Alors que la précédente
expédition avait abandonné les recherches sur la planète Xeno,
l'équipe numéro sept vient de mettre à jour après deux mois de
fouilles, un immense complexe de sépultures. Alors que des travaux
ont permis de dégager une voie d'accès, la priorité pour l'équipe
est de découvrir des indices permettant d'expliquer la disparition
d'une race ayant vécu sur cette planète. Entourée par deux
soleils, Xeno est cependant une planète froide où la température
tourne autour des moins quatre-vingt dix degrés. Malgré tout la vie
y est possible grâce notamment à la base qui sert de foyer à
l'équipe d'archéologues.
Toutefois, un incident
survient lors de fouilles et touche trois hommes dont l'un disparaît.
Emmené jusqu'à l'infirmerie, l'un d'eux, inconscient, conserve dans
le poing de sa main gauche quelques cristaux que le médecin de la
base s'empresse de retirer dans l'intention de les examiner plu tard.
Le troisième homme est bientôt retrouvé inconscient lui aussi.
Celui qui tenait les cristaux dans sa main finit par se réveiller
mais lors d'un repas, il se sent mal et s'excuse auprès des autres
avant d'aller retrouver sa chambre. Il en profite en réalité pour
quitter la base et se rendre sur le lieu des fouilles malgré
l'interdiction du commandant...
L'homme semble être sous
le contrôle d'une force invisible qui le pousse à retourner sur le
lieu où se trouvent les sépultures...
Certain verront dans cet
Inseminoid une pâle copie du Alien, Le Huitième Passager
de Ridley Scott même si le producteur Richard Gordon l'a toujours
nié. En tout cas, certaines idées (le repas durant lequel l'un des
archéologues victime d'une explosion se sent mal ou encore la
présence d'une créature qui décime un à un les membres de
l'équipe) y font beaucoup penser.
Mais n'arrivant jamais à
se hisser au niveau de ce classique de la science-fiction, l'idée
finit par se faire oublier et l'on cherche avant tout à comprendre
ce qu'il se passe devant nos yeux. Ça court de tous les côtés. Le
sang pisse pas mal et les effets-spéciaux sont plutôt réussis même
s'ils ne font pas sauter au plafond. On s’énervera peut-être
devant la trop grande résistance de Sandy, personnage ayant vécu
une expérience terrifiante, un viol commis par un extraterrestre
(tiens, comme dans La Galaxie De La Terreur!). Ses acolytes
sont des légumes masochistes qui retournent chaque fois sur les
différents lieux de drames. Et évidemment, chaque fois c'est
pareil. Un ou deux morts puis, retour au bercail.
Il y a cependant dans cet
Inseminoïd quelque chose d'excitant. Le titre tout d'abord
qui pour les plus anciens rappellera sans doute une légendaire
collection éditée par René Château Vidéo : "Les
Films Que Vous Ne Verrez Jamais A La Télévision".
Évidemment, depuis, celui-ci et tous les autres ont connu plusieurs
diffusions télévisées mais cet Inseminoïd
garde le charme de ces films un peu fauchés mais sincères. Pas de
frissons, mais du sang. Qui gicle et dont les origines (amputations,
coups de couteaux, etc..) sont parfois filmées hors-champ. Si l'on
doit vraiment trouver dans cette œuvre une source d'inspiration,
autant chercher du côté de David Cronenberg et de son film Rage.
Car si les origines du mal sont différentes, le comportement de
Sandy est similaire à celui de l'héroïne du film de Cronenberg. Un
besoin de sang pour que grandisse le bébé-parasite qu'elle porte en
elle.
Un
petit film sympathique donc, qui ne révolutionnera pas le genre mais
qui se laisse regarder avec un réel plaisir.
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