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jeudi 8 mai 2025

Sinners de Ryan Coogler (2025) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Je voudrais tout d'abord rendre hommage à celui sans le conseil duquel j'aurais sans doute attendu quelques années avant de me lancer dans la projection de Sinners, le dernier long-métrage de Ryan Coogler. Je ne citerai malgré tout pas son prénom car bien qu'il s'agisse d'un jeune homme plutôt sympathique, nos échangent se contentent en général du minimum syndical vu qu'intellectuellement, il ne semble pas avoir encore acquis toutes ses facultés. Ceci étant dit, c'est donc sans réellement prendre au premier degré son affirmation selon laquelle Sinners serait LE film d'horreur de l'année que je me suis tout de même dirigé vers le cinéma le plus proche de chez moi pour assister à ce spectacle d'un peu plus de cent-vingt minutes. Première observation : avant que le long-métrage ne prenne un virage sanguinolent, Ryan Coogler nous détaille l'état de la communauté afro-américaine dans les années 30 du siècle dernier où la ségrégation entraîne et contraint les noirs à l'écart. Le récit situe son intrigue à Clarksdale, siège du comté de Coahoma. C'est là que l'on rencontre pour la première fois le jeune Sammy Moore, surnommé Preacher Boy du fait que son père soit un homme d'église. Véritable prodige de la musique Blues, il débarque dans la maison de Dieu affublé d'affreuses cicatrices au visage. Cut... Retour vingt-quatre heures en arrière. Réapparaissent à Clarksdale les frères jumeaux Elijah et Elias (tous deux incarnés par Michael B. Jordan). Après avoir travaillé ensemble pour la pègre de Chicago, ils reviennent dans leur ville natale et y font l'acquisition d'une scierie dans l'intention de la transformer en bar. L'occasion pour leur cousin Sammy de faire preuve le soir-même de ses talents de chanteur et de guitariste. Tout ce qui va précéder le carnage final est exemplaire. Le film transpire un amour véritable pour la musique noire de cette première moitié du vingtième siècle. Vendu comme un film d'horreur musical et étant lui-même produit et distribué par la Warner Bros qui fut coupable d'un Joker : Folie à deux désastreux, Sinners ne prend fort heureusement pas la même direction. Les interventions musicales sont à minima, savoureuses. Dernier représentant actuel du cinéma de Blaxploitation, le long-métrage de Ryan Coogler est donc constitué d'une grande majorité d'interprètes de la communauté afro-américaine.


Et même lorsque une protagoniste blanche apparaît à l'écran, le script lui accorde des origines africaines (l'interprète de Mary, Hailee Steinfeld, ayant d'ailleurs elle-même du sang africain mais aussi juif, et philippin qui coule dans ses veines). L'homme blanc n'est pas tout à fait évacué du récit puisque dans sa grande majorité, il incarne l'Antagoniste de l'histoire. De manière tout d'abord frontale, à l'image de Hogwood (David Maldonado), ancien propriétaire de la scierie et membre du Ku Klux Klan ! Mais aussi à travers trois ''bouseux'' prénommés Joan, Berth et Remmick (respectivement incarnés par Lola Kirke, Peter Dreimanis et Jack O'Connell). Lesquels débarquent le soir-même et tentent de s'inviter dans le bar des frères jumeaux où l'alcool coule à flot et où la musique bat en rythme. Si la première référence qui vient à l'esprit lors de la seconde partie est évidemment rattachée aux origines du mal retranscrites dans le roman de Bram Stocker Dracula, c'est à un autre type de support auquel on pense lors du déroulement des événements se produisant ensuite exclusivement à l'intérieur du bar. En effet, l'on pense au Vampires de John Carpenter. Et notamment à cette maison abandonnée du Nouveau-Mexique ou à cet hôtel où les héros conduits par Jack Crow (Génial James Woods) finissaient par se faire massacrer par une horde de zombies. Mais plus encore significative est la comparaison entre Sinners et From Dusk Till Dawn de Robert Rodriguez qui en 1996 réunissait deux malfrats, un pasteur et ses deux enfants dans un bar qui cette fois là diffusait une musique Hard-Rock dans un environnement similaire bien que moins chaleureux et où tout allait partir en vrille une fois la nuit tombée. À ce titre, c'est peut-être cette comparaison qui fait que le film de Ryan Coogler est une réussite mais n'est certainement pas LE film d'horreur de l'année. Son originalité, le film la gagne à travers son contexte social et historique. Pour le reste, le film n'est malheureusement pas très innovant. Le carnage qui survient lors du combat final entre nos héros et le groupe de vampires est sympathique, sans plus. Notons quelques vulgarités de langage et une sexualisation qui n'étonne plus vraiment mais qui semble parfois sortir du cadre temporel du récit...

