Un tout nouveau fanzine
vient de naître sous l'impulsion d'un vrai passionné du septième
art, le brestois Nicolas Milin. Pour son premier numéro, le rédacteur en chef
de ce fanzine auquel il a décidé de donner le même nom qu'un
excellent film réalisé par Bill Paxton en 2001, Emprise,
choisit de le faire imprimer plutôt que de se satisfaire d'une
édition strictement numérique. Quand bien même certains s'y sont
essayé avec plus ou moins de bonheur par le passé, le premier
numéro d'Emprise est un bien bel objet que tout fan de cinéma
se doit d'avoir en sa possession.
Trois euros, c'est la
somme qui vous en coûtera pour en acquérir un exemplaire. Trois
petits euros pour quarante pages de lecture. Pour ce tout premier
numéro, Nicolas et ses deux collaborateurs Romain Raimbault et Raph Gordon abordent
des thèmes qui forcément vont en passionner plus d'un, d'autant plus
que les trois hommes connaissent leur sujet. C'est très bien écrit
et les thèmes sont abordés en profondeur. Le premier, Monstruosité
et Sexualité vous permettra d'en savoir un peu plus sur le
mélange horreur/sexe, avec, pour aborder le sujet, une matière
première de choix : le Crash de David Cronenberg, le
cinéma barré, underground et cyberpunk de Shinya Tsukamoto ou
encore celui, plus pervers et sado-masochiste de Clive Barker.
Ensuite, un retour sur le Freaks de Tod Browning, classique du
septième art, analysé de manière concise et pertinente par Nicolas lui-même.
Enfin, et c'est là le gros du morceau offert par ce premier numéro
d'Emprise, un sujet entièrement consacré à l'extraordinaire
cinéaste qu'est William Friedkin avec, en sus, une interview du compositeur de la bande-son de Police fédérale Los Angeles, Wang Chung. Retour donc sur la filmographie du cinéaste américain, mais de
manière non exhaustive, Nicolas, Romain et Raph préférant s'attarder sur les œuvres
auxquelles ils semblent le plus attachés...
Une très belle
couverture en papier mat, satiné, d'excellente qualité et en
couleur. L'intérieur, lui, est en noir et blanc. Le papier demeure
d'une très bonne tenue et les nombreux textes sont nantis de très
belles photos en noir et blanc.
Pour vous procurer un
exemplaire du fanzine Emprise, si la chance fait qu'il en reste
encore, c'est simple. Soit vous contactez l'équipe à cette
adresse : emprisefanzine@gmail.com.
Soit vous pouvez également retrouver la page Facebook consacrée au fanzine de Nicolas et de son équipe en cliquant ici ==>
Quelques questions posées à Nicolas Milin:
1ère
question: Bonjour Nicolas, Peux-tu nous parler un peu de toi et nous dire qu'elles ont été tes
motivations quant à créer ce fanzine?
Je pense ne pas être très original en te disant que ma
motivation première est la passion du cinéma. Voir des films, écrire, discuter
et donc échanger, voilà ce qui a fortement participé à mon envie de créer ce
fanzine. Je fais partie de cette génération qui a connu l’arrivée d’internet
dans les foyers, vers mes 11 ou 12 ans, mais je n’ai jamais perdu le goût de la
lecture sur papier. Tu ajoutes à ça le plaisir d’échanger avec mes potes Romain
et Raph, et voilà Emprise.
2ème question: Emprise sera-t-il surtout consacré à un genre, un cinéaste ou sera-t-il amené à aborder tous les courants du septième art?
Comme je le dis dans l’édito du premier numéro, Emprise
est principalement consacré au cinéma fantastique, d’horreur, … sans pour
autant laisser les autres genres sur le bord de la route. L’approche d’Emprise
embrasse cette idée d’un cinéma de genre qui fait partie d’un tout et dont les
influences sont multiples. Le dossier William Friedkin est bien représentatif
de cette pluralité. Les prochains numéros garderont cette optique en s’attachant
à aborder soit un genre, un sous-genre ou un cinéaste. Je peux même te dire que
dès le second numéro Emprise va cibler davantage en ne traitant que d’un seul
sujet.
3ème
question: L'ambition d'Emprise, et donc la tienne, sera-t-elle d'évoluer pour
devenir à moyen ou à long terme un magazine professionnel?
La création d’Emprise n’est pas née de cette envie et je
ne pense pas qu’il soit judicieux pour un fanzine (dont le terme veut bien dire
ce qu’il veut dire) de partir dans cette optique. Pour moi, et j’imagine aussi
pour les autres rédacteurs, l’envie première est de faire vivre notre passion.
Se faire plaisir et faire plaisir aux lecteurs, voilà l’ambition du moment.
4ème question: D'autres collaborateurs que ceux apparaissant dans ce premier numéro pourront-ils être amenés à participer à la conception (l'écriture s'entend) de futurs numéros?
Oui, c’est à l’ordre du jour. Pour le second numéro un
nouveau rédacteur, Thomas, nous rejoint. Pour le premier numéro nous sommes
trois rédacteurs de Brest, c’était important pour moi de ne pas être uniquement
dans le virtuel pour créer ce fanzine. Thomas n’est pas des environs mais on se
connaît via le net depuis quelques années, on
partage des intérêts et j’aime la pertinence de ses écrits, ça n’a pas
été plus compliqué que ça. J’aime l’idée de proposer plusieurs plumes pour
diversifier les approches et surtout pour continuer à s’améliorer. Romain, avec
qui je travaille le plus sur Emprise, m’inspire toujours par la qualité de ses
textes. Emprise c’est aussi un travail d’équipe, de liens qui se créent, sans
ça je pense que je ne me serais pas lancé dans sa création.
5ème et
dernière question: Qu'est-ce qui selon toi peut faire la différence entre
Emprise et le reste de la publication consacrée au septième art, ou que peut-il
apporter de plus?
On essaye d’avoir notre propre ligne éditoriale. Le
premier numéro est un bon round d’essai, il nous permet déjà de prendre
consciences des qualités et des choses à améliorer, je pense que la
personnalité d’Emprise va s’affirmer de plus en plus au fil des numéros. En
tant que fanzine nous ne sommes pas forcément rattachés à une actualité, on est
libre, on traite de ce que l’on souhaite. C’est important et c’est même à
partir de là que se crée la différenciation entre bon nombre de fanzines et la
presse professionnelle. D’ailleurs on remarque que cette dernière s’éloigne de
plus en plus de cette optique (toutes les actualités sont consultables sur le
net en temps réel) pour proposer des contenus plus approfondis et inédits. Je
pense que c’est la voie à suivre.
Merci Nicolas
(interview réalisée par Laurent Dupuich)
très sympa et inintéressante cette petite interview.
RépondreSupprimerbravo Laurent
Lolo en mode journaliste ! J'adore !
RépondreSupprimerah merde ! il fallait bien sûr lire "Intéressante" ...le correcteur google ^^
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