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samedi 3 avril 2021

Silver Streak (Transamerica Express) de Arthur Hiller (1976) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Après avoir tourné pour Arthur Penn, Mel Brooks ou Bud Yorkin, l'acteur Gene Wilder accepte le rôle principal de Siver Streak (Transamerica Express), le nouveau film que réalise Arthur Hiller en 1976. Un long-métrage qui deux ans après Le crime de l'Orient Express de Sidney Lumet situe lui aussi la majeure partie de son action dans un train. Sauf que dans ce cas précis, il ne s'agit plus d'une enquête menée par le célèbre détective belge Hercule Poirot mais d'un récit mettant en scène l'éditeur George Caldwell, un homme simple qui va être au centre d'une affaire criminelle tournant autour de lettres apparemment écrites de la main du célèbre peintre Rembrandt. C'est à bord du Transamerica Express qu'il fait d'abord la connaissance de la belle Hilly Burns qu'interprète l'actrice Jill Clayburgh, laquelle débutait sa carrière sur grand écran après quelques apparitions dans une poignée de série avec le tout premier long-métrage de Brian De Palma, The Wedding Party en 1969. Ouvrant par erreur la porte communiquant entre leur cabine respective, George va vivre une romance auprès de la jeune femme, elle-même employée par l'historien d'art Schreiner (l'acteur Stefan Gierasch). Mais alors que le voyage vers Chicago se déroule jusqu'à maintenant dans les meilleures conditions, George assiste au meurtre du professeur Schreiner qu'il voit tomber du train à travers la fenêtre de la cabine de Hilly. Durant le trajet, George fait notamment la rencontre de Bob Sweet (Ned Deatty, notamment humilié dans le survival Délivrance de John Boorman quatre ans plus tôt) qui s'avère un agent du FBI venu enquêter sur les agissement d'un certain Roger Devereau qu'interprète l'acteur Patrick McGoohan, rendu mondialement célèbre pour son rôle dans les séries séries Destination Danger et Le Prisonnier entre 1960 et 1968.


Comme on peut le constater, Arthur Hiller n'a pas fait les choses à moitié et a convoqué pour son dix-huitième long-métrage (sans compter les innombrables épisodes de séries télévisées réalisés depuis ses débuts en 1954) un remarquable casting auquel on peut également ajouter l'excellent Richard Pryor que l'on retrouvera par la suite dans Faut s'faire la malle... de Sidney Poitier en 1980 ou dans le rôle de Gus Gorman dans les troisièmes aventures du super-héros Superman dans le long-métrage éponyme signé de Richard Lester en 1983. La bande originale est quant à elle l’œuvre du compositeur Henri Mancini dont The Pink Panther Theme écrite à l'attention du film La Panthère rose de Blake Edwards demeure sans doute parmi les plus connues de ses créations personnelles. Si Siver Streak est majoritairement situé dans un train reliant Los Angeles à Chicago en deux jours, le film n'en est pas moins vigoureux en terme de mise en scène et d'action. En effet, la réalisation d'Arthur Hiller et le scénario de Colin Higgins permettent au long-métrage de foncer à vive allure en multipliant les péripéties. Et même si une forte pointe d'humour et la romance entre ses deux principaux protagonistes egayent l'ensemble, il s'agit avant tout d'un thriller dans lequel les morts s'amoncellent. Le ''Requin'' des James Bond Richard Kiel y fait une fugace apparition, tout comme Scatman Crothers qui quatre ans plus tard incarnera le personnage de Dick Halloran dans l'effrayant Shining de Stanley Kubrick. Le ton humoristique que prend Siver Streak ne vire fort heureusement pas à la parodie et demeure donc respectueux des oeuvres et de leurs créateurs auxquels le film semble se référer. Bourré d'action, de cascades, de meurtres, Siver Streak nous propose une aventure ''ferroviaire'' tout sauf ennuyeuse aux commandes de laquelle Gene Wilder fait des prouesses...

 

jeudi 13 novembre 2014

Le Cycle de la Chair et de L'esprit: Scanners de David Cronenberg (1981)



Les scanners sont des êtres dotés de pouvoirs stupéfiants leur permettant d'avoir un contrôle total sur l'esprit de leurs semblables. Le Docteur Paul Ruth a mis en œuvre un programme afin d'étudier en détail les deux cent trente-six scanners répertoriés. Malheureusement pour lui, le seul des scanners à avoir participé au programme à ce jour a pris la fuite. Pire, il a même causé la mort de six hommes lancés à a poursuite. Les grandes instances, bien décidées à mettre un terme aux expérience du Docteur Ruth, se réunissent afin de faire par à ce dernier de leur décision. Mais celui-ci leur apprend qu'aux États-Unis, une société se charge de regrouper tous les scanners. Ces hommes et ces femme hors du commun, associables et considérés comme éminemment dangereux doivent selon le Docteur Ruth, être éliminés.

Pour cela, il propose à l'assemblée de faire appel à un scanner inconnu des autres, de le contrôler, puis de lui confier la lourde charge d'éliminer tous les autres. Et cet homme, c'est Cameron Vale...

Huitième long-métrage de David Cronenberg, Scanners perpétue le thème qui lui est cher. Ses héros sont une fois de plus les victimes de manipulations orchestrées par des médecins sans scrupules et ce, dès leur naissance. Transmission de pensée et manipulation psychiques sont au cœur d'un récit qui oppose deux êtres aux pouvoirs immenses et aux ambitions diamétralement opposées.

D'un coté, l'innocence même, représentée par Cameron Vale (Stephen Lack que l'on retrouvera sept an plus tard dans Faux-Semblants, toujours réalisé par David Cronenberg), un homme qui maîtrise mal son pouvoir, qui sous l'impulsion du bon Docteur Ruth (le génial Patrick McGoohan qui interpréta le célèbre numéro 6 de la non moins extraordinaire série Le Prisonnier, et joua dans un peu plus de vingt films dont L'évadé d'Alcatraz de Don Siegel et Le Droit de Tuer de Joel Schumacher).De l'autre, le mal incarné, qui veut si possible dominer le monde même s'il faut pour cela tuer ceux qui refusent de rejoindre sa cause. Cet homme, c'est Darryl Revok (interprété par Michael Ironside, surtout connu pour avoir joué le rôle de su résistant Ham Tyler dans la série V).

Comme dans tous les long-métrages de David Cronenberg jusqu'à maintenant, Scanners offre une vision particulièrement sinistre de notre univers. Film canadien, l’œuvre du cinéaste se veut particulièrement froide et clinique comme cela est de coutume chez lui. Les architectures extérieures, les études comportementales, et même la bande originale ici signée Howard Shore rappellent le saisissant Rage. Le cinéaste laisse libre court à ses fantasme et une fois de plus offre des scènes particulièrement impressionnantes pour l'époque. T même si le film a quelque peu vielli, il demeure aujourd'hui comme l'un des fils conducteurs et essentiels d'une filmographie thématique qui ne souffre d'aucune faute de goût...

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