Christina
Delasalle, jeune directrice d'un pensionnat pour garçons, connaît
une existence difficile aux cotés de son époux Michel, directeur
lui-même, et personnage abominable qui se comporte en véritable
despote. Envers sa femme mais aussi sa maîtresse Nicole Horner qui,
malgré les rapports qu'ils entretiennent, se rapproche de plus en
plus de Christina avec laquelle elle partage une haine profonde pour
Michel.
C'est
ainsi que Nicole propose à Christina de l'aider à se débarrasser
de Michel en le tuant. Mais l'épouse de l'odieux personnage hésite.
Faible, la jeune femme est cardiaque et pense aux conséquences que
pourrait avoir un tel acte. A force de brimades, la directrice finit
somme toute par accepter d'éliminer Michel et les deux femmes
profitent du pont qui leur laisse trois jours pour organiser et
exécuter leur sombre projet.
Attiré
dans un guet-apens, Nicole et Christine y attirent Michel qui ne se
doute de rien. Exigeant des explications quant à la fuite de son
épouse, celle-ci lui affirme vouloir le quitter. Essayant par tous
les moyens de raccommoder leur couple, Michel y parvient presque mais
au moment où Christina renverse du vin sur le costume de Michel que
ce dernier retrouve sa vraie nature. Il gifle Christina qui lui sert
finalement l'alcool qu'elle s'était presque promise de lui refuser :
Un vin rouge dont la bouteille a été préalablement mélangée à
un somnifère puissant. Après trois verres, l'homme s'endort et
c'est ainsi que Nicole débarque dans la pièce. Elle tente de
raisonner Christina qui manque de s'endormir et les deux femmes alors
portent le corps de Michel qu'elles placent au fond de la baignoire
remplie d'eau...
Extraordinaire
film à suspens, Les
Diaboliques
de Henri-Georges Clouzot vaut pour son implacable scénario qui se
distille dans un climat trouble durant presque deux heures. Pourtant,
ce qui fait habituellement l'une des forces d'un film au suspens
aussi tangible, c'est sa bande-son. La partition musicale des
Diaboliques dure
pourtant moins de cinq minutes et n'accompagne que les génériques
de début et de fin. C'est dire si la mise en scène et le jeu des
acteurs (formidables Simone Signoret, Paul Meurisse, Véra Clouzot et
Charles Vanel) est remarquable. Pas un seul air pour accompagner
l'angoisse qui sourde durant les moments les plus important de la
machination orchestrée par Nicole et Christina, mais une véritable
ambiance distillée au compte-goutte et qui verse même parfois dans
une épouvante du plus bel effet.
Film
à tiroirs, Les
Diaboliques
nous plonge au cœur d'un projet que l'on partage volontiers avec
celles qui l'ont organisé. Rarement l'on aura vu un personnage aussi
détestable que celui interprété par Pau Meurisse. De quoi nous
faire accepter un peu plus facilement le sort qui lui est destiné.
Vera
Clouzot, jeune actrice d'origine brésilienne et épouse du cinéaste
H.G Clouzot, meurt d'une crise cardiaque en 1960, de cette même
maladie qui toucha par le passé (comme on l'apprend au cours du
film), le personnage qu'elle interprète ici. Simone Signoret, déjà,
hante le plateau de sa présence. Son regard et son grain de voix si
caractéristique imprègnent la pellicule.
Finalement,
ce pur chef-d’œuvre du cinéma français souffre d'un seul
défaut., et non des moindres. La construction même de son intrigue
et le twist final font qu'une seconde vision n'a pas vraiment
d'intérêt dès lors que l'on a assisté une première fois au
terrible et à l'implacable dénouement.
j'ai toujours adoré ce film que j'ai du voir 4 ou 5 fois !
RépondreSupprimerbisouilles enneigées , fred