Du
sang sur les Mains démarre
à la sortie de prison de Tonny, l'ex ami de Franck qui depuis ses
aventures dans le premier volet de la trilogie Pusher
a mis les voiles et est parti se planquer au Danemark. Tonny est bien
décidé à effacer toutes ses conneries et compte bien repartir à
zéro. Il retrouve son père, Smeden dit « Le Duc » avec
la ferme intention de lui prouver qu'il peut changer. Mais le Duc est
un homme dur, froid et impénétrable qui accepte avec la plus grande
des difficultés que son fils ose venir pointer le bout de son nez.
Car il n'a plus confiance en Tonny. Ce dernier a prouvé à de trop
nombreuses reprises que l'on ne pouvait pas s'y fier. Heureusement,
Tonny peut encore compter sur de très rares amis, à l'image de
« O » qui bientôt va se marier. Charlotte, l'ex petite
amie de Tonny a un enfant. La jeune femme affirme que celui-ci en et
le père et lui demande de l'aider à subvenir à leurs besoins. Au
départ réticent, Tonny fini peu à peu par s'attacher à l'enfant.
Et pour pouvoir les aider lui et sa mère, il demande à son père
d'accepter de lui donner du travail.
Par ailleurs, acceptant de rendre service à un ami, Tonny se rend à
un rendez-vous auquel se trouve présent Milo, le trafiquant de
drogue responsable de la fuite de Franck au Danemark. Mais rien ne se
passe comme prévu et Tonny se trouve embarqué dans une histoire qui
touche malheureusement de près son père...
Que
dire... Si Pusher était une véritable réussite, sa suite, Du
sang sur les Mains,
fait paraître le premier volet pour du « pipi de chat ».
Ce second volet est une véritable claque. Démarrant plutôt
mollement, l'impression mitigée des premières minutes est vite
reléguée aux oubliettes et la performance de l'acteur principal
interprétant le rôle de Tonny, l'extraordinaire Mads Mikkelsen,
nous fait celle pourtant déjà lumineuse de Kim Bodnia dans le
premier épisode.
Tatoué, le crâne rasé, l'air hébété et les neurones rangés au
placard, le personnage de Tonny est étonnamment touchant. On se lie
d'amitié pour ce personnage détruit par une existence de débauche,
de violence et de larcin qui cherche l'amour et la fierté d'un père
intransigeant.
Ce qui peut refroidir certains spectateurs, c'est ce pessimisme
extrême dans lequel sont plongés les acteurs. Aucun d'entre eux ne
viendra soutenir notre héro. Ils ont tous quelque chose à se
reprocher. Dealers, toxicomanes, voleurs de voitures, on n'en
n'apprend pas davantage sur la mère de Tonny, seul espoir de
réconfort pour le jeune homme. Une chaleur qui n'aura pas lieu
puisque l'on apprend qu'elle est morte depuis un certain temps. Le
personnage de Tonny étant au centre de l'intrigue, sa personnalité
et son caractère ont été étoffés depuis le premier volet de la
trilogie.
Aujourd'hui, s'il n'est pas foncièrement aussi stupide qu'avant, il
a également un charisme beaucoup plus prononcé.
Du
sang sur les Mains est
une œuvre difficile. Parfois très crue visuellement. Un thriller à
l'ambiance particulièrement froide que l'acteur principal réussit à
maintes reprises à rendre émouvant. Surtout dans les rapports
qu'il entretient avec le père, ici interprété par l'excellent Leif
Sylvester Petersen. On n'est pas près d'oublier l'ultime
affrontement entre le père et le fils. Une scène presque
insoutenable mais admirablement mise en scène par le décidément
très épatant Nicola Winding Refn. Un chef-d’œuvre...
j'ai adoré "pusher" mais bon ya madds .....evidemment je ne pouvais qu'aimer =D le seul film que je ne verrais pas avec lui c'est "casino royale" parce que je deteste les james bond.
RépondreSupprimerla serie "hannibal" me tente bien, affaire a suivre
Super ton blog ! j'aime bien :)
RépondreSupprimerPetite question hors contexte: puis-je apparaitre, si possible, dans la liste de tes blogs partenaires? Voici mon blog sur le cinéma bis (en grande partie): strangecine.wordpress.com
Bonne continuation à vous!