Louise
et son époux John se promènent en barque lorsque la jeune femme lui
fait part de son désir de convaincre la mère de ce dernier de
changer son testament. En effet, la mère de John, Lady Haloran a
choisit de léguer sa fortune à des œuvres caritatives en mémoire
de sa fille Kathleen disparue sept ans plus tôt. Mais John meurt
d'une crise cardiaque à bord de l'embarcation. Louise, avare, décide
de jeter le corps par dessus bord et de se rendre au château de la
famille Haloran, faisant croire à la mère de John que celui-ci est
retenu à New-York pour affaires. Les rapports entre Lady Haloran et
Louise sont difficiles. La matriarche voit également d'un mauvais
œil l'arrivée de Lilian, la jeune femme que compte épouser
Richard, l'un des fils de Lady Haloran. Afin de se rapprocher de
cette dernière, Louise lui fait croire avoir entendu une musique
dans l'enceinte du château. Lady Haloran en est convaincue: sa fille
tente d'entrer en contact avec la nouvelle venue. Louise se sert de
ce mensonge pour s'attirer les faveurs de la propriétaire du
château...
Quelques-uns
des réalisateurs américains parmi les plus célèbres ont débuté
leur carrière de cinéastes par de petites productions horrifiques.
Steven Spielberg et son fameux téléfilm "Duel" (suivi
d'un autre, mais soporifique et très médiocre téléfilm "Something
Evil"). Ou bien Oliver Stone avec "Seizure"
(l'histoire d'un écrivain dont es cauchemars deviennent réalité)
et "La main du cauchemar" (celle d'un dessinateur dont la
main, perdue dans un accident de voiture, revient inlassablement vers
son propriétaire et tue tout ceux qui lui ont fait du tort). Et même
James Cameron, le papa des populaires Na'vi de son monumental
"Avatar" a débuté par une infâme production d'horreur,
la suite de "Piranha" titrée "Piranha 2 – Les
Tueurs Volants".
Le
célèbre géniteur de la trilogie "Le Parrain" Francis
Ford Coppola débute sa carrière avec le petit film d'épouvante
"Dementia 13". Une œuvre qui va chercher du coté d'Alfred
Hitchcock (le montage des meurtres à la hache rappelant furieusement
celui de "Psychose") mais aussi de celui d'Agatha Christie
("Les Dix Petits Nègres" mais sans le twist final). On a
du mal à reconnaître la patte du célèbre cinéaste. Toute l'œuvre
transpire l'amateurisme. Les acteurs sont moyennement convaincants,
les situations dramatiques sont souvent mal exploitées (la faute
sans doute à une image de piètre qualité), et certaines bonnes
idées tombent à l'eau. On aime l'idée de la mère de famille
totalement obnubilée par la mort de sa fille Kathleen et qui chaque
année organise une cérémonie en sa mémoire. Le passage consacré
à cette dernière n'apporte absolument rien de nécessaire à
l'intrigue si ce n'est le rapprochement entre la matriarche et son
éventuelle future belle-fille puisque cette dernière ne fera pas
long feu et terminera son existence sous les coups de hache d'un
tueur bien mystérieux.
A
ce sujet, le suspens est assez mal exploité puisque à plusieurs
reprises le spectateur est confronté au souvenir de Billy Haloran
(l'un des fils de l'inquiétante Lady Haloran, la mère de famille)
situé à l'époque où sa sœur Kathleen est décédée. On voit le
frère et la soeur se disputer près de l'étang où ele a été
retrouvée morte. Il ne faut donc pas être d'une intelligence
supérieure pour deviner qui se cache alors derrière le visage de
l'assassin qui tue désormais. Billy donc, marqué à jamais par le
meurtre involontaire dont il s'est rendu coupable sept ans plus tôt.
Bien
que le film ne fasse pas partie de ces œuvres impérissables que
l'on prend toujours un immense plaisir à revoir, il se regarde sans
véritable dégout. Disons qu'il mérite d'être vu ne serait-ce que
parce qu'il a été réalisé par l'un des très grands cinéastes
américains, Francis Ford Coppola.
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