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samedi 19 juillet 2014

les Fauves de Jean-Louis Daniel (1984)


Berg et Bela s'aiment. La jeune femme veut cesser ses activités de cascadeuse pour devenir la mère de l'enfant qu'elle portera. Berg est d'accord. Alors que celui-ci s'apprête à exécuter la cascade qui l'a rendu célèbre en compagnie de Bela, sa fiancée reçoit la visite de son frère Léandro qu'elle n'a pas revu depuis des années. Fou amoureux de sa propre sœur, l'homme, un brin déséquilibré, la menace de tuer Berg si elle décide de rester avec lui.

Persuadée par Léandro, Bela, lors de la cascade effectuée par Berg, avoue à ce dernier qu'elle a l'intention de le quitter. Ne sachant pas que c'est pour le protéger de son frère, Berg devient fou et, lors du saut qu'ils doivent effectuer à bord d'une voiture, jette celle-ci contre une série de véhicules mis côte à côte derrière une rampe de lancement. La voiture s'écrase et s'enflamme avec à son bord Bela tandis que Berg, éjecté, assiste à la mort tragique de celle qu'il aime.

Quelques années plus tard, et alors qu'il ne s'est toujours pas remis de la disparition de Bela, Berg a abandonné les cascades et travaille pour une entreprise de surveillance et de protection, La Veillance. Aux côtés d'une dizaines d'hommes armés, il parcourt les routes de la capitale en pleine nuit. Il sympathise avec Mimi, une jeune serveuse tandis que son binôme, Nino, jeune homosexuel, récolte les quolibets de ses collègues de travail.

A La Veillance, il y a un nouveau. Il se prénomme Léandro et sa présence n'est pas le fruit du hasard. Il n'a qu'une idée en tête, venger la mort de Bela dont il octroie la responsabilité à Berg...


Datant de 1984, Les Fauves de Jean-Louis Daniel est le premier rôle véritablement "sérieux" de Daniel Auteuil, surtout habitué aux personnages d'adolescents immatures (Les Sous-Doués et sa suite de Claude Zidi) ou de pseudos-psychopathes dans des comédies pas franchement fameuses (T'Empêches Tout Le Monde De Dormir de Gérard Lauzier). Si c'est Claude Berri qui lui offrit son véritable premier grand rôle au cinéma dans Jean De Florette, on sent déjà percer ici un vrai talent pour la tragédie et le film noir.

Aussi désespérant que désespéré, Les Fauves nous plonge dans un climat oppressant et pessimiste duquel rien ne bon ne semble pouvoir surnager. Et la raison d'un tel sentiment provient certainement d'une galerie de gueules patibulaires sincèrement inquiétante menée par le chien fou Farid Chopel que suit de près une bande de dangereux psychopathes (le dérangé Jean-François Balmer).

Et que dire de Philippe Léotard, acteur habitué aux personnages de paumés (Adieu blaireau, La balance) et qui ici interprète le rôle d'un homme incestueux et qui par esprit de vengeance se fait enrôler dans la boite où travaille celui qu'il considère comme étant responsable de la mort de sa sœur. Il n'y a pas vraiment de héros dans ce film.

On remarquera la présence de Florent Pagny dans le rôle de Nino, jeune homosexuel attiré par Daniel Auteuil et qui, par désillusion, participera (du moins durant un temps), à la chasse à l'homme dont sera victime l'ancien cascadeur.

Les Fauves se révèle être un film honnête, et en fait, pas vraiment commercial puisqu'il dégage plus une impression de malaise que de convivialité. Cette impression permanente n'est jamais mise en défaut, pas même lors des rares instants durant lesquels le héros est en contact avec le seul élément de pureté et d'innocence inclus dans cette histoire (Mimi, interprété par Véronique Delbourg). Une œuvre finalement très étrange, presque étouffante, et définitivement plongée dans un bain de pessimisme.

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