Faisant route à des
milliards de kilomètres de la Terre vers des espaces encore
inexplorés, le vaisseau Tantra croise la route d'une étoile de fer
et se retrouve piégé par sa force de gravitation. Le commandant du
vaisseau Erg Noor prend alors la terrible décision d'atterrir sur
l'une des deux planètes qui gravitent autour de cette étoile après
avoir découvert la présence d'une étrange soucoupe écrasée à sa
surface. Bien décidé à découvrir ce qui se cache à l'intérieur
du vaisseau échoué, le commandant et son équipage quittent le leur
et s'y dirigent à pieds jusqu'à ce que l'un d'entre eux soit attiré
vers un gouffre puis dévoré par une entité qui ne laisse de
lui que ses vêtements. Condamnés à errer aux alentours de l'étoile
de fer durant l'attente des secours estimée à une vingtaine
d'années, le commandant et son équipage deviennent les uns après
les autres les proies de créatures invisibles que seule la lumière
de la Tantra est capable d'éloigner. Quand au vaisseau échoué sur
la planète, ce qu'il avaient d'abord pris pour celui
d’extraterrestres se révèle être en réalité la navette d'une
expédition qui n'avait jamais plus fait parler d'elle...
Tourné en 1967 à Sotchi
en Russie, Туманность Андромеды (La
Nébuleuse d'Andromède en français) est un film soviétique réalisé
par le cinéaste Yevgeni Sherstobitov. L’œuvre s'ouvre sur de
festivités sportives comparables à nos Jeux Olympiques. On y croise
l'un des plus importants personnages en la personne de Dar Veter
(Sergueï Stoliarov), le Directeur des stations externes du Grand
Anneau. Ce dernier est un système permettant aux civilisations de la
galaxie de communiquer entre elles. Si l'intrigue n'est au départ
pas très claire à suivre entre les liaisons un peu brouillonne qui
font se succéder les scènes à bord de la Tantra et celle tournées
sur la planète mère de l'équipage du commandant Erg Noor, le fil
de l'histoire prend des formes communes à bons nombre de films de
science-fiction de l'époque.
Outre la visite d'une
planète relativement hostile, et pas seulement en raison de la
présence de créatures dévoreuses de chair humaine mais aussi à
cause d'une atmosphère irrespirable, on a droit à la visite d'un
vaisseau qui va se révéler être humain. L'ambiance du film est on
ne peut plus glaciale. Les dialogues en langue russe et
post-synchronisés sont lus d'une voix froide, presque mécanique qui
reflète bien la rigidité et la rigueur (la rudesses?) de l'univers
soviétique de l'époque. La planète foulée par l'équipage du
commandant Erg Noor (Nikolai Kryukov) est sombre, inamicale, noyée
par une brume. Des éléments qui se déchaînent aussi bien que dans
le futur classique de Ridley Scott, Alien, le Huitième
Passager.
Туманность
Андромеды devait
à l'origine être le premier d'une série de films mais les suivant
ne furent jamais tournés. Et c'est bien dommage car le film inspiré
du roman de l'écrivain Ivan Efremov est particulièrement réussie.
On pourra malgré tout revenir sur certains décors, surtout sur ceux
de la planète-mère et les costumes de ceux qui y vivent et qui
donnent la désagréable impression de se retrouver non pas devant un
film de science-fiction mais plutôt devant un peplum. A part ça,
Туманность Андромеды est
une belle expérience...
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