Eric et Ramzy sont tout
deux laveurs de carreaux. Suspendus à plus de deux cent mètres de
hauteurs, s'apprêtent à finir leur journée. Eric croit avoir
rendez-vous avec Marie-Joëlle, la nièce d'un riche homme d'affaire
dont il est amoureux, quant à Ramzy, il a prévu de suivre une
nouvelle séance de remise en forme auprès de l'athlète Peter Mac
Calloway.
Malheureusement pour eux,
leurs projets vont être contrecarrés par l'apparition d'un groupe
de gangsters qui en veulent à l'argent de Lanceval, l'oncle de
Marie-Joëlle. Devant cette situation périlleuse, le sang d'Eric ne
va faire qu'un tour et il va en compagnie de son poltron d'ami et
collègue Ramzy, tout faire pour sauver celle qu'il aime...
Alors que Ramzy Bédia
interprète ici son cinquième rôle dans un long-métrage, ça n'est
que le second pour son partenaire sur scène Eric Judor. Les deux
hommes, qui se sont rencontrés en 1994 et ont débuté la carrière
d'humoristes que l'on connaît, retrouvent donc ici le cinéaste
Charles Nemes qui tourna avec Daniel Auteuil et Gérard Jugnot le
film Les Héros n'ont pas Froid aux Oreilles vingt et
un ans plus tôt, et en 2009 Le Séminaire, adaptation
de la célèbre série télévisée de Bruno Solo et Yvan Le Bolloc'h
Caméra Café.
La Tour
Montparnasse Infernale offre un scénario idéale pour le duo
de comiques qui en profite alors pour faire les pitres devant la
caméra. Dire qu'ils interprètent deux abrutis serait encore loin,
très loin de la vérité, et c'est sur des malentendus et d'heureux
hasard qu'ils vont parvenir à sauver la fameuse Marie-Joëlle,
l'ancien membre de la troupe Les Robins des Bois (on y retrouve également Pierre François Martin Laval de la même troupe), Marina Foïs.
A leurs côtés, on retrouve également Serge Riaboukine dans le rôle
du chef de la bande de braqueurs, ancien chroniqueurs de Laurent
Ruquier et qui s'est surtout fait connaître à ses débuts comme
imitateur de Gérard Depardieu avec lequel il partage certains traits
de ressemblance physique. Dans deux minuscules rôles on aperçoit
également l'acteur Fred Testot qui débuta aux côtés d'Omar Sy,
ainsi que le chanteur du groupe rap NTM et acteur JoeyStarr, tout
deux interprétant deux policiers en uniforme.
Le choix du titre n'est pas un hasard puisqu'il fait directement
référence au célèbre film catastrophe de John Guillermin
principalement interprété par Steve McQueen et Paul Newman, La
Tour Infernal.
Mais l'analogie entre les deux œuvres s'arrête en réalité là
puisque le film de Charles Nemes fait surtout référence au premier
Die Hard de
John Mc Tiernan, Piège de Cristal
qui voyait déjà les employés de bureau d'une immense tour aux
prises avec un groupe de gangsters ayant prévu de vider les coffres
d'une importante société. Plusieurs autres longs-métrages semblent
avoir inspiré le cinéaste français dont le film de karaté Le
Jeu de la Mort de
et avec Bruce Lee lors d'une scène mémorable s'inspirant très
clairement d'un combat entre la star américaine née dans le
quartier de Chinatown à San Francisco et le joueur de basket
new-yorkais de 2m20, Kareem
Abdul-Jabbar.
D'un
point de vue comique, La
Tour Montparnasse Infernale
rempli largement son contrat. Encore faut-il adhérer au style
particulier d'Eric et Ramzy. Ça n'est jamais très fin, mais
heureusement, le film joue sur plusieurs tableaux dont l'action, qui
ici est relativement rondement menée. A savoir qu'une suite est
sortie le 10 février dernier, La
Tour 2 Contrôle Infernale,
mais n'a semble-t-il pas vraiment rencontré le succès auprès des
fans du premier volet...
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