Donnie Darko est un adolescent semblable à ceux de sa génération. Du moins, c'est ce que semblent vouloir faire croire les apparences. Intelligent et doué, mais aussi somnambule et schizophrène paranoïaque, Donnie, par une nuit paisible, fait la connaissance d'un étrange personnage prénommé Franck. Une sorte de lapin géant au visage abîmé qui va lui prédire la fin du monde dans vingt huit jours, six heures, quarante deux minutes et douze secondes. A ce moment très précis débute un compte à rebours dans la vie du jeune homme, pour qui la vie n'est qu'une somme de peurs qui le voient se réfugier dans un monde de rêves et de fantasmes.....
Difficile d'aller plus loin dans le résumé
d'un film qui se vit, se ressent, et qui ne se regarde surtout pas
simplement comme une oeuvre dénuée d'intelligence. Donnie Darko a
ceci de rare qu'il crée une passerelle entre le conformisme d'un
certain cinéma américain où la jeunesse se fourvoie dans l'alcool
et le sexe, un cinéma qui traite de sujet parfois graves de manière
frivole voire grotesque, avec un autre dont la rigueur scénaristique
ne permet pas toujours de trouver grâce aux yeux du plus grand
nombre.
Donnie Darko, c'est un peu le fils bâtard d'un Lynch et d'un Paul Weitz. Deux cinéastes qui auraient accouché d'un film mêlant la complexité et la grande ingéniosité d'un scénario peu évident au premier abord, à la simplicité d'un montage et d'une mise en scène permettant à tout un chacun de ne pas se perdre dans les méandres d'une histoire particulièrement exigeante. Et pourquoi pas, de se retrouver dans l'un des personnages. D'ailleurs, lorsque le film commence, on se retrouve avec la désagréable impression d'être face à l'une de ces nombreuses productions pour teenagers décérébrés. Avec son image trop propre pour être honnête, sa musique de campus et ses habitations aux jardins trop bien entretenus. Mais on est vite rassurés lorsque le ton semble aller vers quelque chose de plus profond que le simple déballage d'une certaine Amérique puritaine.
Donnie Darko, c'est un peu le fils bâtard d'un Lynch et d'un Paul Weitz. Deux cinéastes qui auraient accouché d'un film mêlant la complexité et la grande ingéniosité d'un scénario peu évident au premier abord, à la simplicité d'un montage et d'une mise en scène permettant à tout un chacun de ne pas se perdre dans les méandres d'une histoire particulièrement exigeante. Et pourquoi pas, de se retrouver dans l'un des personnages. D'ailleurs, lorsque le film commence, on se retrouve avec la désagréable impression d'être face à l'une de ces nombreuses productions pour teenagers décérébrés. Avec son image trop propre pour être honnête, sa musique de campus et ses habitations aux jardins trop bien entretenus. Mais on est vite rassurés lorsque le ton semble aller vers quelque chose de plus profond que le simple déballage d'une certaine Amérique puritaine.
Jake Gyllenhaal porte littéralement le film sur ses épaules. Il campe avec maestria le rôle de ce jeune adolescent perdu dans un monde que ses pensées refoulent. Comme s'il avait été écrit pour lui, son personnage semble l'habiter. De son visage angélique, on retiendra surtout ce sourire en coin, troublant, qui annonce l'arrivée de son dédoublement de personnalité (la scène du cinéma, extraordinaire, est d'ailleurs représentative de ce que l'on ressent face au talent de ce jeune acteur).Tout concorde pour faire de ce film un chef-d'oeuvre, encore un. Qu'il s'agisse des autres interprètes, tous aussi fabuleux les uns que les autres, de la bande son, mélange de new wave, de rock FM ou encore d'opéra grandiose, tout, absolument tout devrait pousser le curieux qui sommeille en chacun de nous à jeter un oeil, et pourquoi pas les deux, sur Donnie Darko.
Donnie
Darko est une expérience à part. Enrichissant, le film véhicule
autant d'émotion qu'un plat à l'allure modeste qui recèlerait en
son coeur des parfums et des textures peu communes mais ô combien,
inoubliables...
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