De la fiction...
Une jeune prostituée
fuit la maison close dans laquelle la tenancière Miss Hatie l'a
prise sous son aile après être tombée sur un client violent. Elle
se réfugie dans un motel perdu et situé tout près d'un marécage.
L'endroit est tenu par Judd, un ancien soldat légèrement fêlé qui
l'accueille, lui donne une chambre mais qui, après s'être rendu
compte que la jeune femme vient de chez Hettie, s'attaque à elle, la
tue, et s'en débarrasse en la balançant dans une mare où vit un
immense crocodile.
Peu de temps près, un
couple accompagné de leur fille et de leur chien débarque au motel.
La petite bête, trop curieuse, s'approche un peu trop du grillage
qui sépare le motel de la mare et finit entre les mâchoires du
reptile. Traumatisée, la gamine est emmenée à dans l'un des
appartements à l'étage avec ses parents. Arrive ensuite un vieil
homme fatiguée du nom de Harvey Wood et sa fille Libby. Ces deux
personnes sont à la recherche de Clara, la jeune prostituée qui
n'est autre que la sœur de Libby.
Judd accepte tout ce beau
monde dans son motel miteux mais l'homme, traumatisé par la guerre
du Vietnam, perd la tête et tente d'éliminer un à un tous ceux qui
ont réservé une chambre...
Death Trap est le
second métrage du réalisateur Tobe Hooper. Surfant sur la vague de
son traumatisant Massacre A La Tronçonneuse, le cinéaste
réalise ici une œuvre perfectible mais ô combien malsaine.
Scénarisé par Kim Henkel, Alvin L. Fats et Mardi Rustam, le film
est pauvre en dialogues et en situations puisque ces dernières ne
sont finalement qu'une succession de monologues intérieures
entrecoupées de scènes de meurtre particulièrement gratinées (du
moins, pour l'époque). Certains aspects sont déroutants. Comme les
perruques dont sont affublées certaines actrices dont Marilyn Burns
(la scream girl du chef-d’œuvre de Hooper qui ici redonne de la
voix) et les choix de lumières pas toujours judicieux (le criard de
éclairages externes au motel). Ces spécificités qui parcourent le
film de bout en bout donnent à Death Trap
les allures d'un décor en carton-pâte. Cela sonne faux ou en tout
cas, crée une image surréaliste des lieux où se déroulent les
événements.
Comme
pour Massacre A La Tronçonneuse,
le film s'inspire lui aussi d'un fait divers authentique qui survint
au début du vingtième siècle aux États-Unis. Afin de recréer
l'ambiance sordide de Massacre...
le motel est situé près d'un sinistre lieu où vit un immense
crocodile. Celui du titre français et qui trompe quelque peu sur la
marchandise car en réalité, le véritable héros de Death
Trap, ce n'est pas lui mais bien
Judd, interprété par le génial Neville Brand. L'acteur rappelle
parfois le Frank Zito de Maniac
de William Lustig. Surtout dans les monologues. Mais ici, les moyens
alloués aux scènes d'horreur semblent avoir été retreintes
puisque à par quelques litres de sang, on ne voit jamais les
instrument de mort entrer directement avec la chair de victimes.
Toujours est-il que l'on retiendra surtout l'atmosphère moite du
motel et la folie de son propriétaire...
… à
la réalité
L'homme
qui inspira le thème du film s'appelait Joseph D. Ball. Né en 1896
et décédé en 1938, il tua à de nombreuses reprises après avoir
ouvert une auberge à Elmendorf, au Texas. Il fit construire un étang
dans lequel il plaça cinq alligators qu'il nourrit d'abord à l'aide
de chiens et de chats vivants. Puis il leur donna à manger des
femmes. D'anciennes amies, des serveuses et même... sa propre femme.
Lorsque la police débarqua en 1938 pour l'interroger sur la foi du
témoignage d'un complice qui l'aurait aidé à deux reprises, Joseph
D. Ball se suicida...
je ne connaissais pas cette jaquette du crocodile de la mort !
RépondreSupprimerPerso, avant d'écrire cet article, ce que je ne savais pas, c'est que le film était inspiré de faits réels...
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