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samedi 12 mai 2012

Phase IV de Saul Bass (1974)



Une variation du champ magnétique terrestre serait-elle en mesure de provoquer la fin du monde ? Une catastrophe invisible dont les conséquences pourraient être irréversibles. Le biologiste Ernest D. Hubbs constate avec inquiétude des changements dans le comportement des fourmis. Une nouvelle espèce prend l'initiative d'exterminer toute trace de vie, aidée par d'autres spécimens et laissant de coté les oppositions et les luttes qui les faisaient se battre entre elles. Aidé par James R. Lesko, l'entomologiste mène alors des expériences visant à contrer l'invasion de millions d'insectes qui dévorent tout sur leur passage. Les animaux même les plus gros ne font pas le poids face à leur nombre grandissant. Ces insectes érigent des fourmilières à l'architecture complexe profilées comme d'immenses cathédrales du sommet desquelles elles guettent les moindres faits et gestes de leur principal prédateur, l'homme.


Celui-ci tente bien d'endiguer leur prolifération mais même son ingéniosité ne pèse pas lourd devant l'extraordinaire volonté des fourmis. Derrière leurs tentatives de mettre un terme au fléau, Hubbs et Lesko analysent des courbes graphiques et en concluent que certaines fourmis communiquent afin d'envoyer des informations sous la forme d'ordres que la masse impressionnante de leurs congénères exécute ensuite.
Après une courte tentative de contact auprès des fourmis de la part de Lesko, ce dernier fait exploser les "buildings" de terre entourant l'observatoire dans lequel Hubbs et lui ont choisi de s'enfermer pour étudier. Bientôt, une jeune femme rejoint le duo. Seule rescapée d'un massacre dont sont involontairement responsables les deux chercheurs après l'épandage d'une substance toxique autour de l'observatoire et censée exterminer les fourmis s'approchant dangereusement du l'édifice. Si jusqu'à maintenant les rapports qu'entretiennent les deux hommes sont courtois, ils se désagrègent quelque peu lorsque Lesko comprend qu'il a été piégé par Hubbs. En effet, chacun devient le sujet d'une expérience, un cobaye dont l'utilisation sert à laisser les fourmis l'attaquer afin de comprendre leur stratagème et ainsi de les contrôler.


Ces dernières viennent d'ériger de nouvelles structures dont la forme possède un but bien précis: celui de refléter les rayons solaires, de les projeter contre la surface de l'observatoire et ainsi de faire monter dangereusement la température interne. Ce qui a pour effet de rendre les ordinateurs inopérant une grande partie de la journée. Si Hubbs contemple avec une certaine délectation leur œuvre, Lesko mène une expérience visant à créer un "bruit blanc" et ainsi d'éradiquer leurs microscopiques ennemis.

La guerre commence alors entre l'homme et l'insecte...


Réalisé par Saul Bass (dont ce sera d'ailleurs le seul film), "Phase IV" est une œuvre étrange, atypique et déroutante. Possédant une certaine aura auprès des cinéphiles, on peut tout de même se demander ce qui en fait un film culte. L'aspect rudimentaire des effets-spéciaux, le montage "à l'arrache" et le rythmes soporifique auraient pu (dû?) le cantonner dans le peu enviable registre du cinéma Z.
"Phase IV" est une œuvre de science-fiction qui lorgne également du coté du film catastrophe teinté d'ésotérisme. Dès le départ on est surpris par la bande son. Signée par Brian Gascoigne ("La Forêt D'Émeraude"), elle nous plonge dans un état à la limite de la léthargie, facilité par le rythme hypnotique imposé par la mise en scène de Saul Bass. L'action se situe sur deux plans: tout d'abord, nous avons d'un coté deux hommes hommes de science enfermés dans un laboratoire de recherche afin afin de détruire dans l'œuf le fléau naissant. Opposant chacun leur vision des évènements, l'évolution de leurs recherches en sont ralenties. D'un autre coté, les fourmis. Organisées en colonies mutantes, elles parviennent à s'adapter à tout type d'agressions. Lorsqu'elles sont freinées par un insecticide, elles l'analysent afin de créer une variété immunisée de leur espèce capable de se prémunir des effets mortels de ce dernier. Trippant d'un point de vue auditif et visuel, "Phase IV" est un véritable O.F.N.I qui mérite d'être vu au moins une fois ne serait-ce que pour s'en faire une idée personnelle...

1 commentaire:

  1. J'adore le sujet, c'est sûr ! Et la dernière image avec les silhouettes des fourmis à contre jour, perchées sur leurs pyramides me glace le sang... Bien sûr, comme tu le dis, les effets spéciaux risquent d'être décevants... Il y a vraiment des films qui mériteraient d'être repris avec les moyens que le cinéma utilise aujourd'hui... les cinéastes en manque d'inspiration devraient s'y pencher... C'est comme "les fourmis" de Werber ou dans un autre style " La Nuit des Temps" de Barjavel... je ne comprends toujours pas pourquoi leur version cinématographique n'a toujours pas été réalisée...

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