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mercredi 16 décembre 2015

Les Enquêtes du département V : Miséricorde de Mikkel Norgaard (2013)



Lors d'une perquisition, l'inspecteur Carl Mørck, son meilleur ami, ainsi que leur collègue tombent tous les trois dans un piège. Alors que l'un deux meurt et que le second se retrouve paralysé à vie, Mørck échappe à la mort de justesse. Ne pouvant plus exercer son métier à la criminelle, son supérieur lui confie la responsabilité d'une nouvelle section appelée Département V. Relégué dans les sous-sols du commissariat afin d'enquêter sur de vieilles affaire depuis longtemps classées, on lui adjoint un assistant d'origine syrienne, Assad.
Pour leur première enquête, les deux hommes jettent leur dévolu sur la disparition d'un politicienne cinq ans plus tôt et que le responsable de l'époque avait bâclée. Très vite, ils vont outrepasser les limites qui leur sont accordées. Ce qui jusqu'à maintenant s'apparentait à un suicide va prendre un tout nouveau visage n'impliquant plus seulement le frère handicapé de la disparue mais également d'autres individus...

D'origine suédoise, danoise et allemande, Les Enquêtes du département V : Miséricorde est le tout premier volet d'une nouvelle série de films impliquant une équipe d'enquêteurs plutôt réduite puisqu'ils ne sont que deux. Comme s'ils avaient une fois encore besoin de nous le témoigner, les cinémas policiers suédois et danois n'ont jamais été aussi en forme que depuis quelques années. Entre séries et œuvres cinématographiques, ces pays n'ont certainement plus rien à prouver au reste du monde et apportent un plus indéniable à l'univers du polar.

Bien qu'ayant fait quelque peu l'impasse sur ce qui fait la particularité de l'humour scandinave avec Les Enquêtes du département V : Miséricorde, le cinéaste Mikkel Norgaard signe un petit chef-d’œuvre de film policier. Basé sur le premier volet d'une série de six romans écrits par l'auteur danois Jussi Adler-Olsen, Miséricorde semble être le premier d'une lignée de films qui en comptera finalement quatre. Tout y est. De la vie privée compliquée du héros jusqu'aux nécessaires flash-back insinuant peu à peu dans l'esprit du spectateur une corrélation entre des événements passés et l'intrigue sur laquelle nos deux inspecteurs décident de ré-enquêter.

On ne peut pas dire que l’œuvre du danois transpire la gaieté de vie. Tout y semble dramatiquement sombre. L'humour omniprésent habituellement inhérent au cinéma scandinave paraît avoir disparu de cette bande presque horrifique si l'on se situe du point de vue de la victime que l'on comprend très vite avoir été le sujet d'un véritable psychopathe.

La particularité de Les Enquêtes du département V : Miséricorde est d'avoir connu chez nous une première sortie non pas dans les salle de cinéma mais sur Internet à travers des sites de téléchargement tout à fait légaux. L'époque étant ce qu'elle est, le scénario inclus le personnage très attachant de Assad, un musulman pratiquant mais dont les habitudes quotidiennes inhérentes à sa religion ne viennent pas parasiter le propos. En effet, le film est un pur thriller qui évite tout écueil social inutile. Ici, nous sommes au cœur d'une enquête particulièrement sombre dont les différentes ramifications s'imbriquent à la perfection jusqu'au dénouement final.

A peu de chose près, le binôme fonctionne à la manière de Scully et Mulder mais sans l'aspect fantastique de leurs enquêtes et strictement masculine. L'un est plus posé quand l'autre use de méthodes un peu plus musclées. Il manque peut-être un peu de féminité dans cette équipe mais ce petit soucis sera sans doute réparé dès le second épisode de la saga. Les principaux interprètes Nikolaj Lie Kaas, Fares Fares, Sonja Richter, Peter Plaugborg entre autres sont tous parfaitement irréprochables et la superbe partition de Patrik Andrén, Uno Helmersson et Johan Söderqvist colle parfaitement à l'intrigue. Comme à l'aspect esthétique, elle correspond bien aux cannons en vigueur dans ces pays nordique où le temps semble s'être figé. Un bijou...

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