Un photographe d'origine
allemande s'installe à Las Vegas et débute une relation avec une
jeune et jolie jeune femme prénommée Charlotte. Ce qui n'est pas du
goût de tout le monde puisque Jade, la jeune sœur de celle-ci,
trouve le comportement de son nouveau fiancé particulièrement
troublant. Photographiant presque exclusivement de jeunes femmes
nues, il guette chaque jour Jade et sa meilleure amie à la sortie de
leur école. Plus encore, si la gamine est si inquiète à propos de
la relation qu'entretient sa sœur avec le photographe, c'est qu'elle
a découvert qu'il entretient de son côté une certaine fascination
pour l'imagerie nazie. Il possède d'ailleurs un portrait de son
grands-père en compagnie du célèbre Adolf Hitler et fréquente des
néo-nazis !
Mais ce que ne sait pas
encore la fillette, c'est qu'il est surtout un tueur de femmes
impitoyable qui s'en prend à ses modèles après les séances photos
ainsi qu'aux prostituées et aux strip-teaseuses.
Murder Set Pieces
demeure dans l'histoire du film d'horreur comme un cas d'école. De
l'aveu même de son auteur Nick Palumbo, il s'agissait pour lui de
rendre hommage au Maniac de William Lustig en réalisant une sorte de
remake beaucoup plus violant encore que l'original. Si de ce dôté
là, le contrat est largement rempli, le film va malheureusement
connaître pas mal de déboires avec la censure et la justice. Pour
commencer, personne ne veut développer les bandes d'une œuvres dont
certains jugent que certaines scènes sont réelles. L'un des
producteurs finit même en taule après avoir été balancé
par l'un des développeurs contactés. Ensuite, le film est interdit
dans plusieurs pays dont l'Angleterre, l'Irlande et la Norvège et
sera même amputé de plus de 20 minutes afin de l'alléger des
passages les plus hard.
Pire : les festivals
du monde entier tout comme la presse spécialisée vont le bannir
sans autre forme de procès. Celui auquel Nick Palumbo a voulu rendre
hommage en réalisant un remake de son chef-d’œuvre va lui-même,
et contre toute attente, le rejeter. Un comble ! Sans doute
écœuré, excédé et plein de rancœur, le cinéaste va dépasser
les limites en apportant quelques petites modifications au
générique en remplaçant le nom de ses anciens associés par celui
d'officiers nazis !!!
Que faut-il penser alors
de ce Murder Set Pieces
si polémique ? Faut-il effectivement le voir comme le film
d'horreur de trop ou bien simplement comme un pur produit
d'exploitation undergroung comme le fut Maniac
en son temps ? Oui, le film de Nick Palumbo est extrême.
Oui, il dépasse de loin ce qu'on avait l'habitude de voir
jusqu'à maintenant. Cela est dû au fait que contrairement aux
petites productions horrifiques, les effets gore de Murder
Set Pieces
sont particulièrement réussies. Taxé de misogynie et
d'antisémitisme, le cinéaste explique pourtant à travers des
flash-back les raisons qui mènent cet homme à trucider de jeunes
femme à la pelle. N'avons-nous d'ailleurs jamais rien lu sur ce
sujet pour que certains se soient acharnés sur ce réalisateur ?
Combien de criminels célèbres se sont effectivement lancés dans
une carrière de tueur en série après avoir vécu, enfant, une
expérience traumatisante. Si Nick Palumbo avait donné à son
principal personnage le nom d'un tueur en série connu, sans doute
qu'on n'en aurait pas fait tout un plat.
Toujours
est-il que pour les amateurs qui ne se laissent pas impressionner par
les jugements de valeurs dont se permettent certains au titre de la
bienséance, Murder Set Pieces
est dans le genre une réussite. Comme souvent, ce n'est certainement
pas dans son scénario qui'il faudra chercher sa valeur, ni dans
l'interprétation d'ailleurs, mais plutôt dans la mise en scène et
dans les scènes d'horreur plutôt marquantes. Tronçonneuses,
marteaux, couteaux et rasoirs à main sont les outils que préfère
notre assassin. Les morts se comptent par dizaines et qu'ils soient
montrés sans la moindre censure ou simplement suggérés (les coups
interminables portés sur l'une de ses victimes finissent par devenir
obsédants de par leur régularité et l'horreur qu'ils inspirent),
d'un point de vue graphique c'est une complète réussite.
A
noter les présences amusantes de quelques figures du cinéma
d'épouvante : Tony Todd, le Candyman du film éponyme, ainsi
que Gunnar Hansen, le Leatherface de Massacre à
la Tronçonneuse
de Tobe Hooper dans un rôle où il demeure, évidemment,
méconnaissable, ainsi que Edwin Neal, l'autostoppeur du même
film...
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