Les scanners sont des
êtres dotés de pouvoirs stupéfiants leur permettant d'avoir un
contrôle total sur l'esprit de leurs semblables. Le Docteur Paul
Ruth a mis en œuvre un programme afin d'étudier en détail les deux
cent trente-six scanners répertoriés. Malheureusement pour lui, le
seul des scanners à avoir participé au programme à ce jour a pris
la fuite. Pire, il a même causé la mort de six hommes lancés à a
poursuite. Les grandes instances, bien décidées à mettre un terme
aux expérience du Docteur Ruth, se réunissent afin de faire par à
ce dernier de leur décision. Mais celui-ci leur apprend qu'aux
États-Unis, une société se charge de regrouper tous les scanners.
Ces hommes et ces femme hors du commun, associables et considérés
comme éminemment dangereux doivent selon le Docteur Ruth, être
éliminés.
Pour cela, il propose à
l'assemblée de faire appel à un scanner inconnu des autres, de le
contrôler, puis de lui confier la lourde charge d'éliminer tous les
autres. Et cet homme, c'est Cameron Vale...
Huitième long-métrage
de David Cronenberg, Scanners perpétue le thème qui
lui est cher. Ses héros sont une fois de plus les victimes de
manipulations orchestrées par des médecins sans scrupules et ce,
dès leur naissance. Transmission de pensée et manipulation
psychiques sont au cœur d'un récit qui oppose deux êtres aux
pouvoirs immenses et aux ambitions diamétralement opposées.
D'un coté, l'innocence
même, représentée par Cameron Vale (Stephen Lack que l'on
retrouvera sept an plus tard dans Faux-Semblants,
toujours réalisé par David Cronenberg), un homme qui maîtrise mal
son pouvoir, qui sous l'impulsion du bon Docteur Ruth (le génial
Patrick McGoohan qui interpréta le célèbre numéro 6 de la non
moins extraordinaire série Le Prisonnier, et joua dans
un peu plus de vingt films dont L'évadé d'Alcatraz de
Don Siegel et Le Droit de Tuer de Joel Schumacher).De
l'autre, le mal incarné, qui veut si possible dominer le monde même
s'il faut pour cela tuer ceux qui refusent de rejoindre sa cause. Cet
homme, c'est Darryl Revok (interprété par Michael Ironside, surtout
connu pour avoir joué le rôle de su résistant Ham Tyler dans la
série V).
Comme dans tous les
long-métrages de David Cronenberg jusqu'à maintenant, Scanners
offre une vision particulièrement sinistre de notre univers. Film
canadien, l’œuvre du cinéaste se veut particulièrement froide et
clinique comme cela est de coutume chez lui. Les architectures
extérieures, les études comportementales, et même la bande
originale ici signée Howard Shore rappellent le saisissant Rage.
Le cinéaste laisse libre court à ses fantasme et une fois de plus
offre des scènes particulièrement impressionnantes pour l'époque.
T même si le film a quelque peu vielli, il demeure aujourd'hui comme
l'un des fils conducteurs et essentiels d'une filmographie thématique
qui ne souffre d'aucune faute de goût...
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