 

mardi 22 avril 2025

Tower Block de David Beton et James Nunn (2012) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Alors que le dernier long-métrage de Brad Anderson The Silent Hour est directement sorti sur Canal+ en France, certains des aspects du récit font étrangement écho à ceux d'un petit thriller britannique sorti douze ans plus tôt sous le titre Tower Block. Première et dernière collaboration entre David Beton et James Nunn, le film situe exclusivement ou presque son intrigue à l'intérieur d'une tour d'habitation vouée à la démolition. Nous sommes à Londres, en pleine nuit, lorsqu'un adolescent monte jusqu'au dernier étage du block 31. Poursuivi par deux individus cagoulés, il est sauvagement agressé. L'immeuble ayant été vidé de ses habitants en dehors de cet étage en vue de sa destruction prochaine, personne n'intervient malgré les suppliques de la victime qui demande de l'aide. Retrouvé mort, une enquête est menée mais ne donne aucun résultat. Trois mois plus tard l'on retrouve les derniers locataires de l'immeuble aux prises avec un sniper qui d'un immeuble situé à plusieurs centaines de mètres de distance abat tout ceux qui du dernier étage du block 31 osent se montrer aux fenêtres. Becky et son compagnon Ryan prennent leur petit déjeuner lorsque ce dernier prend une balle dans la tête. Il sera la première victime d'une longue série de meurtres perpétrés par un homme dont l'identité restera longtemps inconnue... L'on suppose d'emblée qu'il s'agit d'une histoire de vengeance et de ce point de vue là, il n'y a donc rien d'extraordinaire à attendreau niveau scénaristique. L'objectif principal du récit reposant sur le script du scénariste James Moran étant de de décrire une situation de tension entre des locataires divers et variés cherchant par tous les moyens à se protéger face à l'agresseur et surtout de trouver par quel moyen ils vont pouvoir s'en sortir. L'un des points positifs de Tower Block s'inscrit au niveau du Bodycount puisque les réalisateurs assènent de manière quasi métronomique des meurtres au fusil de sniper. Et tout le monde y passe. De la vieille femme que l'on imagine préparer des pots de confiture pour ses petits-enfants, en passant par des gamins qui n'auront même pas eu le temps d'atteindre leur adolescence, jusqu'aux deux voyous qui furent responsables du meurtre trois mois auparavant. Téléphone coupé à tous les étages mais électricité fonctionnant à plein régime, on a le sentiment d'un quartier complètement abandonné dans son ensemble comme semblent l'indiquer les rares plans d'extérieur. Pas de chance pour nos locataires puisque il ne semble pas y avoir davantage de réseau. Donc, aucune possibilité d'appeler la police.


Mais heureusement, Becky est là pour redonner foi à des locataires qui pourtant tombent comme des mouches. Incarnée par Sheridan Smith, elle demeure l'esprit fort du groupe de survivants. Elle est d'ailleurs la seule qui trois mois plus tôt avait tout de même tenté d'aider l'adolescent de quinze ans. Autour d'elle l'on retrouve entre autre un couple de personnes du troisième âge (Ralph Brown dans le rôle de Neville et Jill Baker dans celui de Violet), les trois trafiquants de drogues Kurtis, Gary et Mark (Jack O'Connell, Nabil Elouahabi et Kane Robinson), une mère et son fils amateur de jeux vidéos en ligne (interprétés par Julie Graham et Harry McEntire) ou encore un voisin de Becky alcoolique prénommé Paul et incarné par Russell Tovey... Qu'il s'agisse de la mise en scène, de l'interprétation ou du scénario, où que se porte le regard du spectateur, c'est la désolation. Concernant le script, en dehors de l'idée plutôt excitante de voir toute une tribu de poltrons se faire dézinguer par un tireur fou armé d'un fusil à lunette, le scénario de James Moran est basique. Entre les diverses personnalités des protagonistes, on s'en doute, les esprits vont s'échauffer. Pour le reste, ça n'est rien d'autre que du très convenu ! Côté mise en scène, on est tout juste entre un épisode de Derrick et le téléfilm dramatique familial du dimanche après-midi. C'est plan-plan, sans inspiration et presque exclusivement tourné dans le couloir du dernier étage en dehors d'une sortie sur le toit de l'immeuble ou un passage situé dans les escaliers menant au rez-de-chaussée. Incapables d'exploiter les environnements, David Beton et James Nunn signent un thriller fade et redondant. Côté acting, rien d'exceptionnel non plus. Le voyou Kurtis en fait des tonnes tandis que l'héroïne interprétée par Sheridan Smith se prend pour la version féminine de John McClane de la franchise Die Hard. Reste quelques amusantes invraisemblances. Comme l'incroyable agilité du tueur qui parvient à deviner où se trouve chaque nouvelle victime au vu de la vitesse avec laquelle celle-ci se prend une balle dans le coffre. Ou pire, lorsque la mère et son geek de fils parviennent jusqu'au rez-de-chaussée avant d'être tués à leur tour. Allez donc expliquer aux spectateurs comment, des dizaines d'étages plus haut, Becky et les autres peuvent être en mesure de deviner qu'ils viennent d'être abattus ! Invraisemblable, ouais, mais amusant ! Bref, Tower Block est tout à fait dispensable. Perso, je préfère redécouvrir l'excellent Self Defense (Siège) que réalisèrent Paul Donovan et Maura O'Connell près de trente ans auparavant...

 

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