Quatorze ans déjà que
Mike et Reggie sont confrontés au Tall Man, à sa bande de nains
encapuchonnés et aux sphère métalliques gardiennes des temples
consacrés aux morts. Autant d'années qu'ils s’évertuent à
chasser l'homme en noir qui pourtant, n'a jamais vraiment causé de
mort autour de lui (à part quelques exceptions près) puisque son
premier soucis est de prélever dans les tombes fraîchement ouvertes
les corps récemment enterrés afin de les réduire et d'en faire des
esclaves dans une dimension parallèle à la notre.

Alors qu'il vont être
agressés par le trio de malfrats devenus pour l'occasion trois
morts-vivants, Reggie et Tim croisent le chemin d'une jeune athlète
spécialiste du combat rapproché et adepte du nunchaku sans
l'intervention de laquelle Reggie frôle la mort. Les deux adultes
sympathisent et décident de partir en croisade, bientôt rejoint par
Mike qui réapparaît alors...

Mais
même nanti d'un certain nombre de défauts (toujours cette
redondance dans les plans volés dans les premier et second volets),
le film se regarde avec un plaisir non dissimulé. Pourtant, il
fleurte très souvent avec le ridicule. A commencer par le gamin à
peine entré dans l'adolescence et qui conduit voitures et vide ses
armes avec autant de talent que celui que devait avoir son shérif de
père aujourd'hui disparu. Et que dire de Rocky, cette femme à la
couleur ébène et véritable arme de guerre dont le nunchaku
prolonge des membres déjà d'une affolante longueur. Ces deux
nouveaux personnages renouvellent la saga mais pas forcément dans le
bon sens puisque l’œuvre se pare d'un visuel particulièrement
kitsch qui, bizarrement, n’apparaît pas au premier abord comme une
erreur de jugement de la part du scénariste.

On
dira ce que l'on voudra (que ce troisième volet est bien moins bon
que les précédents, que l'aspect (volontairement?) kitsch de
l'intrigue, que la réutilisation de certaines idées déjà
développées à outrance dans Phantasm 1 et Phantasm 2
incite à la facilité), Phantasm 3 : Le Seigneur De La Mort
ravira les fans de la saga qui mettront les défauts évidents de
l’œuvre pour ne retenir que l'essentiel : la sincérité d'un
Don Coscarelli qui aime son sujet et a choisit de l'exploiter
jusqu'au bout. Une manière de se faire plaisir et ainsi d'offrir aux
amateurs un prétexte supplémentaire de se plonger dans l'étrange
univers du Tall Man et de ses sphères métalliques.
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