmée par Rachel, le bus est renversé sur le côté, les roues prises dans des fils barbelés.

Une fois que Ben s'est assuré de l'état de ses passagers, ils font route à pieds jusqu'à se retrouver devant un immense garage désaffecté où ne subsistent que quelques poids-lourds. Alors que Ben met tout en œuvre pour y faire fonctionner le réseau électrique, le jeune Steven, fugueur qui a fuit la demeure familiale est retrouvé gravement blessé. Il est la première victime d'un meurtrier qui utilise un chalumeau pour tuer ses proies. De l'autre côté de l'écran, les détectives Reese, Burquez et leur équipe d'enquêteurs cherchent dans les vidéos des indices permettant d'identifier celui qui a perpétré le massacre dans le désert du Nevada...

Le cinéaste Olatunde Osunsanmi n'en est pas à son tout premier coup d'essai en matière de found-fountage puisque quatre années auparavant en 2009, il s'y essaya avec plus ou moins de bonheur à travers son film de science-fiction Phénomène Paranormaux. Avec Evidence, il tente donc à nouveau sa chance en mélangeant cette fois-ci thriller et épouvante. La bonne idée du cinéaste, peut-être la seule parcourant une œuvre qui empiète sur des terre déjà acquises par d'autres cinéastes (Ruggero Deodato pour le plus ancien, Paco Plaza et Jaume Balagueró pour ceux faisant partie des plus artisans du genre), c'est de ne pas avoir uniquement réalisé un film sous l'angle unique du (faux)reportage mais d'y avoir accordé une part plus ou moins importante à l'enquête en cours.

Dès les premiers instants, Olatunde Osunsanmi tente de rendre son œuvre immersive grâce à un effet « bullet-time » plutôt convainquant. Par la suite, on est dans l'habituel film d'horreur caméra portée à l'épaule. Ici, on ne tente pas de convaincre le spectateur qu'il s'agit de vidéos réelles. De toute manière, les ficelles du genre sont tellement énormes qu'on n'y croit plus depuis belle lurette. Il ne tente même pas l'accumulation de « jum-scare » qui au final se révéleraient inefficaces. Le cinéaste compte bien jouer sur le mystère entourant l'identité du tueur en menant le spectateurs sur différentes pistes qui se révéleront évidemment au final, les mauvaises. Alors même que la fin se profile et que l'éventualité de l'identité du tueur se fait plus précise, on est déçu par ce que l'on pouvait supposer être le plus logique et que l'on avait très vite balayé de notre esprit. Sauf qu'en en fait, Olatunde Osunsanmi nous prépare un twist final (presque) inattendu.

Evidence n'est pas un mauvais film en soit. Et dans le genre found-fountage, il ne fait pas non plus partie des plus mauvais. Sauf que pas mal de moments y sont prévisibles, que d'un point de vue scénaristique, on aurait plu s'attendre à mieux, et que le film, outre son aspect documentaire, n'est ni plus, ni moins qu'un petit slasher. A voir quand même...


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