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lundi 18 avril 2016

500ème article: Le Guerrier Silencieux, Valhalla Rising de Nicolas Winding Refn (2009)



Le film se passe aux environs de l'an 1000. Une tribu Pagan dirigée par Barde retient prisonnier durant des années le membre d'un clan ennemi, One-Eye, dit le Borgne, ainsi nommé après avoir perdu un œil. Le Borgne combat pour le compte de Barde et ses hommes durant des duels sauvages qui rapportent de l'argent au vainqueur. Parvenant finalement à fuir sa condition de prisonnier, le Borgne élimine un a un ses geôliers en dehors de leur chef qui parvient à prendre la fuite. Suivi de près par un jeune enfant ayant fait partie lui aussi des esclaves de la tribu pagan, Sans but précis, le Borgne et Are tombent nez à nez avec un groupe de chrétiens vinkings parti en campagne contre ceux qu'ils estiment s'être emparés de leurs biens. En route vers Jérusalem, ils ont bien l'intention de reprendre les rennes de la cité. Connu dans la région pour être l'un des meilleurs guerriers, le Borgne est invité à se joindre au groupe.

A bord d'un bateau, les voilà qui font route vers Jérusalem. Mais un brouillard épais et persistant les éloigne de leur but. Emportés vers une destination qui leur est inconnue, ils finissent par arriver sur les terres d'une tribu invisible et sauvage vivant encore à l'ère de l'âge de pierre...

Pour ce cinq-centième article, n'ayant pas d'idée précise sur le contenu que je devais y mettre, c'est Fred et Mike qui m'ont aiguillé vers ce septième long-métrage de Nicolas Winding Refn que j'avais encore scrupuleusement (et presque honteusement) évité de regarder. Pourquoi ? Pour aucune raison particulière en réalité. Le septième art étant si vaste et les choix si nombreux, j'avais laissé Fred et Mike (en fait, ils n'ont jamais eu besoin de mon autorisation pour le faire) se faire une idée de la chose et s'occuper d'en écrire une critique que vous pouvez d'ailleurs découvrir ici => Le Guerrier silencieux, Valhalla Rising. L'avantage étant qu'avec ce film et nos articles conjoints, vous pourrez vous faire une idée assez large de ce qui constitue cette œuvre à mille lieues de sa trilogie urbaine Pusher. Tout oppose en effet cette dernière et Le Guerrier silencieux, Valhalla Rising, mise à part la présence commune aux deux films du génial acteur Mads Mikkelsen.

Dire que je ne m'attendais pas à ça serait exagéré. Je n'ai pu, lors du visionnage, m'empêcher de faire comme Mike et comparer Le Guerrier silencieux, Valhalla Rising au Cœur de verre du cinéaste allemand Werner Herzog que, pour ma part, je considère comme un chef-d’œuvre. En effet, ce brouillard persistant, cette lenteur incommodante, cet immobilisme scénaristique hallucinogène ne peuvent laisser indifférent. Mais alors que les acteurs d'Herzog jouaient sous hypnose, les scénaristes Nicolas Winding Refn et Roy Jacobsen semblent s'être quant à eux endormis sur leur projet. Je veux bien que le danois ait eu envie de changer d'air, d'explorer de nouveaux horizons, quitte à pondre une œuvre autrement plus auteurisante que ses méfaits passés. Mais encore, aurait-il fallut qu'il y ait du fond. Quand à la barbarie qui explose à divers moments du récit, si elle se révèle, il faut l'avouer, particulièrement efficace, d'autres s'étaient déjà essayé à la tâche avec au moins autant de bonheur, si ce n'est davantage (Conan le Barbare de John Milius en 1982). 
 

Si le fond manque cruellement dans Le Guerrier silencieux, Valhalla Rising (je n'aurai tout de même pas la prétention d'en avoir saisi tout le sens), la forme quant à elle y est. Le spectacle visuel est fantastique. On pourrait même comparer l’œuvre à un autre long-métrage d'Herzog, Aguirre, la Colère de Dieu et ses personnages à la recherche d'un eldorado utopique. A dire vrai, et en y réfléchissant quelques instants, Aguirre semble être même la principale et unique référence de Winding Refn. Presque point par point, les deux œuvres se rejoignent.
A sa décharge, Le Guerrier silencieux, Valhalla Rising demeure malgré tout une œuvre énigmatique et atypique , qui peut-être se livre davantage après plusieurs visions. Nicolas Winding Refn n'a cependant jamais été aussi bon que lorsqu'il donne dans le béton ! Le Guerrier silencieux, Valhalla Rising aurait pu être un coup de génie. Il n'est finalement qu'un coup de poing dans le flanc...

5 commentaires:

  1. Tu apprécies ma comparaison avec Coeur de Verre, je dois avouer que j'apprécie la tienne très pertinente avec Aguire... même si je ne suis pas entièrement d'accord lorsque tu dis "point par point". Et j'ai le sentiment que s'il me faudrait peut-être un second visionnage de Coeur de Verre pour l'apprécier à sa juste valeur : c'est même drôle, j'ai l'impression que nos deux critiques, moi de celle de Coeur de Verre, toi celle de Valhalla Rising, se rejoignent.

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    1. C'est vrai, tu as raison. Il demeure tout de même des différences entre "Aguirre" et "Le Guerrier" mais c'est dingue comme la référence a pu me sauter aux yeux. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il s'agit ici d'un plagiat (non, pas de la part de Winding Refn quand même) mais il faudra que j'aille voir sur la toile si d'autres ont relevé des similitudes et si le cinéaste lui-même avait à la base l'idée en tête de réaliser un remake maquillé...

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    2. Certains l'ont surtout comparu à... Antechrista de Lars Von Trier... et je dois dire que je n'ai pas compris, malgré que j'ai aimé les deux (moins celui de Von Trier car, c'est le péché du réalisateur, il se doit, comme dans Nymphomaniac, d'intellectualiser par des dialogues très didactiques (la psychanalyse dans Antechrist) comme pour légitimer les cotés porno de certains de ses films. Mike

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  2. mon commentaire de ce matin a donc disparu ...
    je disais que j'avais vu ce film comme un conte , n'ayant pas les references des realisateurs et des scenaristes comme toi (ou mon mari) je ne peux pas les comparer les uns aux autres.
    donc un conte pour adultes comme tous les contes, ou des enfants sont abandonnés, vendus, se trouvent dans une maison de sorciere pour y etre mangés, des enfants aux parents tués, maltraités par des maratres etc... un conte fantastique dans des magnifiques paysages, la notion de liberation, de voyage, de "perdition" , de sacrifice etc ...
    toutes les fois ou je l'ai vu,je n'ai jamais ressenti la meme chose et je crois que je le reverrai bien une fois prochaine =D
    et puis mads mikkelsen c'est mon idole hu hu hu

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    1. Rien de plus chiant qu'un commentaire qui disparait. Peut-être devrais-je le regarder une seconde fois. peut-être y trouverais-je des détails qui me feront changer d'avis. Auquel cas, je serai bien obligé d'écrire un " 500ème article: Le Guerrier Silencieux, Valhalla Rising de Nicolas Winding Refn 2.0". J'adore également Mikkelsen. Simplement, j'ai trouvé (et ça je ne l'ai pas précisé dans mon article) qu'il était dommage qu'un acteur avec un si grand talent n'ait pas été mieux exploité dans ce film. Même si son charisme suffit à l'imposer à l'écran, j'aurai aimé mon d'immobilisme de sa part. Mais bon, Winding Refn a voulu le représenter ainsi et je respecte bien évidemment profondément son choix...

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