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mercredi 3 juin 2015

Un tout nouveau fanzine: Emprise



Un tout nouveau fanzine vient de naître sous l'impulsion d'un vrai passionné du septième art, le brestois Nicolas Milin. Pour son premier numéro, le rédacteur en chef de ce fanzine auquel il a décidé de donner le même nom qu'un excellent film réalisé par Bill Paxton en 2001, Emprise, choisit de le faire imprimer plutôt que de se satisfaire d'une édition strictement numérique. Quand bien même certains s'y sont essayé avec plus ou moins de bonheur par le passé, le premier numéro d'Emprise est un bien bel objet que tout fan de cinéma se doit d'avoir en sa possession. 


Trois euros, c'est la somme qui vous en coûtera pour en acquérir un exemplaire. Trois petits euros pour quarante pages de lecture. Pour ce tout premier numéro, Nicolas et ses deux collaborateurs Romain Raimbault et Raph Gordon abordent des thèmes qui forcément vont en passionner plus d'un, d'autant plus que les trois hommes connaissent leur sujet. C'est très bien écrit et les thèmes sont abordés en profondeur. Le premier, Monstruosité et Sexualité vous permettra d'en savoir un peu plus sur le mélange horreur/sexe, avec, pour aborder le sujet, une matière première de choix : le Crash de David Cronenberg, le cinéma barré, underground et cyberpunk de Shinya Tsukamoto ou encore celui, plus pervers et sado-masochiste de Clive Barker. Ensuite, un retour sur le Freaks de Tod Browning, classique du septième art, analysé de manière concise et pertinente par Nicolas lui-même. Enfin, et c'est là le gros du morceau offert par ce premier numéro d'Emprise, un sujet entièrement consacré à l'extraordinaire cinéaste qu'est William Friedkin avec, en sus, une interview du compositeur de la bande-son de Police fédérale Los Angeles, Wang Chung. Retour donc sur la filmographie du cinéaste américain, mais de manière non exhaustive, Nicolas, Romain et Raph préférant s'attarder sur les œuvres auxquelles ils semblent le plus attachés...

Une très belle couverture en papier mat, satiné, d'excellente qualité et en couleur. L'intérieur, lui, est en noir et blanc. Le papier demeure d'une très bonne tenue et les nombreux textes sont nantis de très belles photos en noir et blanc.

Pour vous procurer un exemplaire du fanzine Emprise, si la chance fait qu'il en reste encore, c'est simple. Soit vous contactez l'équipe à cette adresse : emprisefanzine@gmail.com. Soit vous pouvez également retrouver la page Facebook consacrée au fanzine de Nicolas et de son équipe en cliquant ici ==> https://www.facebook.com/daysareblood?fref=ts


Quelques questions posées à Nicolas Milin:

1ère question: Bonjour Nicolas, Peux-tu nous parler un peu de toi et nous dire qu'elles ont été tes motivations quant  à créer ce fanzine?
Je pense ne pas être très original en te disant que ma motivation première est la passion du cinéma. Voir des films, écrire, discuter et donc échanger, voilà ce qui a fortement participé à mon envie de créer ce fanzine. Je fais partie de cette génération qui a connu l’arrivée d’internet dans les foyers, vers mes 11 ou 12 ans, mais je n’ai jamais perdu le goût de la lecture sur papier. Tu ajoutes à ça le plaisir d’échanger avec mes potes Romain et Raph, et voilà Emprise.  

2ème question: Emprise sera-t-il surtout consacré à un genre, un cinéaste ou sera-t-il amené à aborder tous les courants du septième art?
Comme je le dis dans l’édito du premier numéro, Emprise est principalement consacré au cinéma fantastique, d’horreur, … sans pour autant laisser les autres genres sur le bord de la route. L’approche d’Emprise embrasse cette idée d’un cinéma de genre qui fait partie d’un tout et dont les influences sont multiples. Le dossier William Friedkin est bien représentatif de cette pluralité. Les prochains numéros garderont cette optique en s’attachant à aborder soit un genre, un sous-genre ou un cinéaste. Je peux même te dire que dès le second numéro Emprise va cibler davantage en ne traitant que d’un seul sujet.

3ème question: L'ambition d'Emprise, et donc la tienne, sera-t-elle d'évoluer pour devenir à moyen ou à long terme un magazine professionnel?
La création d’Emprise n’est pas née de cette envie et je ne pense pas qu’il soit judicieux pour un fanzine (dont le terme veut bien dire ce qu’il veut dire) de partir dans cette optique. Pour moi, et j’imagine aussi pour les autres rédacteurs, l’envie première est de faire vivre notre passion. Se faire plaisir et faire plaisir aux lecteurs, voilà l’ambition du moment.

4ème question: D'autres collaborateurs que ceux apparaissant dans ce premier numéro pourront-ils être amenés à participer à la conception (l'écriture s'entend) de futurs numéros?
Oui, c’est à l’ordre du jour. Pour le second numéro un nouveau rédacteur, Thomas, nous rejoint. Pour le premier numéro nous sommes trois rédacteurs de Brest, c’était important pour moi de ne pas être uniquement dans le virtuel pour créer ce fanzine. Thomas n’est pas des environs mais on se connaît via le net depuis quelques années, on  partage des intérêts et j’aime la pertinence de ses écrits, ça n’a pas été plus compliqué que ça. J’aime l’idée de proposer plusieurs plumes pour diversifier les approches et surtout pour continuer à s’améliorer. Romain, avec qui je travaille le plus sur Emprise, m’inspire toujours par la qualité de ses textes. Emprise c’est aussi un travail d’équipe, de liens qui se créent, sans ça je pense que je ne me serais pas lancé dans sa création.

5ème et dernière question: Qu'est-ce qui selon toi peut faire la différence entre Emprise et le reste de la publication consacrée au septième art, ou que peut-il apporter de plus?
On essaye d’avoir notre propre ligne éditoriale. Le premier numéro est un bon round d’essai, il nous permet déjà de prendre consciences des qualités et des choses à améliorer, je pense que la personnalité d’Emprise va s’affirmer de plus en plus au fil des numéros. En tant que fanzine nous ne sommes pas forcément rattachés à une actualité, on est libre, on traite de ce que l’on souhaite. C’est important et c’est même à partir de là que se crée la différenciation entre bon nombre de fanzines et la presse professionnelle. D’ailleurs on remarque que cette dernière s’éloigne de plus en plus de cette optique (toutes les actualités sont consultables sur le net en temps réel) pour proposer des contenus plus approfondis et inédits. Je pense que c’est la voie à suivre.

Merci Nicolas 

(interview réalisée par Laurent Dupuich)

3 commentaires:

  1. très sympa et inintéressante cette petite interview.
    bravo Laurent

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  2. Lolo en mode journaliste ! J'adore !

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  3. ah merde ! il fallait bien sûr lire "Intéressante" ...le correcteur google ^^

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