Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


Affichage des articles dont le libellé est Leonora Fani. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Leonora Fani. Afficher tous les articles

mercredi 18 septembre 2019

Giallo a Venezia de Mario Landi (1979) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆



Contrairement à ce que laisse supposer le titre du long-métrage du cinéaste italien de Mario Landi, Giallo a Venezia n'est pas véritablement un giallo. Car si le mystère qui entoure l'identité du tueur des deux premières victimes perdure jusqu'à la fin, celle de l'assassin des autres victimes ne nous est en rien dissimulée. Porter le nom d'un genre que l'on est censé représenter et proposer sans doute l'un des plus mauvais du genre, fallait oser. En effet, Giallo a Venezia, et ce malgré des avis en général plutôt positifs si l'on considère le niveau qualitatif de l’œuvre de Mario Landi, est une bande horrifico-érotique d'une nullité sans nom.
Le scénario quasi inexistant sert de prétexte à une succession de flash-back érotiques d'une ennui mortel et ce, malgré la présence de la jolie Leonora Fani qui passe son temps les fesses et la poitrine à l'air et de Mariangela Giordano, cette belle brune dont le personnage finira sa vie dans des conditions particulièrement atroces. L'une des spécificités de Giallo a Venezia est de proposer des meurtres particulièrement sordides. Entre une prostituée mourant sous les coups de couteau que l'assassin lui inflige au niveau du vagin et la victime découpée en morceau puis rangée dans son propre réfrigérateur, jusqu'au témoin un peu trop curieux décédant après avoir agonisé durant de longues minutes, arrosé d'essence et brûlé vif, Giallo a Venezia propose en effet des meurtres généralement violent. Mais ce qui fait le principal attrait, et d'ailleurs le seul, du long-métrage est contrecarré par des scènes d'une platitude extrême.

Rarement l'on se sera ennuyé autant devant un giallo. C'est triste à dire mais les passages érotiques ne parviennent jamais véritablement à émoustiller l'appétit sexuel des spectateurs venus se nourrir de scènes cochonnes. Celles-ci demeurent d'ailleurs souvent dérangeantes, car mettant en scène un couple dont seul l'homme désire mettre du piment dans les expériences sexuelles qu'il partage avec sa compagne. Du piment qu'elle a un peu de mal à avalé. Une succession d'actes pervers dont le but ultime n'est que de satisfaire le personnage de Fabio, au détriment du bonheur de Flavia qui elle, aime son compagnon au point d'accomplir tous ses désirs.
Afin de bien comprendre à quel point Giallo a Venezia est ennuyeux, il suffit de voir l'une des premières scènes érotiques du film, et qui se prolonge durant douze longues minutes. Autant de temps ou Fabio demeure dans le salon et Flavia se caresse seule dans leur chambre. La scène évoque ces longs-métrages érotiques qui parfois passent le dimanche soir sur certaines chaînes de télévision et qui, même s'ils proposent des scènes de sexe relativement sobres, conserve l'art de réchauffer l'atmosphère. Ici, on n'attend qu'une seul chose : que cela s'arrête.

Film réputé malsain pour ses actes de violence outrée, Giallo a Venezia est surtout davantage dérangeant pour être interprété par ce qui demeure sans doute l'un des plus mauvais acteurs de l'histoire du giallo. Le mannequin Jeff Blynn incarne de manière si ridicule et irréaliste le rôle de l'inspecteur chargé de l'enquête que chacune de ses apparitions décrédibilise un Giallo a Venezia au demeurant insipide. On connaît les italiens pour leur capacité à argumenter à l'aide de grands gestes leurs discours, mais là, le pseudo-acteur Jeff Blynn, dont les origines sont américaines, semble singer l'une des caractéristiques italiennes. Giallo a Venezia est donc, malgré sa réputation d'oeuvre malsaine et sulfureuse, une véritable déception...

mercredi 17 février 2016

Pensione Paura de Francesco Barilli (1977)


Son époux parti à la guerre, Marta s'occupe de l'hôtel familial avec toutes les difficultés du monde. Aidée de sa fille Rosa, elle cache dans l'une des nombreuses pièces de l'établissement, son amant, un déserteur terrifié à l'idée d'être découvert et fusillé. En ces temps de guerre, les tentations sont faciles. Les hommes partis sur le fronts, tous ceux qui ont pu y échapper profitent de l'impunité qui leur est offerte pour faire ce qu'ils veulent, laissant ainsi s'exprimer tous leurs fantasmes.

Ceux-ci convoitent la jeune et jolie Rosa. Heureusement pour elle, sa mère Martha veille sur elle et s'assure qu'aucun homme ne la touche. Pourtant, un soir, un hurlement terrible se fait entendre alors que tout le monde dort. Rosa se précipite à l'extérieur de sa chambre et découvre que sa mère est morte, étendue au sol et visiblement victime d'un accident qui lui a brisé la nuque.

Désormais, la jeune fille ne va pouvoir compter que sur elle-même, face à des clients exigeants et au comportement violent...

Réalisé par Francesco Barilli, Pensione Paura se démarque très largement du reste des giallo grâce à une intrigue nettement différente. Se concentrant sur un lieu unique, l'hôtel, et évitant toute enquête policière, le film marque durablement les esprits par son aspect profondément morbide et poisseux. L’œuvre collectionne les visions et les personnages scabreux avec méthode, rappelant dans une moindre mesure quelques classiques du cinéma italien des années soixante-dix.

Sœurs prostituées, domestique sous l'emprise permanente de l'alcool, vieille bourgeoise nymphomane éprise d'un jeune étalon lui-même intéressé par les bijoux de celle-ci et par la beauté de Rosa qu'il ne cesse de convoiter. Exhibition dans les couloirs de l'hôtel, viol de Rosa, tout ça sur fond de fin de seconde guerre mondiale. Pensione Paura montre les plus vils et bas aspects de l'homme dès lors que plus aucune autorité n'a d'emprise sur lui.

La partition musicale dénote face à l'horreur. Une jolie comptine jouée au piano sur fond de sadisme. L'aspect Giallo est ici des plus restreint puisque les meurtres y sont rares en dehors du massacre final. On se fiche un peu de l'identité de celui qui venge la pauvre Rosa, violée par l'infâme locataire interprété par Luc Meranda. Tout ce qui nous intéresse est l'atmosphère qui s'installe très vite et nous indispose aussi rapidement qu'elle surprend. En effet, lorsque Pensione Paura démarre, on est loin d'imaginer la route que vont emprunter ses personnages. Quelques plans particulièrement sinistres viennent émailler le propos déjà outrancier de cette œuvre hors normes. L'image est relativement crade et vient nourri cet impression permanente de voguer dans un univers claustrophobe duquel aucun échappatoire ne semble possible.

Si l'on adhère à la particularité du film, alors Pensione Paura se révèle savoureux. Pour les autres, le film risque de devenir éprouvant à regarder. A l'image du Blue Holocaust de Joe D'Amato, œuvre encore plus glauque et malsaine que celui qui nous intéresse ici...
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...