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lundi 1 octobre 2012

Dementia 13 de Francis Ford Coppola (1963)




Louise et son époux John se promènent en barque lorsque la jeune femme lui fait part de son désir de convaincre la mère de ce dernier de changer son testament. En effet, la mère de John, Lady Haloran a choisit de léguer sa fortune à des œuvres caritatives en mémoire de sa fille Kathleen disparue sept ans plus tôt. Mais John meurt d'une crise cardiaque à bord de l'embarcation. Louise, avare, décide de jeter le corps par dessus bord et de se rendre au château de la famille Haloran, faisant croire à la mère de John que celui-ci est retenu à New-York pour affaires. Les rapports entre Lady Haloran et Louise sont difficiles. La matriarche voit également d'un mauvais œil l'arrivée de Lilian, la jeune femme que compte épouser Richard, l'un des fils de Lady Haloran. Afin de se rapprocher de cette dernière, Louise lui fait croire avoir entendu une musique dans l'enceinte du château. Lady Haloran en est convaincue: sa fille tente d'entrer en contact avec la nouvelle venue. Louise se sert de ce mensonge pour s'attirer les faveurs de la propriétaire du château...


Quelques-uns des réalisateurs américains parmi les plus célèbres ont débuté leur carrière de cinéastes par de petites productions horrifiques. Steven Spielberg et son fameux téléfilm "Duel" (suivi d'un autre, mais soporifique et très médiocre téléfilm "Something Evil"). Ou bien Oliver Stone avec "Seizure" (l'histoire d'un écrivain dont es cauchemars deviennent réalité) et "La main du cauchemar" (celle d'un dessinateur dont la main, perdue dans un accident de voiture, revient inlassablement vers son propriétaire et tue tout ceux qui lui ont fait du tort). Et même James Cameron, le papa des populaires Na'vi de son monumental "Avatar" a débuté par une infâme production d'horreur, la suite de "Piranha" titrée "Piranha 2 – Les Tueurs Volants".


Le célèbre géniteur de la trilogie "Le Parrain" Francis Ford Coppola débute sa carrière avec le petit film d'épouvante "Dementia 13". Une œuvre qui va chercher du coté d'Alfred Hitchcock (le montage des meurtres à la hache rappelant furieusement celui de "Psychose") mais aussi de celui d'Agatha Christie ("Les Dix Petits Nègres" mais sans le twist final). On a du mal à reconnaître la patte du célèbre cinéaste. Toute l'œuvre transpire l'amateurisme. Les acteurs sont moyennement convaincants, les situations dramatiques sont souvent mal exploitées (la faute sans doute à une image de piètre qualité), et certaines bonnes idées tombent à l'eau. On aime l'idée de la mère de famille totalement obnubilée par la mort de sa fille Kathleen et qui chaque année organise une cérémonie en sa mémoire. Le passage consacré à cette dernière n'apporte absolument rien de nécessaire à l'intrigue si ce n'est le rapprochement entre la matriarche et son éventuelle future belle-fille puisque cette dernière ne fera pas long feu et terminera son existence sous les coups de hache d'un tueur bien mystérieux. 
 

A ce sujet, le suspens est assez mal exploité puisque à plusieurs reprises le spectateur est confronté au souvenir de Billy Haloran (l'un des fils de l'inquiétante Lady Haloran, la mère de famille) situé à l'époque où sa sœur Kathleen est décédée. On voit le frère et la soeur se disputer près de l'étang où ele a été retrouvée morte. Il ne faut donc pas être d'une intelligence supérieure pour deviner qui se cache alors derrière le visage de l'assassin qui tue désormais. Billy donc, marqué à jamais par le meurtre involontaire dont il s'est rendu coupable sept ans plus tôt. 
 

Bien que le film ne fasse pas partie de ces œuvres impérissables que l'on prend toujours un immense plaisir à revoir, il se regarde sans véritable dégout. Disons qu'il mérite d'être vu ne serait-ce que parce qu'il a été réalisé par l'un des très grands cinéastes américains, Francis Ford Coppola.

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