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mercredi 17 février 2016

Pensione Paura de Francesco Barilli (1977)


Son époux parti à la guerre, Marta s'occupe de l'hôtel familial avec toutes les difficultés du monde. Aidée de sa fille Rosa, elle cache dans l'une des nombreuses pièces de l'établissement, son amant, un déserteur terrifié à l'idée d'être découvert et fusillé. En ces temps de guerre, les tentations sont faciles. Les hommes partis sur le fronts, tous ceux qui ont pu y échapper profitent de l'impunité qui leur est offerte pour faire ce qu'ils veulent, laissant ainsi s'exprimer tous leurs fantasmes.

Ceux-ci convoitent la jeune et jolie Rosa. Heureusement pour elle, sa mère Martha veille sur elle et s'assure qu'aucun homme ne la touche. Pourtant, un soir, un hurlement terrible se fait entendre alors que tout le monde dort. Rosa se précipite à l'extérieur de sa chambre et découvre que sa mère est morte, étendue au sol et visiblement victime d'un accident qui lui a brisé la nuque.

Désormais, la jeune fille ne va pouvoir compter que sur elle-même, face à des clients exigeants et au comportement violent...

Réalisé par Francesco Barilli, Pensione Paura se démarque très largement du reste des giallo grâce à une intrigue nettement différente. Se concentrant sur un lieu unique, l'hôtel, et évitant toute enquête policière, le film marque durablement les esprits par son aspect profondément morbide et poisseux. L’œuvre collectionne les visions et les personnages scabreux avec méthode, rappelant dans une moindre mesure quelques classiques du cinéma italien des années soixante-dix.

Sœurs prostituées, domestique sous l'emprise permanente de l'alcool, vieille bourgeoise nymphomane éprise d'un jeune étalon lui-même intéressé par les bijoux de celle-ci et par la beauté de Rosa qu'il ne cesse de convoiter. Exhibition dans les couloirs de l'hôtel, viol de Rosa, tout ça sur fond de fin de seconde guerre mondiale. Pensione Paura montre les plus vils et bas aspects de l'homme dès lors que plus aucune autorité n'a d'emprise sur lui.

La partition musicale dénote face à l'horreur. Une jolie comptine jouée au piano sur fond de sadisme. L'aspect Giallo est ici des plus restreint puisque les meurtres y sont rares en dehors du massacre final. On se fiche un peu de l'identité de celui qui venge la pauvre Rosa, violée par l'infâme locataire interprété par Luc Meranda. Tout ce qui nous intéresse est l'atmosphère qui s'installe très vite et nous indispose aussi rapidement qu'elle surprend. En effet, lorsque Pensione Paura démarre, on est loin d'imaginer la route que vont emprunter ses personnages. Quelques plans particulièrement sinistres viennent émailler le propos déjà outrancier de cette œuvre hors normes. L'image est relativement crade et vient nourri cet impression permanente de voguer dans un univers claustrophobe duquel aucun échappatoire ne semble possible.

Si l'on adhère à la particularité du film, alors Pensione Paura se révèle savoureux. Pour les autres, le film risque de devenir éprouvant à regarder. A l'image du Blue Holocaust de Joe D'Amato, œuvre encore plus glauque et malsaine que celui qui nous intéresse ici...

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