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samedi 13 juin 2015

Les tueurs qui inspirent le 7ème art: David Hotyat "Possession(s)" de Eric Guirado



De la fiction...

Marilyne, Bruno et leur petite fille Morgane quittent leur logement du nord de la France pour s'installer dans un chalet en montagne. Alors qu'ils rencontrent Gladys et Patrick Castang, les propriétaires et promoteurs des lieux, ils apprennent que les travaux de leur chalet ne sont pas encore terminés. En attendant que tout soit en ordre, Patrick propose à Bruno et sa petite famille de s'installer provisoirement dans un chalet beaucoup luxueux sans débourser le moindre centime supplémentaire. Bruno travaille dans un garage tandis que Marilyne est embauchée comme femme de ménage par les Castang.
Ces derniers ont tendance étaler leur réussite, ce qui à mesure que le temps passe, finit par irriter les Caron. De plus, ces derniers doivent quitter leur fastueux chalet pour une chambre d’hôtel et Marilyne est remerciée, se retrouvant ainsi sans emploi.

Estimant être déconsidérés par les propriétaires des lieux, Marilyne et Bruno finissent par nourrir une haine farouche envers leurs voisins. Marilyne accuse Bruno de trop laisser glisser les choses. Quand à lui, excédé par les reproches de son épouse et le peu de cas que font les promoteurs de leur situation, il décide de prendre enfin les choses en main et de régler une bonne fois pour toute leur problème...

« Ils ne sont pas comme nous ces gens là »
Marilyne Caron (Julie Depardieu)

Possession(s) de Eric Guirado s'inspire d'un authentique fait divers qui s'est déroulé en 2003. S'il a changé les noms et quelques détails supplémentaires à l'histoire vraie, le cinéaste décrit avec une certaine réussite le drame qui a touché un couple et ses trois enfants. L'autre couple, ici campé par Jérémie Renier et Julie Depardieu, c'est celui qu'à choisi Guirado de mettre en avant. Le film se consacre effectivement à développer l'antipathie née de cette forme irrespect que peuvent ressentir les individus qui pénètrent un univers radicalement différent du leur. Et ça, le cinéaste arrive assez bien à nous le faire parvenir. Plus que l'angoisse, c'est le malaise qui imprègne assez vite Possession(s) qui touche le spectateur. Sans vraiment excuser ce qui va arriver, on peut comprendre ce qui a poussé une famille à se rendre coupable d'une telle extrémité. Les Castang (Lucien Jean-Baptiste et Alexandra Lamy) sont i bien relégués au second plan que l'on peut finir par les trouver détestables sous certains aspects.
Qui n'a jamais marché sur un sol mouillé alors qu'une femme de ménage vient d'y passer la serpillière ? Cette manière froide et plutôt commode qu'on de se débarrasser de leurs problèmes les membres de la famille Castang a quelque chose de terriblement inhumain. Depardieu et Renier campent à merveille ce couple de « Ch'tis » qui n'a pas vraiment sa place dans ce hameau bourgeois où les regards appuyés des gens aisés a quelque chose de dérangeant.

Le film de Eric Guirado est une réelle réussite et peut se consommer à la suite d'une autre très grande œuvre cette fois-ci signée Nicole Garcia, L'adversaire, elle aussi adaptée d'un fait divers authentique. Ce qui rapproche le plus ces deux témoignages admirablement interprétés, c'est peut-être cette bouleversante solitude qui suinte de la presque totalité des plans. A voir, vraiment...

à la réalité

Plus connu sous le nom de Tuerie du Grand Bornand, le drame qui toucha la famille Flactif en 2003 a défrayé en son temps la chronique. Xavier, sa femme et leurs trois enfants ont en effet été les victimes des Hotyat, David et Alexandra, ainsi qu'un couple d'amis, tous les quatre étant originaires du nord de la France. Concernant les circonstances, le mystère reste entier. C'est grâce à l'ADN retrouvé dans le luxueux chalet des Flactif que les coupables ont pu être arrêtés. Le principal auteur, David Hotyat, a prit perpétuité. Quand aux trois autres coupables, ils ont respectivement écopé de quinze, dix et sept ans de prison...

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