Milo, l'un des plus
grands trafiquants de drogue de Copenhague fête aujourd'hui les
vingt-cinq ans de sa fille Milena. Et parce qu'il a décidé de lui
consacré toute son énergie, il a décidé d'arrêter les conneries.
Ou presque. S'il a bien l'intention de stopper sa consommation
d'héroïne, il a toujours comme objectif de demeurer l'un des plus
grands fournisseurs en la matière. Depuis quelques semaines, Milo
fréquente une association des Narcotiques Anonymes afin de
décrocher définitivement. Mais l'homme vieillissant a de quoi être
stressé.
Non seulement il doit
gérer les préparatifs pour la fête d'anniversaire de Milena, mais
il doit également préparer un repas d'anniversaire pour les
cinquante invités. De plus, après s'être arrangé avec le
trafiquant de drogue albanais Luan qui lui avait par erreur refourgué
une cargaison de dix-milles pilules d’ecstasy au lieu de l'héroïne
prévue, il est arnaqué par un certain Little Muhammed auquel il a
confié la drogue mais qui, contrairement à ce qui était prévu, ne
donne plus signe de vie.
Désormais, Milo est
redevable de Luan et de ses associés.Il a peu de temps pour
rembourser la drogue disparue et doit également gérer le caractère
bougon de sa fille Milena qui veut que sa petite fête d'anniversaire
se déroule dans les meilleures conditions...
Neuf ans après le
premier volet et seulement une année après le second, le cinéaste
danois Nicolas Winding Refn met un terme définitif à sa désormais
mythique saga des Pusher. Pusher 3 : L'Ange
de la Mort clôt dont dix années d'un cinéma underground
plongeant dans la fange des trafiquants de drogue de Copenhague. Un
univers sordide, violent, noir comme la mort et blanc comme la
poudre. Après Frank et Tonny qui chacun leur tour ont donné ses
lettres de noblesse à un cinéma qui n'offre jamais de concession au
cinéma dit « grand public », c'est logiquement au
tour de Milo d'être le nouveau héros de cette formidable saga
danoise. En tournant le dernier chapitre presque dix ans après le
premier, Nicolas Winding Refn permet à son œuvre d'arborer une
apparence ayant radicalement changé depuis l'ère de Frank.
Désormais, Milo n'est
plus le maître en matière de trafique de drogue. Les petits jeunes
ont pris la relève et ils viennent désormais d'Albanie et de
Pologne. Le cinéaste danois aborde le difficile problème de la
traite des blanches durant une scène de laquelle découlera une
conclusion particulièrement violente. Zlatko Buric a vieilli, son
personnage également.
Si l'on pouvait espérer
une fin lumineuse de la part de Nicolas Winding Refn, c'était sans
compter sur la descente aux enfers dont va être principalement la
victime le héros de ce troisième volet. Pusher 3 :
L'Ange de la Mort demeure donc fidèle aux œuvres qui l'on
précédé. On retrouve avec plaisir l'acteur Slavko Labovic qui dans
le premier volet était le principal homme de main de Milo, et devenu
depuis patron d'une pizzeria, renforçant davantage encore
l'anachronisme qui entoure le héros évoluant dans un cadre
changeant tandis qu'il persévère de son côté à user des même
pratiques que par le passé. Comme les épisodes 1 et 2 l'étaient
déjà, Pusher 3 : L'Ange de la Mort
est lui aussi un petit chef-d’œuvre du genre. Une vraie perle
noire se terminant sur un générique sobre mais terriblement
poignant...
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