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lundi 10 août 2015

Cruel & Unusual de Merlin Dervisevic (2014)




Cruel and Unusual semble être le premier long métrage du cinéaste Merlin Dervisevic qui avant s'est essayé aux séries télévisées et aux courts-métrages. Même si le réalisateur n'en est donc pas à son coup d'essai, il transpire de cette œuvre fort originale une forte impression d'inachevé. Et c'est bien dommage puisque partant d'un postulat de base assez simple, l’œuvre se démarque des autres en plongeant son personnage principal dans un univers un brin schizophrène.

Alors qu'il tentait de sauver la vie de sa femme en pratiquant sur elle bouche à bouche et massage cardiaque, un homme se retrouve accusé de meurtre. Il a beau nier les faits, autour de lui personne n'est dupe. L'histoire de ce personnage aurait pu l'emmener vers le classique film de prison, mais la geôle dans laquelle il se retrouve emmuré est vraiment particulière. Si les murs qui le retiennent prisonniers paraissent plausible à nos yeux, certains éléments nous font douter de ce à quoi nous assistons. Est-ce un rêve ? Ou bien notre héros est-il la victime d'une organisation punissant les responsables de meurtres bien particuliers ? Car oui, la vingtaine de prisonniers qui comme lui sont enfermés sans espoir de recouvrer la liberté ont tous coupables d'avoir tué un ou plusieurs membres de leur famille. A part une jeune femme prénommée Doris et qui va très vite se rapprocher de notre héros après des débuts difficiles, tous ont tué père, mère ou bien enfants, frère ou sœur.

Nous ne dévoilons rien de bien particulier en signifiant que le héros est mort lorsqu'il met les pieds dans cet univers carcéral dont chaque porte donne soit dans la pièce où la personne qui l'ouvre se situe déjà, soit sur le lieu de son crime. Effectivement, on apprend assez vit qu'il a perdu la vie lorsque son épouse elle-même a rendu l'âme. On aurait aimé le découvrir plus tard, cela aurait ajouté au mystère entourant le récit. Mais sans doute le cinéaste a-t-il suffisamment de matière à faire avancer son œuvre pour pouvoir se permettre de délivrer cet élément fondamental dès le début du film.

Et en effet, Merlin Dervisevic a de quoi alimenter son œuvre durant l'heure trente qu'elle dure. Malheureusement, et c'est sans doute là le point noir de Cruel and Unusual, le film a tendance à tourner en rond. C'est d'autant plus dommage que les vingt dernières minutes montrent le potentiel qu'aurait eut le film s'il le scénario avait été un peu plus étoffé. Merlin Dervisevic fait le choix d'un acteur (David Richmond Peck) anodin et sans saveur. Un type qui ressemble finalement à monsieur tout le monde mais qui à l'écran manque de "présence". Bernadette Saquibal est jolie, certes, mais elle a surtout l'air de s'ennuyer. Rendue esclave par l'amour exclusif, autoritaire et étouffant de son époux,  le comportement un peu mou de son personnage explique peut-être un peu cela.

On aurait sans doute aimer de Cruel and Unusual qu'il nous offre un peu plus de folie. L'univers, pourtant sujet à tous les fantasmes se referme finalement sur le seul désir qu'à notre héros de s'en échapper. SAUF, justement, durant les vingt dernières minutes qui dénotent de l'heure qui vient de précéder. Une énergie nouvelle est déployée. Le rythme est enfin soutenu. Quand au scénario, il devient enfin intelligent et développe une conclusion que l'on espérait pas aussi brillante.

Cruel and Unusual n'est dont clairement pas un chef-d’œuvre. Entre les mains d'un cinéaste aguerri, le scénario aurait engendré une œuvre sans doute beaucoup plus aboutie. Si seulement David Lynch était passé par là...


3 commentaires:

  1. Réponses
    1. Je m'en doutais... L'idée est bonne mais le traitement qui en est fait risque de te décevoir je pense...

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    2. Oui, c'est bien ce que laisse penser ton article... mais j'"aime" assez les films auxquels il manque ce petit truc qui pourrait les rendre intéressant... déjà d'un point de vue théorique pour voir vers quoi ils se dirigeaient sans l'atteindre.

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