Jane est victime d'affreux
cauchemars dans lesquels elle se voit attaquée par un homme
mystérieux aux yeux bleus. Un personnage qu'elle rencontre à
nouveau mai cette fois-ci dans la réalité puisque l'homme semble
chercher la jeune femme. Jane vit avec Richard, son compagnon. Le
couple n'est pas marié mais Jane est follement éprise de celui qui,
pourtant, à causé la perte de ce qui aurait dû être leur premier
enfant. Alors, la jeune femme est tombée dans une grave dépression.
Elle rêve toutes les nuits de sa fausse couche. Dans son cauchemars,
elle y croise une étrange vieille femme aux dents cariées et revit
l'accident de voiture qui a couté la vie à son futur bébé.
Ne parvenant pas à faire
aboutir leur ébats sexuels, Richard, représentant en pharmacologie
lui fait prendre des calmants quotidiennement. Ce qui n'est pas du
goût de Barbara, la sœur de Jane qui conseille d'aller consulter le
médecin-psychiatre dont elle est l'assistante.
Plus tard, une troisième
option s'offre à Jane lorsqu'elle fait la connaissance de Mary, une
voisine qui habite quelques étages plus bas et qui lui propose de
participer à une messe noire le soir même, dans un château...
Tutti I Colori Del
Buio de Sergio Martino est sans doute l'un des tout meilleurs
gialli. Du moins, l'un dont l'histoire et dont le déroulement de
l'intrigue parviennent le mieux à retenir l'attention. Pour cela, il
fait appel à une égérie du giallo qui n'en n'est pas à son
premier coup d'essai : la superbe Edwige Fenech dont la superbe
plastique nous est montrée ici sous (preque) toutes les coutures. Un
regard félin, des courbes sublimes, mais un grave problème depuis
que son personnage à perdu son enfant. De quoi plonger dans la
psyché d'une jeune femme victime d'un des pires maux de notre
société : la solitude. Aimée par on compagnon et d'une toute
autre manière par sa sœur. Suivie par un psychiatre et aidée par
sa nouvelle amie, mais qu'est-ce qui peut donc rendre aussi fragile
cette superbe jeune femme ?
Cela, le cinéaste Sergio
Martino va le garder pour lui jusqu'à la fin du film. Il y a
toujours un moment ou l'on doute de la sincérité des personnages,
qu'il s'agisse de la sœur, de Mary ou bien de Richard. Puis arrive
cette séance de messe noire assez particulière, mêlant sacrifice
rituel et orgie sexuelle. On se dit alors que Jane est tirée
d'affaire, prise en main par cette bande d'illuminés, en tout ça
les seuls vers laquelle elle semble pouvoir trouver un remède à sa
« maladie ». La pauvre jeune femme tombe en réalité
dans un piège prévu de longue date. Un scénario millimétré pour
une histoire passionnante. Entre l'hypnotique regard d'Edwige Fenech
et la musique envoûtante de Bruno Nicolai qui participe grandement à
l'ambiance du film, on se retrouve là, devant un très grand giallo,
assez bien interprété (du moins dans sa version originale).
On ne pouvait en attendre
autrement d'un cinéaste de la trempe de Sergio Martino qui signa
avant ce Tutti I Colori Del Buio deux classique du
giallo L’étrange Vice de Madame Wardh et La
Queue du Scorpion...
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