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lundi 18 avril 2016

Bikini Bloodbath Carwash de Jonathan Gorman et Thomas Edward Seymour (2008)



Deux ans après le carnage qui a coûté la vie à ses amies, Jenny et ses copines de lycée Sharon, Lucy, Scarlet, Sam, Lonnie, Mercedes, et Peaches utilisent un soir une planche Oui-ja afin de communiquer avec l'esprit d'un chef cuisinier français tueur psychopathe (rien que ça). Elles parviennent à leurs fins mais le jeu a des conséquences imprévues sur le sort à venir de ces jeunes femmes qui pour gagner un peu d'argent lavent des voitures uniquement vêtues de bikinis.
En effet, le cadavre du serial killer sort de terre et recommence à décimer l'entourage de Jenny. Lorsqu'un soir elle et ses amies, mais également les garçons du lycée Gil, Todd, Gary et Ike sont conviés à une petite fête organisée par la directrice du car-wash Miss Johnson, tout va dans un premier temps très bien se dérouler, mais ils vont finir par tomber tour à tour entre les griffes du cuisinier fou jusqu'à ce qu'il ne reste plus que pour le combattre, Jenny, Miss Johnson et Todd. Parviendront-ils à renvoyer le chef cuisinier français tueur en série dans sa tombe ? Vous le saurez en regardant Bikini Bloodbath CarWash...

… un film signé Jonathan Gorman et Thomas Edward Seymour. On connaissait les OVNI, les OFNI, mais les deux compères, en signant cette suite de Bikini Bloodbath inventent l'ODNI, ou, Objet Débile Non Identifié. Ou bien OMNI : Objet Merdique Non Identifié. En fait, la formule peut s'étendre à l'infini tant Bikini Bloodbath CarWash demeure improbable. Par où commencer ? Déjà l'interprétation. C'est bien simple, il n'y en a pas. C'est joué au décrochez-moi ça. Visiblement tout le monde s'en fiche. On ne retourne surtout pas la moindre scène, qu'elle soit ou non réussie, on laisse juste tourner la caméra devant laquelle de jeunes femmes plutôt bien roulée se pavanent à moitié nues. Ça vanne à tout bout de champ. On insulte père et mère, on traite la copine de boudin du début à la fin du film, la patronne du car-wash dont les préférences sexuelles vont vers ses jeunes employées est d'une vulgarité en totale adéquation avec le propos du film.

Les effets-spéciaux sont mauvais. Tellement d'ailleurs qu'en la matière, même les œuvres de feu Bruno Matteï (Virus Cannibale, Robowar, Zombi 3) peuvent se vanter d'avoir finalement un quelconque intérêt. Dès les premiers instants, on comprend que l'on est pas là pour réfléchir. Totalement assumé par ses auteurs qui apparaissent dans un premier temps sous le sobriquet Who the Fuck Cares (je vous laisse le soin de traduire), Bikini Bloodbath CarWash est vraiment, vraiment con ! Il fait partie de cette panoplie de films qui n'en sont pas vraiment. Plutôt des pastiches de slashers tournés à la vas vite par des copains et copines du lycée qui ont envie de se faire plaisir à moindre frais. Et comme aurait pu dire un certain Jean-Claude Duss : « sur un malentendu... ».

Sauf qu'en fait, là, non, ça ne le fait pas vraiment. Il faut quand même en avoir un peu sous le pied pour se permettre de pondre un truc pareil. Jersey Shore Massacre en avait lui, malgré un propos qui déjà frôlait la correctionnelle. Il n'y a pas grand chose à retenir de ce Bikini Bloodbath CarWash datant de 2008 (et auxquels ses auteurs donnèrent une séquelle sobrement intitulée Bikini Bloodbath Christmas. Comme on dit, les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. En fait, un tel film permet de relativiser et de mieux envisager des œuvres moyennes, mais qui lui sont supérieures...

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