Le film se passe aux
environs de l'an 1000. Une tribu Pagan dirigée par Barde retient
prisonnier durant des années le membre d'un clan ennemi, One-Eye,
dit le Borgne, ainsi nommé après avoir perdu un œil. Le
Borgne combat pour le compte de Barde et ses hommes durant des duels
sauvages qui rapportent de l'argent au vainqueur. Parvenant
finalement à fuir sa condition de prisonnier, le Borgne élimine un
a un ses geôliers en dehors de leur chef qui parvient à prendre la
fuite. Suivi de près par un jeune enfant ayant fait partie lui aussi
des esclaves de la tribu pagan, Sans but précis, le Borgne et Are
tombent nez à nez avec un groupe de chrétiens vinkings parti en
campagne contre ceux qu'ils estiment s'être emparés de leurs biens.
En route vers Jérusalem, ils ont bien l'intention de reprendre les
rennes de la cité. Connu dans la région pour être l'un des
meilleurs guerriers, le Borgne est invité à se joindre au groupe.
A bord d'un bateau, les
voilà qui font route vers Jérusalem. Mais un brouillard épais et
persistant les éloigne de leur but. Emportés vers une destination
qui leur est inconnue, ils finissent par arriver sur les terres d'une
tribu invisible et sauvage vivant encore à l'ère de l'âge de
pierre...
Pour ce cinq-centième
article, n'ayant pas d'idée précise sur le contenu que je devais y
mettre, c'est Fred et Mike qui m'ont aiguillé vers ce septième
long-métrage de Nicolas Winding Refn que j'avais encore
scrupuleusement (et presque honteusement) évité de regarder.
Pourquoi ? Pour aucune raison particulière en réalité. Le
septième art étant si vaste et les choix si nombreux, j'avais
laissé Fred et Mike (en fait, ils n'ont jamais eu besoin de mon
autorisation pour le faire) se faire une idée de la chose et
s'occuper d'en écrire une critique que vous pouvez d'ailleurs
découvrir ici => Le Guerrier silencieux, Valhalla Rising.
L'avantage étant qu'avec ce film et nos articles conjoints, vous
pourrez vous faire une idée assez large de ce qui constitue cette
œuvre à mille lieues de sa trilogie urbaine Pusher.
Tout oppose en effet cette dernière et Le Guerrier silencieux,
Valhalla Rising,
mise à part la présence commune aux deux films du génial acteur
Mads Mikkelsen.
Dire
que je ne m'attendais pas à ça serait exagéré. Je n'ai pu, lors
du visionnage, m'empêcher de faire comme Mike et comparer Le
Guerrier silencieux, Valhalla Rising
au Cœur de verre
du cinéaste allemand Werner Herzog que, pour ma part, je considère
comme un chef-d’œuvre. En effet, ce brouillard persistant, cette
lenteur incommodante, cet immobilisme scénaristique hallucinogène
ne peuvent laisser indifférent. Mais alors que les acteurs d'Herzog
jouaient sous hypnose, les scénaristes Nicolas Winding Refn et Roy
Jacobsen semblent s'être quant à eux endormis sur leur projet. Je
veux bien que le danois ait eu envie de changer d'air, d'explorer de
nouveaux horizons, quitte à pondre une œuvre autrement plus
auteurisante
que ses méfaits passés. Mais encore, aurait-il fallut qu'il y ait
du fond. Quand à la barbarie qui explose à divers moments du récit,
si elle se révèle, il faut l'avouer, particulièrement efficace,
d'autres s'étaient déjà essayé à la tâche avec au moins autant
de bonheur, si ce n'est davantage (Conan le
Barbare
de John Milius en 1982).
Si
le fond manque cruellement dans Le Guerrier
silencieux, Valhalla Rising (je
n'aurai tout de même pas la prétention d'en avoir saisi tout le
sens), la forme quant à elle y est. Le spectacle visuel est
fantastique. On pourrait même comparer l’œuvre à un autre
long-métrage d'Herzog, Aguirre, la Colère de
Dieu et
ses personnages à la recherche d'un eldorado utopique. A dire vrai,
et en y réfléchissant quelques instants, Aguirre
semble être même la principale et unique référence de Winding
Refn. Presque point par point, les deux œuvres se rejoignent.
A
sa décharge, Le Guerrier silencieux, Valhalla
Rising
demeure malgré tout une œuvre énigmatique et atypique , qui
peut-être se livre davantage après plusieurs visions. Nicolas
Winding Refn n'a cependant jamais été aussi bon que lorsqu'il donne
dans le béton ! Le Guerrier silencieux,
Valhalla Rising aurait
pu être un coup de génie. Il n'est finalement qu'un coup de poing
dans le flanc...
Tu apprécies ma comparaison avec Coeur de Verre, je dois avouer que j'apprécie la tienne très pertinente avec Aguire... même si je ne suis pas entièrement d'accord lorsque tu dis "point par point". Et j'ai le sentiment que s'il me faudrait peut-être un second visionnage de Coeur de Verre pour l'apprécier à sa juste valeur : c'est même drôle, j'ai l'impression que nos deux critiques, moi de celle de Coeur de Verre, toi celle de Valhalla Rising, se rejoignent.
RépondreSupprimerC'est vrai, tu as raison. Il demeure tout de même des différences entre "Aguirre" et "Le Guerrier" mais c'est dingue comme la référence a pu me sauter aux yeux. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il s'agit ici d'un plagiat (non, pas de la part de Winding Refn quand même) mais il faudra que j'aille voir sur la toile si d'autres ont relevé des similitudes et si le cinéaste lui-même avait à la base l'idée en tête de réaliser un remake maquillé...
SupprimerCertains l'ont surtout comparu à... Antechrista de Lars Von Trier... et je dois dire que je n'ai pas compris, malgré que j'ai aimé les deux (moins celui de Von Trier car, c'est le péché du réalisateur, il se doit, comme dans Nymphomaniac, d'intellectualiser par des dialogues très didactiques (la psychanalyse dans Antechrist) comme pour légitimer les cotés porno de certains de ses films. Mike
Supprimermon commentaire de ce matin a donc disparu ...
RépondreSupprimerje disais que j'avais vu ce film comme un conte , n'ayant pas les references des realisateurs et des scenaristes comme toi (ou mon mari) je ne peux pas les comparer les uns aux autres.
donc un conte pour adultes comme tous les contes, ou des enfants sont abandonnés, vendus, se trouvent dans une maison de sorciere pour y etre mangés, des enfants aux parents tués, maltraités par des maratres etc... un conte fantastique dans des magnifiques paysages, la notion de liberation, de voyage, de "perdition" , de sacrifice etc ...
toutes les fois ou je l'ai vu,je n'ai jamais ressenti la meme chose et je crois que je le reverrai bien une fois prochaine =D
et puis mads mikkelsen c'est mon idole hu hu hu
Rien de plus chiant qu'un commentaire qui disparait. Peut-être devrais-je le regarder une seconde fois. peut-être y trouverais-je des détails qui me feront changer d'avis. Auquel cas, je serai bien obligé d'écrire un " 500ème article: Le Guerrier Silencieux, Valhalla Rising de Nicolas Winding Refn 2.0". J'adore également Mikkelsen. Simplement, j'ai trouvé (et ça je ne l'ai pas précisé dans mon article) qu'il était dommage qu'un acteur avec un si grand talent n'ait pas été mieux exploité dans ce film. Même si son charisme suffit à l'imposer à l'écran, j'aurai aimé mon d'immobilisme de sa part. Mais bon, Winding Refn a voulu le représenter ainsi et je respecte bien évidemment profondément son choix...
Supprimer