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samedi 2 novembre 2013

Session 9 de Brad Anderson (2001)



Bill Griggs confie à cinq hommes la rénovation d'un ancien asile d'aliénés désaffecté. Il leur assure que s'ils parviennent à terminer les travaux en l'espace d'une semaine ils toucheront chacun une prime s'élevant à 10 000 dollars. La bâtisse est immense et les travaux semblent insurmontables. Phil, Mike, Hank, Gordon ainsi que son neveu Jeff vont donc tout mettre en œuvre pour que les travaux soient finis avant la fin de la semaine. Chacun va pourtant mettre son grain de sel pour ralentir la rénovation, et cela, de manière fort inconsciente. Il y a d'abord Hank qui malgré son age se comporte encore comme un adolescent. Joueur invétéré il n'aspire qu'à gagner. Il sort avec l'ex-femme de Phil qu'il avoue ne fréquenter que pour le sexe. Phil vit assez mal cette situation et le duel permanent que se livrent les deux hommes ralentit l'avancée des travaux. Mike quand à lui aurait pu être un excellent avocat mais a abandonné ses études beaucoup trop rapidement. Alors qu'il descend dans les sous-sols de l'établissement afin de résoudre un problème de fusibles, il découvre dans une remise les pièces à convictions d'une vieille affaire qui toucha l'établissement et qui provoqua sa fermeture définitive. Gordon est le plus âgé des cinq hommes. Il a eu beaucoup plus de mal au départ à imposer la présence de Hank auprès de Phil que celle de son neveu pourtant atteint de nyctophobie.  


Les travaux commencent et permettent à chacun de se familiariser avec les environs. Chambres d'isolement, sous-sols insalubres et mal éclairés, ancienne salle de réception inondée dont le sol est tapi d'amiante. Mike passe un temps fou a passer les vieilles bandes magnétiques trouvées dans la salle des archive située dans l'un des nombreux couloirs du sous-sol. Des pièces à conviction qui relatent les témoignages d'une jeune femme enfermée il y a longtemps dans cet hôpital et atteinte de troubles psychiatriques sévères. Hank quand à lui, alors qu'il asperge d'un produit tags et graffitis laissés par d'anciens squatters dans les niveaux les plus bas de l'asile, trouve une pièce d'argent remontant à l'année 1888. Puis une seconde datant elle de 1983, quelques mètres plus loin. Avant de se retrouver devant un mur troué duquel tombent d'autres pièces, bijoux, billets et divers trésors qu'il s'empresse d'amasser. Gordon lui, entend des voix. Une seule en fait. Celle d'un homme. A vrai dire, l'oncle de Jeff semble surmené. Il vit habituellement avec sa femme, leur enfant et leur chien mais depuis qu'il a frappé celle qui partage sa vie il dort dans un motel... 


Brad Anderson (" The Machinist ") sort " Session 9 " la même année que son " Happy Accidents". Même si les deux films abordent des sujets radicalement différents on retrouve la patte du cinéaste. Alors que l'un conte une histoire d'Amour originale et inédite, le second n'est pas le simple film de fantômes qu'il semble être au premier abord. Beaucoup plus profond que la majorité des films sur le sujet, il permet surtout d'accentuer l'aspect humain des protagonistes. Entre l'homme dont le conflit intérieur rend fou et celui dont les événements étranges qui se produisent alentours permettent d'exécuter un plan sordide, le cheminement qui mène vers la porte de sortie est moins évident qu'il n'y parait. D'ailleurs, Anderson s'amuse à brouiller les pistes à mesure que l'intrigue avance. A l'image de " The Machinist ", il construit une histoire constellée de faux-semblants qui brouillent les pistes. Quel rapport entre le drame silencieux que vit Gordon et la voix qui le hante? Et ces images qui le traquent jusque dans ses rêves? La disparition de Hank semble arranger Phil, oui, mais jusqu'à quel point. A qui appartient cette silhouette rencontrée dans les sous-sols par Hank et qui semble responsable de sa disparition? Qui sont véritablement ces deux hommes que Gordon a vu au travers d'une fenêtre parler avec son ami Phil?
 
Brad Anderson joue avec nos peurs primaires. Celle de l'inconnu, de l'obscurité et de la solitude. Au départ, chacun peut s'identifier au personnage de son choix avant de l'identifier lui-même comme un ennemi potentiel. Les décors eux-mêmes participent à l'angoisse qui sourde et qui se fait de plus en plus présente et pesante. L'angoisse culmine lorsque Hank se sent poursuivit dans les coursives du sous-sol ou bien lorsque Jeff est acculé lui-même dans l'un de ces longs couloirs alors que les ampoules s'éteignent les unes après les autres. Claustrophobie et Nyctophobie latentes sont au rendez-vous. Les acteurs assurent leur part de marché ( David Caruso et Peter Mullan en tête de cortège ), la partition musicale plante le décor et l'environnement dans lequel se déroule l'action est le lieu idéal pour que nos peurs se développent de manière idéale. 
 
Un bon petit film de fantômes qui sort des sentiers battus...

2 commentaires:

  1. Ce film m'avait vraiment surpris à l'époque, avec son ambiance unique et sa mise en scène immersive! Depuis, Brad Anderson m'a déçu (L'Empire des Ombres, mon Dieu...), et m'a de nouveau impressionné avec l'excellent The Call!

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  2. Effectivement, L'empire Des Ombres est une grosse déception. La suite a prouvé que Brad Anderson était capable de se relever de bien belle manière...

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