Alors qu'un bouteille a
été retrouvée après qu'elle ait été jetée à la mer au moins
six ans en arrière, le message contenu à l'intérieur alerte la
police. En effet, une lettre probablement écrite de la main d'un
enfant supplie que l'on vienne à son aide. C'est fort logiquement
que l'enquête sur cet appel à l'aide tombe entre les mains du
Département V dont Carl Mørck, Assad et leur secrétaire Rose sont
les uniques représentants...
Alors que les deux
premiers volets de la saga Département V avaient tous
les deux été réalisés par le cinéaste Mikkel Nørgaard, c'est
désormais Hans Petter Moland qui est aux commandes de ce troisième
épisode. La touche personnelle de l'auteur de l'excellent Refroidis
qui déjà souffrait d'un léger problème de rythme, handicapant
fort heureusement assez peu l'intérêt général du film, est déjà
présente. Parfois attentiste, Les Enquêtes du Département V
: Délivrance est relativement mou pendant presque trois
quart d'heure. La dernière quant à elle demeure d'une intensité
qui hisse largement l’œuvre de Hans Petter Moland au niveau des
deux parties réalisées par Mikkel Nørgaard.
Plus que jamais, la série
Département V est emprunte de religion. On le savait
déjà, à travers le personnage de Assad (le formidable Fares
fares), la saga adopte un contexte social et religieux bien dans
l'air du temps avec tout ce que cela peut sous-entendre de mépris de
la part de ceux qui nient la religion islamique. On retrouve
l'excellent duo formé par Fares Fares, donc, mais aussi par un
Nikolaj Lie Kaas qui n'a jamais été aussi borderline que
dans cet épisode. Toujours aussi peu convaincu de la légitimité
des croyances dont fait preuve son coéquipier et d'un pessimisme
toujours aussi intact, il va cependant devoir faire preuve d'un peu
plus d'ouverture d'esprit s'il veut pouvoir arrêter le kidnappeur et
tueur d'enfants que toute la police recherche. Ce troisième épisode
aurait en réalité mérité d'être sous-titré Rédemption et non
pas Délivrance tant cette enquête va bouleverser et faire renaître
à la vie ce flic dont l'existence ne semble tenir au début qu'à un
fil.
Face aux deux hommes, un
Pål Sverre Valheim Hagen qui excelle toujours autant dans les rôles
de personnages barrés (on avait déjà pu le découvrir dans
Refroidis). Cette fois-ci, il interprète le rôle du
méchant. Pas de spoil je vous rassure puisqu'on l'apprend assez
vite. D'ailleurs, si cela se révèle un moment inquiétant (on se
demande alors sur quels éléments va se baser le suspens de
l'intrigue à venir), identifier l'individu responsable des
enlèvements n'est plus à l'ordre du jour. Mais le personnage
interprété par Pål Sverre Valheim Hagen est plus complexe qu'il
n'y paraît. A travers des flash-back, on le découvre aux prises
avec une enfance tragique auprès d'une mère bigote et d'une sœur
victime d'une abominable sentence administrée par leur chère maman.
D'un autre côté, les demandes de rançon qu'il exige le font
apparaître comme un être parfaitement ignore et inexcusable, prêt
à sacrifier des brebis innocentes pour l’appât du gain. Et même
jusqu'aux propos qu'il profère vers la fin, lorsqu'il justifie ses
actes d'une manière que vous découvrirez si jamais vous avez
l'excellente idée de regarder cet épisode fort réussi. On a hâte
que d'une chose, découvrir très vite le quatrième épisode, en
espérant qu'il fasse partie des projets à venir...
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