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jeudi 13 juin 2013

Cycle Fernandel: L'Armoire Volante de Carlo Rim (1948)




C'est l'hiver et dehors, il fait moins de vingt degrés en dessous de zéro. Léa Lobligeois vit à Paris en compagnie de son neveu Alfred Puc, percepteur. Alors qu'elle s'apprête à partir pour Clermont-Ferrand avec deux déménageurs afin de récupérer de vieux meubles dont elle est la propriétaire, Alfred lui conseille de rester à cause du froid intense qu'il fait dehors. Ne voulant rien savoir, la vieille femme décide de partir dès le lendemain matin. Lorsqu'elle s'apprête à quitter l'appartement, elle tombe sur Alfred qui s'est assoupi alors qu'il a travaillé sur des documents toute une partie de la nuit. Le percepteur a beau insister, Léa part dans un camion de déménagement avec à ses cotés les deux déménageurs. Le voyage se déroule pour le mieux même si dans la cabine il fait terriblement froid. Léa ne cesse de tousser. Une fois arrivés à Clermont-Ferrand, les deux hommes chargent le camion et reprennent la route, toujours accompagnés de Léa.

Mais sur la route du retour, la vieille femme fait un arrêt cardiaque et meurt. Ne sachant que faire du corps, les déménageurs l'enferment dans l'armoire qu'ils ont embarquée. De retour à Paris, ils abandonnent un instant le camion au bas de l'immeuble où vit la vieille femme et son neveu et montent prévenir ce dernier du décès de Léa. Abasourdi, Alfred se précipité au rez de chaussée, accompagné des deux hommes, mais durant leur absence, le camion à été volé par une bande de voyous qui a profité de leur absence pour prendre la poudre d'escampette afin de revendre leur tribu à un receleur.

Dès lors, Alfred n'a plus qu'un but : Remettre la main sur l'armoire et sur Léa qui y est enfermée...

L'Armoire Volante est le premier long-métrage de Carlo Rim (réalisateur d'une dizaine de films seulement entre 1948 et 1976). Derrière ce titre un brin poétique se cache une œuvre qui détonne dans le cinéma de l'époque puisqu'elle touche à un aspect de la comédie que l'on n'a alors pas l'habitude de voir : l'humour noir.

En effet, le film mélange avec subtilité et onirisme, la comédie et la tragédie. Fernandel y est stupéfiant et très différent de celui que l'on a l'habitude de voir. Plus posé, moins exubérant, il joue la carte de la modestie avec un savoir-faire impressionnant. Le premier quart d'heure du film est par ailleurs tout à fait saisissant. Se posant comme un percepteur assez sinistre, vêtu de noir, le ton de la voix presque imperceptible, et frôlant les murs, il dégage alors une très forte impression de solitude. Pourtant, passé cette première mise en bouche, et même si le reste de l’œuvre parvient à maintenir un intérêt certain, une petite baisse de régime est à noter sur le reste du film. Ce qui pousse véritablement vouloir visualiser le film jusqu'à la fin est cette folie et cet onirisme qui parsèment L'Armoire Volante de bout en bout. On n'est jamais au bout de nos surprises malgré la redondance de certaines scènes.

Le film possède parfois une magie dans l'image qui le confine à la poésie et au rêve. Comme la superbe danse des déménageurs qui montent les étages menant jusqu'à l'appartement d'Alfred avec, chacun sur le dos, une armoire. Un ballet majestueux qui se clôt sur le dit appartement, envahit d'armoires à glace, le transformant ainsi en palais des glaces presque visuellement vertigineux.

Certaines scènes apparaissent logiques, quand d'autres se révèlent surréalistes. L'aura quelque peu fantastique que dégage le film gagnera fort heureusement en crédibilité lors de la conclusion. L'Armoire Volante est donc un excellent film qui lorgne du côté de l'humour anglais avec en plus, tout le savoir-faire de Fernandel...

9 commentaires:

  1. bonjour Laurent, je m amuse à faire un fanzine gratuit en ligne et pour mon prochain n° spécial 80 j aimerais bien utiliser 2 ou 3 de tes chroniques.Cela serait il possible ? bien entendu ton blog et ton nom seront mentionné.
    en attente de ta réponse.
    chris

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  2. Pas de soucis, tu peux te servir ;)

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  3. cool, merci Laurent, je te tiens au couran de l avancé du travail.
    chris

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  4. Tiens, si tu pouvais d'ailleurs me donner le lien de ton fanzine ce serait sympa.

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  5. bien sûr !
    http://steadyleblog.blogspot.fr/2013/02/le-steadyzine-2-enfin.html
    tu me dira ce que t en penses.

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    1. Plus j'y pense, et plus je me dis que l'idée de créer une version papier de ton fanzine serait une riche idée. Mad Movies, avant d'être le plus grand magazine français consacré au fantastique, était lui aussi un fanzine. Mais bon, comme c'est ton bébé, c'est toi qui décide de l'avenir de ton fanzine. En tout cas, si un jour l'idée te passe par la tête d'en faire une version papier, je te propose d'y participer en écrivant des articles spécialement pour le fanzine. A toi de voir.

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  6. merci de ton accueil, mais pour "l instant" je vais le laisser en virtuel.Une version papier me forcerait à décliner les pages en noir et blanc (suivant les couleurs ça passe moins bien) puis commencer des allers-retours à la poste etc etc...
    Là, chacun est libre de le télécharger et de se l imprimer (couleur ou N&B).
    Mais bon on ne sait jamais, par la suite si.....
    en tout cas j'accepte ta proposition de participer aux autres, tu es le bienvenu.
    chris

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  7. salut Laurent
    pour le fanzine donne moi une photo d un film ou une affiche qui te caracterise stp
    merci
    le zine est bientot terminé
    ouf !!

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  8. salut laurent
    ci joint le lien vers le Steadyzine 3 et encore un grand merci pour ta participation .

    http://issuu.com/steadyzine/docs/steadyzine3

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