En voyage en Angleterre
afin d'éprouver les techniques d'enquêtes mises en œuvre par la
police londonienne, l'inspecteur français Brunel est dépêché sur
les lieux d'un crime dans lequel le romancier John Morlar a trouvé
la mort. Cependant, en examinant la demeure de la victime, ils
s'aperçoivent qu'elle n'est pas morte et la font transporter à
l’hôpital où miraculeusement, son cerveau pourtant très
endommagé semble retrouver toutes ses facultés. Plongé dans un
profond coma, Morlar est incapable de témoigner de ce qui lui est
arrivé et Brunel compte sur le docteur Zonfled, psychiatre que
suivait la victime pour remonter le fil de son histoire afin de
comprendre qui a pu tenter de l'assassiner.
De plus, Brunel tombe sur
un dossier dans lequel Morlar a réuni tout un tas d'articles faisant
références à d'innombrables catastrophes ayant eu lieu durant de
nombreuses années. D'après le docteur Zonfeld, son patient affirme
être à l'origine de toutes ces catastrophes. Ces événements
remonteraient jusqu'à sa plus tendre enfance durant laquelle il
aurait provoqué la mort de ses parents ainsi que celle de sa nounou.
Brunel commence alors à se demander si Morlar ne serait pas doué de
pouvoirs télékinésiques et si sa mort aurait un n'aurait pas un
lien avec eux...
le cinéaste Jack Gold
s'inspire pour son The Medusa Touch du roman éponyme
de Peter Van Grenaway. Une œuvre qui ne fut jamais traduite en
français mais qui, portée à l'écran, se révèle un film
particulièrement réussi. Sans doute l'une des œuvres les plus
marquantes de la fin des années soixante-dix et parmi les plus
terrifiantes également. Le plus étonnant dans The Medusa
Touch,
c'est qu'il n'y ai pas vraiment eu de rencontre entre les deux
immenses stars que sont les acteurs Lino Ventura et Richard Burton.
Le premier enquêtant sur la tentative d'assassinat du
second, plongé dans le coma et recouvert de bandages, nous ne sommes
jamais vraiment certains que l'homme allongé sur son lit d’hôpital
soit réellement la star américaine mais plutôt une doublure.
A leurs côtés, c'est
l'actrice Lee Remick qui interprète le rôle du docteur Zonfeld. En
dehors de cette dernière, de Richard Burton et de la majorité des
seconds rôles d'origine américaine ou britannique, seuls l'actrice
Marie-Christine Barrault dans le rôle de l'épouse de Morlar est
d'origine française. La musique du compositeur Michael J. Lewis crée
une ambiance angoissante qui ne s'éteint jamais. L'enquête
constituée de témoignages, d'interrogatoires et de flash-back est
passionnante à suivre et retrouver Lino Ventura dans une œuvre aux
antipodes du cinéma auquel il nous avait habitués jusqu'ici est un
vrai régal.
La présence de Richard
Burton y est pour beaucoup également. La froideur de son personnage
mais aussi et surtout de son pénétrant regard font véritablement
froid dans le dos. Jack Gold signe une œuvre mêlant film policier
et fantastique réussie. The Medusa Touch
revisite le thème de l'homme assimilé à une sorte de Dieu (de
Diable) maléfique s'octroyant le droit et le pouvoir d'effacer de la
surface de la Terre tous ceux qu'ils jugent mériter de mourir.
Notez
qu'à sa sortie en France, et malgré la souplesse de la commission
de censure française, le film est sorti expurgé de quelques minutes
par rapport à la version anglaise dans lequelle quelques brefs
passages sanguinolents apparaissent lors de la catastrophe qui clôt
le film...
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