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mardi 19 avril 2016

Inferno de Dario Argento (1980)



Rose Elliot est installée dans un immeuble de New-York qu'elle découvre à travers un ouvrage avoir été construit pour l'une des trois mères des Enfers, la Mater Tenebrarum. Écrit par un alchimiste et architecte du nom d'Emilio Varreli, Le Tre Madre précise que deux autres demeures ont été bâties pour les deux sœurs de la Mater Varreli, la Mater Suspiriorum à Fribourg et la Mater Lacrimarium à Rome. Inquiète de devoir partager la demeure en compagnie de l'une des trois sœurs maléfiques, Rose écrit à son frère Mark qui vit à Rome et dans laquelle elle lui demande de bien vouloir la rejoindre chez elle.

Étudiant la musique auprès de son amie Sara, Mark emporte avec lui la lettre que lui a envoyée sa sœur dans l'amphithéâtre, mais l'oublie à la fin des cours. Heureusement pour lui la lettre tombe entre les mains de Sara qui la retrouve à ses côtés. La jeune femme est préoccupée depuis qu'elle a osé lire le contenu de la lettre. Alors qu'elle a l'intention de la remettre à son destinataire, Sara est tuée par un mystérieux inconnu qui déchire le mot et éparpille les morceaux à proximité de son cadavre. Mark se décide finalement à prendre le train pour New-York afin d'y retrouver sa sœur Rose...

Initiée trois ans plus tôt avec l'un de ses grands classiques, Suspiria, la trilogie des Trois Mères de l'Enfer de Dario Argento se poursuit donc en 1980 avec le second volet, Inferno. Bien qu'il lui soit inférieur, ce second volet vaut tout de même détour, ce qui ne sera certainement pas le cas du dernier, intitulé La Troisième Mère, et souvent considéré comme l'un des pires films de son auteur. Tout comme dans Suspiria, l'intrigue d'Inferno se joue dans un milieu urbain continuellement plongé dans des halos lumineux faisant une grande place aux couleurs primaires rouge, bleue et jaune. Si l'oeuvre demeure bien dans le genre Giallo, Dario Argento y imprime cette fois-ci un climat fantastique représenté par cette légende qui voudrait qu'un alchimiste ait fait construire trois demeures pour trois sœur diaboliques.

S'ensuit donc une série d'événements portés par la grâce d'une esthétique parfois extraordinaire (la scène du puits vers le début du film) et de jeux de lumières caractéristique de l’œuvre du cinéaste italien. Reprenant certaines idées du premier chapitre (la pluie, le design général ainsi que l'incendie concluant le film), la partition musicale d'Inferno n'a par contre pas été cette fois-ci composée par l'illustre groupe italien Goblin mais par Keith Emerson (claviériste des célèbres groupes Emerson, lake & Palmer et Nice), le reste étant assuré par l'apport de l'opéra de Verdi, Nabucco, qui sublime certains passages d'un œuvre qui demeure cependant inégale.

Inferno ne compte pas de héros à proprement parler, chaque personnage finissant irrémédiablement par tomber entre les griffes de l'assassin (Dario Argento continue d'ailleurs ici de tenir l'arme blanche afin de sublimer chaque acte meurtrier). Plusieurs meurtres sont mis en scène de manière à ce que l'assassin soit précédé par des hordes d'animaux comme en veulent pour preuve la scène des chats ou celle des rats. On retrouve également l'actrice (et compagne du cinéaste à l'époque) Daria Nicolodi dans le rôle d'Elise Stallone Van Adler, surjouant comme à son habitude. D'ailleurs, à ce propos, on remarquera l'étrange manière qu'a Dario Argento de mettre en scène ses personnages. Toujours un peu théâtral, parfois agaçant, l'immobilisme permanent des interprètes lors des moments de tension donne à l'ensemble l'aspect d'une pièce de théâtre parfois un peu ridicule. Ce qu'il manque à Inferno, c'est un peu de finition.
Alors que d'un point de vue technique et esthétique, le film est irréprochable, on sent qu'il y a eu un peu de laisser-aller d'un point de vue scénaristique. Quelques éléments restent flous, et même si l'on est face à une œuvre fantastique et donc par définition surnaturelle, on aurait aimé que certaines scènes aient plus de sens, ou du moins qu'elles soient abordées avec davantage de conscience professionnelle. Toujours est-il qu'Inferno reste une honnête production signée par l'un des maîtres italiens du genre...

A lire également... 

http://culte7art.blogspot.fr/2016/04/profondo-rosso-de-dario-argento-1975.html         http://culte7art.blogspot.fr/2013/03/quattro-mosche-di-velluto-grigio-de.html


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