Pia et Rob sont en
vacances en Australie. Après avoir passé la journée à pécher à
bord d'une petite embarcation louée pour l'occasion, le couple prend
le chemin de la mangrove et se perd dans une région qu'ils ne
connaissent pas. Parvenus à une embouchure ne leur permettant pas
d'aller plus loin, ils abandonnent leur bateau et font route à pied
dans l'espoir de croiser des autochtones qui les aideront à
retourner à leur voiture. Mais une tempête fait rage, la nuit
tombe, et les seuls indigènes qu'ils rencontrent ont un comportement
tellement suspect que Pia et Rob décident de ne pas les aborder.
C'est ainsi qu'en reprenant la route, ils tombent sur une immense
demeure. Dehors, il pleut à torrent, et c'est pourquoi, malgré des
appels qui restent sans réponses, le couple décide d'entrer se
protéger à l'intérieur. Ils découvrent alors un véritable
dépotoir. A la recherche d'un téléphone, Rob tombe de plus sur un
hangar renfermant un champ de cannabis. C'est à ce moment très
précis que les propriétaires des lieux décident de rentrer chez
eux...
Ceux dont le nom Jamie
Blanks évoque quelque chose se souviennent sûrement des films Urban
Legend et Mortelle Saint-Valentin, deux œuvre
américaines surfant sur le succès de la série Scream
initiée par le regretté Wes Craven. Que ceux qui n'ont pas été
séduits par ces deux films se rassurent. Une fois retourné au pays,
le cinéaste australien Jamie Blanks s'est lancé dans un projet
indépendant et surtout, plus original. Bien qu'il surfe sur la vague
des survival-horror à la mode depuis maintenant une dizaine
d'années, Storm Warning peut se vanter de faire partie
des meilleurs.
Et ce, même si les
clichés abondent. De cette évidence, on se serait douté puisque si
l'on fait l'inventaire du genre, peu parviennent à réellement
innover. Tout comme l'excellent Wolf Creek de son
homologue, Greg McLean, ce Storm Warning de Jamie Blanks ne fait ni
dans la dentelle, ni dans les enfantillages. C'est du survival brut,
sauvage et sans concessions.
Pourtant, tout commence
sous des auspices plutôt inquiétants. Nadia Farès est au
générique. C'est même elle qui tient le haut du panier. Quand on
sait que l'actrice a surtout joué dans des comédies et qu'elle n'a
pas interprété de personnages dans des œuvres plus horrifiques que
le surestimé Les Rivières Pourpres, il y a de quoi
être méfiant. Surtout que depuis quelques années, on n'entend plus
parler d'elle. Un retour au cinéma après quelques incartades
éparses, il y a de quoi être circonspect. Et pourtant, le doute
laisse la place à la magie. Nadia Farès est bien de retour. La
manipulatrice d'Elles N'Oublient Jamais et
l'inoubliable poupée des Démons de Jésus et des
Grandes Bouches (tous deux signés Bernie Bonvoisin)
revient en grande forme dans ce shocker australien qui n'a rien à
envier à ses homologues américains. Affirmer que les origines du
film lui apportent même un cachet supplémentaire n'est pas exagéré.
Les méchant le sont si
bien qu'on a vraiment pas envie de les croiser sur notre route. Des
bouseux admirablement interprétés par un trio d'acteurs vraiment
flippants : David Lyons, Mathew Wilkinson et John Brumpton.
Nadia Farès campe quand à elle un duo en compagnie de l'acteur
Robert Taylor. Les décors retranscrivent assez bien la folie de ses
personnages. En outre, Jamie Blanks n'étouffe pas son œuvre d'une
multitudes d'effets gore. Leur rareté leur donne d'ailleurs une
dimension spectaculaire. Ils sont d'une efficacité redoutable.
L'atmosphère putride des lieux de séquestration sont anxiogènes.
Finalement, les craintes
relatives à la présence de Nadia Farès se révèlent peu fondées.
Voire même pas du tout. On avait peut-être oublié le talent de
l'actrice qui ici se rappelle à notre bon souvenir. On en redemande.
Une première incartade en Australie pour l'actrice. Et pourquoi
d'autres encore ?
Voilà qui est prometteur... (même si, comme pour toi, son "mortel saint-valentin" ne m'avait nullement marqué).
RépondreSupprimerL'Australie pourvoie les amateurs du genre, d'excellents Survivals, à l'image de "Wolf Creek" qui surpasse des dizaines d'autres d'origine américaine...
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