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lundi 24 novembre 2014

Les tueurs qui inspirent le 7ème art: Joseph D. Ball "Death Trap" de Tobe Hooper (1977)




De la fiction...

Une jeune prostituée fuit la maison close dans laquelle la tenancière Miss Hatie l'a prise sous son aile après être tombée sur un client violent. Elle se réfugie dans un motel perdu et situé tout près d'un marécage. L'endroit est tenu par Judd, un ancien soldat légèrement fêlé qui l'accueille, lui donne une chambre mais qui, après s'être rendu compte que la jeune femme vient de chez Hettie, s'attaque à elle, la tue, et s'en débarrasse en la balançant dans une mare où vit un immense crocodile.

Peu de temps près, un couple accompagné de leur fille et de leur chien débarque au motel. La petite bête, trop curieuse, s'approche un peu trop du grillage qui sépare le motel de la mare et finit entre les mâchoires du reptile. Traumatisée, la gamine est emmenée à dans l'un des appartements à l'étage avec ses parents. Arrive ensuite un vieil homme fatiguée du nom de Harvey Wood et sa fille Libby. Ces deux personnes sont à la recherche de Clara, la jeune prostituée qui n'est autre que la sœur de Libby.

Judd accepte tout ce beau monde dans son motel miteux mais l'homme, traumatisé par la guerre du Vietnam, perd la tête et tente d'éliminer un à un tous ceux qui ont réservé une chambre...

Death Trap est le second métrage du réalisateur Tobe Hooper. Surfant sur la vague de son traumatisant Massacre A La Tronçonneuse, le cinéaste réalise ici une œuvre perfectible mais ô combien malsaine. Scénarisé par Kim Henkel, Alvin L. Fats et Mardi Rustam, le film est pauvre en dialogues et en situations puisque ces dernières ne sont finalement qu'une succession de monologues intérieures entrecoupées de scènes de meurtre particulièrement gratinées (du moins, pour l'époque). Certains aspects sont déroutants. Comme les perruques dont sont affublées certaines actrices dont Marilyn Burns (la scream girl du chef-d’œuvre de Hooper qui ici redonne de la voix) et les choix de lumières pas toujours judicieux (le criard de éclairages externes au motel). Ces spécificités qui parcourent le film de bout en bout donnent à Death Trap les allures d'un décor en carton-pâte. Cela sonne faux ou en tout cas, crée une image surréaliste des lieux où se déroulent les événements.

Comme pour Massacre A La Tronçonneuse, le film s'inspire lui aussi d'un fait divers authentique qui survint au début du vingtième siècle aux États-Unis. Afin de recréer l'ambiance sordide de Massacre... le motel est situé près d'un sinistre lieu où vit un immense crocodile. Celui du titre français et qui trompe quelque peu sur la marchandise car en réalité, le véritable héros de Death Trap, ce n'est pas lui mais bien Judd, interprété par le génial Neville Brand. L'acteur rappelle parfois le Frank Zito de Maniac de William Lustig. Surtout dans les monologues. Mais ici, les moyens alloués aux scènes d'horreur semblent avoir été retreintes puisque à par quelques litres de sang, on ne voit jamais les instrument de mort entrer directement avec la chair de victimes. Toujours est-il que l'on retiendra surtout l'atmosphère moite du motel et la folie de son propriétaire...


à la réalité

L'homme qui inspira le thème du film s'appelait Joseph D. Ball. Né en 1896 et décédé en 1938, il tua à de nombreuses reprises après avoir ouvert une auberge à Elmendorf, au Texas. Il fit construire un étang dans lequel il plaça cinq alligators qu'il nourrit d'abord à l'aide de chiens et de chats vivants. Puis il leur donna à manger des femmes. D'anciennes amies, des serveuses et même... sa propre femme. Lorsque la police débarqua en 1938 pour l'interroger sur la foi du témoignage d'un complice qui l'aurait aidé à deux reprises, Joseph D. Ball se suicida...

2 commentaires:

  1. je ne connaissais pas cette jaquette du crocodile de la mort !

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    1. Perso, avant d'écrire cet article, ce que je ne savais pas, c'est que le film était inspiré de faits réels...

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