L'agent immobilier
Georges Audefey file le parfait amour en compagnie de sa maîtresse
Emmanuelle Mortaux, en séjour à Venise. Depuis des mois, il promet
de l'épouser mais la jeune femme découvre qu'il n'a jamais divorcé
de sa femme Marion. Après avoir pris la fuite et avoir abandonné
Emmanuelle sans même avoir payé la réservation de leur chambre
d’hôtel, de retour chez lui à Paris, Georges s'apprête à
recevoir la visite de sa fiancée, furieuse d'avoir été trompée,
et qui a bien l'intention de tout révéler à Marion sur la relation
que le couple adultère entretient depuis longtemps.
Ne sachant comment faire
pour éviter la confrontation, Georges demande à un inconnu, un
certain Maurice Lappin, employé à mi-temps par la poste et bénévole
dans une association caritative, de se déguiser en femme et de se
faire passer pour sa femme. Mais alors qu'Emmanuelle va bientôt
arriver, Johnny Häs, l'époux de celle-ci est bien décidé à venir
régler son compte à Georges. Vont bientôt arriver également
Claire et Jean-Bernard Trouaballe qui ont prévu d'acheter
l'appartement mis en vente par le couple Audefey...
Adaptation de la pièce
éponyme mise en scène par Jean-Luc Moreau, écrite par le
réalisateur d'origine arménienne Raffy Shart, et déjà interprétée
par le duo de comiques Chevalier et Laspalès, Ma Femme
s'appelle Maurice, est à l'heure actuelle l'avant-dernier
long-métrage du cinéaste Jean-Marie Poiré qui connu un immense
succès dans les années quatre-vingt, quatre-vingt dix avec des
œuvres comiques devenues des films culte et souvent interprétées
par tout ou une partie de la célèbre bande du Splendid (Le
Père Noël est une Ordure, Papy Fait de la Résistance,
Mes Meilleurs Copains et bien sûr, Les
Visiteurs, premier du nom). Depuis quelques années, le
cinéaste enchaîne les échecs commerciaux, publics et critiques. En
effet, depuis Les Visiteurs en Amérique et son dernier
méfait, Les Visiteurs : La Révolution, le cinéma
de Jean-Marie Poiré est en chute libre. Et Ma Femme s'appelle
Maurice
ne dérogeant pas à la règle, nous voilà devant une comédie
franchouillarde vraiment légère.
Chevalier
et Laspalès font ce qu'ils peuvent pour élever le niveau de cette
successions de gags éculés et parviennent parfois malgré tout à
faire sourire. Dès le générique, on a de quoi se faire du mouron.
Guy Marchand, Virginie Lemoine, Jean-Pierre Castaldi et même le fils
de ce dernier, Benjamin, peut-être à l'aise dans son rôle
d'animateur d'émissions de télé-réalité (ou télé-poubelle),
mais surtout pas dans celui d'acteur de quinzième zone. En quelques
phrases, il donne toute la mesure de son absence de talent. Un
casting de haute
tenue
qui rappelle de sombres heures pour le comique français. L'époque
où Sim, Alice Sapritch, Paul Préboist, Jacques Balutin, parmi tant
d'autres, ornaient de leur présence d'affreuses bouses
cinématographiques que certains considèrent aujourd'hui comme des
œuvres cultes !
Ma Femme s'appelle
Maurice
a tout de même la chance d'être inspiré d'une pièce de théâtre.
Les rebondissements sont permanents, les quiproquos nombreux, et le
rythme relevé. Mais ces éléments, qui faisaient la force du cinéma
de Louis de Funès, tombent ici comme un soufflet sorti trop tôt du
four. Les dialogues manquent d'écriture et aucun artiste présent, à
part peut-être le duo de comiques, n'est vraiment convainquant.
Jean-Marie Poiré signe donc une œuvre insignifiante qui fait regretter
l'époque où il enchaînait les succès au cinéma...
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